Les plus hauts responsables de l'État se sont réunis au ministère de l'Intérieur, ce vendredi matin, pour donner un nouvel élan à la reconstitution du cheptel national. Autour de la table : Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, Ahmed El Bouari, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, ainsi que Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, accompagnés de leurs principaux collaborateurs. Cette mobilisation gouvernementale répond directement aux instructions du Roi, qui a fait de la reconstruction durable du cheptel national une priorité stratégique pour le royaume. L'ampleur de la démarche s'est manifestée par la participation à distance de l'ensemble des walis des régions et gouverneurs des préfectures et provinces du pays, ainsi que des représentants locaux des secteurs économique, financier et agricole. Un déploiement territorial qui témoigne de l'importance accordée à cette opération. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, les participants ont été appelés à prendre pleinement conscience de l'enjeu stratégique que représente cette reconstitution du cheptel. Le message est clair : « le succès de ce chantier national demeure conditionné par leur engagement actif et leur implication personnelle« . Concrètement, les autorités territoriales et centrales devront mobiliser tous les moyens humains et logistiques nécessaires. Leur mission couvre un large spectre : collecter des données fiables sur les effectifs et les éleveurs, veiller au respect des critères d'éligibilité aux aides, assurer un suivi rigoureux des procédures, superviser la mise en œuvre des mesures de soutien et sensibiliser les éleveurs à l'importance de cette démarche nationale. Les participants ont été briefés sur les principes directeurs de l'opération, directement inspirés des directives royales. Ces dernières insistent sur la nécessité de garantir le succès à tous les niveaux, avec professionnalisme et selon des critères objectifs. La supervision du volet financier sera confiée à des commissions placées sous l'autorité des responsables locaux. L'enjeu dépasse la simple reconstitution du cheptel. Cette opération vise à renforcer la productivité du secteur de l'élevage, garantir sa pérennité pour assurer la souveraineté alimentaire du royaume, soutenir les éleveurs et développer les capacités de résilience face aux défis économiques et climatiques. Une nécessité d'autant plus pressante après plusieurs années consécutives de sécheresse qui ont durement éprouvé le secteur. L'approche se veut moderne et efficace. Une base de données numérique nationale sera créée pour identifier précisément la composition du cheptel et ses propriétaires. Cette vision stratégique, axée sur la numérisation des procédures, permettra d'avoir une image claire et actualisée de la situation réelle de l'élevage marocain et de concevoir des plans de reconstitution adaptés aux réalités du terrain. La gouvernance de cette opération s'articule autour d'une architecture claire : une commission de pilotage centrale présidée par le ministère de l'Intérieur, une commission technique conjointe entre les départements concernés sous la supervision du ministère de l'Agriculture, et des commissions locales présidées par les walis et gouverneurs. Une organisation qui vise à garantir coordination et efficacité à tous les échelons.