La deuxième édition du Morocco Gaming Expo s'est ouverte, ce mercredi 02 juillet, au Palais des Sports – Complexe Sportif Moulay Abdellah à Rabat. Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet événement met en lumière l'évolution de l'industrie marocaine du gaming et ses ambitions de devenir le leader africain dans le domaine. Après le succès de la première édition en mai 2024, le Morocco Gaming Expo 2025 revient pour renforcer le rôle du Maroc en tant que hub stratégique du gaming en Afrique et dans la région MENA. L'événement, qui se tiendra jusqu'au 6 juillet, mettra en lumière des infrastructures clés telles que la Rabat Gaming City, destinée à devenir un cluster d'entreprises nationales et internationales, favorisant la création d'emplois de qualité et stimulant la créativité culturelle et sociale dans la capitale. Présent pour l'ouverture de cet événement, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé à Hespress FR, l'ambition du Maroc de devenir un hub continental et régional du jeu vidéo. Le ministre a rappelé qu'il s'agissait d'un secteur gigantesque en pleine expansion, l'une des industries connaissant la croissance la plus rapide au monde. Le marché mondial du jeu vidéo atteint environ 300 milliards de dollars, et devrait atteindre 535,29 milliards de dollars d'ici 2033. Mounir Mehimdate Gaming Expo, une étape clé vers une économie numérique avancée Lancé comme un simple projet il y a quatre ans, le chantier s'est consolidé à travers de multiples initiatives depuis 2021. « Ce salon n'est pas qu'un simple rassemblement, mais une étape clé vers une économie numérique avancée, fondée sur l'innovation, la créativité et l'encouragement des jeunes talents marocains », a déclaré Bensaid. Le ministre a rappelé l'importance de ce secteur qui génère actuellement près de 300 milliards de dollars à l'échelle mondiale, un chiffre appelé à dépasser 535 milliards de dollars d'ici 2033. Selon lui, les jeux sur smartphones représentent à eux seuls près de la moitié des revenus, tandis que les jeux sur PC et consoles continuent d'innover et de séduire des millions d'utilisateurs. Saluant la vision royale pour un « Maroc Digital 2030 », Bensaid a mis en avant la nécessité d'investir dans la jeunesse marocaine, passionnée de technologies et de gaming, en développant des formations spécialisées en design, programmation et arts numériques. Le partenariat signé avec ISART, l'une des meilleures écoles mondiales de design et de création de jeux vidéo, illustre cet engagement. Mounir Mehimdate Le ministre a aussi souligné l'importance de la Rabat Gaming City, conçue comme une plateforme d'innovation et d'accueil pour les entreprises nationales et internationales du secteur. « Nous devons également valoriser notre patrimoine culturel, de nos légendes à notre musique traditionnelle, pour créer des jeux reflétant l'identité marocaine et séduisant un public international », a-t-il insisté. Bensaid a enfin invité développeurs, investisseurs et experts à exploiter cette plateforme pour « partager leurs connaissances, créer des partenariats et explorer de nouveaux horizons », concluant que le Royaume, grâce à la vision royale, a toutes les cartes en main pour devenir un acteur incontournable du gaming en Afrique et au Moyen-Orient. Le Maroc, une future surpuissance du jeu vidéo? Invité d'honneur de la 2e édition du Morocco Gaming Expo, Yoshiki Okamoto, créateur légendaire de jeux vidéo, a exprimé son optimisme quant à l'avenir du gaming au Maroc. Lors de son allocution d'ouverture, le concepteur de Street Fighter II et de la série Resident Evil a souligné la force de la jeunesse marocaine et son potentiel pour rivaliser sur la scène mondiale. « Je tiens à remercier Sa Majesté le Roi du Maroc, son excellence le ministre Ben Saïd, ainsi que toutes les personnes qui ont contribué à l'organisation de cet événement exceptionnel », a-t-il débuté, avant de partager son parcours personnel, lui qui a rejoint l'industrie il y a 43 ans, à une époque où les jeux vidéo étaient encore balbutiants. Mounir Mehimdate « À l'époque, la NES n'était même pas encore sortie et les possibilités de création étaient extrêmement réduites. Notre seule solution pour nous démarquer était d'avoir les meilleures idées », a-t-il rappelé, comparant la situation du Japon d'alors à celle du Maroc aujourd'hui. Pour lui, la jeunesse marocaine dispose du courage et de la volonté nécessaires pour se lancer des défis et innover. Okamoto a également livré un conseil inspirant : « Quel que soit le talent, il n'est rien tant qu'on n'a pas pris son courage à deux mains pour se lancer. C'est comme au football : jamais on ne marquera deux buts si on ne shoote jamais. » Évoquant l'écosystème marocain, il a salué la montée des startups et l'ambition affichée du Royaume dans le domaine de l'e-sport, estimant que « toutes les conditions sont réunies pour que le Maroc devienne un jour une superpuissance du jeu vidéo ». Et de conclure sur un message porteur d'espoir : « Faisons de ce rêve une réalité et je vous soutiendrai jusqu'au bout. » Mounir Mehimdate Durant toute cette semaine, le salon propose une variété d'activités, notamment des sessions de réseautage professionnel pour établir des partenariats et collaborations, des ateliers animés par des experts internationaux pour développer les compétences des participants, ainsi que des opportunités d'affaires pour les jeunes entrepreneurs et startups. Les visiteurs pourront également explorer les dernières tendances et innovations de l'industrie du gaming, couvrant des aspects techniques, artistiques, créatifs, pédagogiques et financiers. Ce salon, c'est aussi une célébration de la culture marocaine et un rendez-vous avec la jeunesse marocaine pour créer une industrie capable d'absorber toute l'énergie du marocain et du rêve marocain actuel et de l'émanciper et de l'envoyer vers des cieux internationaux.