Maroc : les dépôts bancaires enregistrent une croissance à fin juin    Accès au crédit : les industriels rassurés au deuxième trimestre 2025    Trevo, première plateforme touristique marocaine, pour soutenir la souveraineté nationale    Réconciliation actée entre Ter Stegen et le FC Barcelone    Revue de presse de samedi 9 août 2025    PLF 2026 : une feuille de route articulée autour de quatre axes majeurs    Plus de 110 artisans au Salon Régional de l'Artisanat de Safi ...    CHAN 2024 / J3 du groupe B : Programme du jour    Médias : Ce soir, Hakimi en prime sur Canal+ dès 19h30    Mondial U19 de Handball /Tour préliminaire : Dernier round pour les Lionceaux face au Kosovo    Investissements : Equation d'une manne encore sous-exploitée [INTEGRAL]    (Justice / Entretien exclusif) Peines alternatives : une révolution silencieuse dans la justice marocaine, selon maître Jilali Fejjar    Les prévisions du samedi 9 août 2025    Iran : un nouveau massacre politique se prépare    Guinée Bissau. Braima Camara, nouveau Premier ministre    Jacob Zuma et le MK Party n'ont obtenu aucun financement marocain    Le gouvernement kabyle en exil et le Parlement kabyle affirment leur orientation vers la déclaration d'indépendance    Marrakech : poursuites disciplinaires et judiciaires contre un officier de police soupçonné de corruption    Jacob Zuma défend la présence du drapeau sud-africain lors de sa rencontre avec Bourita au Maroc    Classement CAF 2025 : les clubs marocains toujours présent mais certains déçoivent    Crise avec Paris : la diplomatie algérienne passe au décamètre près    Botola Pro : reprise repoussée au 12 septembre et mercato prolongé    France : enquête après des propos menaçants d'un rabbin israélien visant Macron    La chaîne US Fox tourne sa téléréalité "Special Forces" à Marrakech    L'humeur : Toto ministre, le rap s'en réjouit    Décès de Cheikh Jamal Eddine El Qadiri, guide de la Zaouïa Qadiriyya Boutchichiyya    Un média catalan relaye des allégations sur la vie privée du roi Felipe VI, contenues dans un livre à paraître    L'Algérie frappée de 30 % de droits de douane par les Etats-Unis «en raison de son antagonisme envers le Maroc, signataire des accords de 2020 avec Washington», souligne l'ISS    Abdelouafi Laftit confère aux walis le pouvoir d'autoriser le transport d'armement et de munitions    Maroc : Jusqu'à 48°C et averses orageuses de vendredi à mardi        CHAN: Algérie et l'Afrique du Sud se neutralisent (1-1)    Israël adopte un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza    PLF 2026 : Vers un développement territorial intégré et une justice sociale renforcée    La Bourse de Casablanca termine en hausse    Décès de l'artiste égyptien Sayed Sadek    Lancement en fanfare du Moussem Moulay Abdellah Amghar: Traditions, ferveur et chevaux au galop    Zuma en Marruecos: Una visita efectivamente coordinada con la embajada sudafricana en Rabat    Sáhara: Mauritania ha dado su acuerdo para la apertura del paso vial Amgala-Bir Oum Grine    Pays-Bas : En précampagne, Geert Wilders mise sur l'islamophobie    Sahara: La Mauritanie a donné son accord à l'ouverture du passage routier Amgala-Bir Oum Grine    Les FAR participent au 65e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire    Journée nationale du migrant : L'ODT veut une mise en œuvre des réformes pour les MRE    Classement FIFA : les Lionnes de l'Atlas glissent à la 64e place    Cinéma : le Maroc consacre plus de 25 MDH à 40 festivals    Témara et El Harhoura vibreront au rythme du Team'Arti Festival    Mannequins trop maigres : Zara épinglé au Royaume-Uni    Tiflet : Un homme âgé décède après avoir été percuté par une moto, les deux suspects en fuite    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Jacob Zuma : un soutien assumé au plan d'autonomie marocain
Publié dans Hespress le 08 - 08 - 2025

La visite officielle de Jacob Zuma au Maroc, le 15 juillet dernier, n'a pas fini de faire parler d'elle. Et pour cause! Ancien président sud-africain et figure historique de la lutte anti-apartheid, Zuma a publiquement affiché, à Rabat, son soutien au plan d'autonomie marocain pour le Sahara, qualifiant l'initiative du Royaume de « solution pragmatique, réaliste et porteuse de stabilité ».
Ce geste, hautement symbolique, a provoqué une onde de choc politique à Pretoria, où le gouvernement de Cyril Ramaphosa s'est empressé de dénoncer ce qu'il considère comme une entorse à la ligne diplomatique officielle pro-polisario.
Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, Jacob Zuma a été reçu avec les honneurs réservés aux personnalités de rang présidentiel : protocole complet, entretiens officiels et, détail qui a déclenché la colère de Pretoria, la présence du drapeau sud-africain à côté de celui du Maroc.
Le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO) a dénoncé un « abus de symbole national ». Mais selon plusieurs sources diplomatiques, cet usage du drapeau a été validé en amont par l'ambassade d'Afrique du Sud à Rabat, sur demande expresse de Zuma, qui a souhaité représenter son pays avec les attributs symboliques qui lui sont dus.
Zuma lui-même a balayé les critiques en déclarant que « le drapeau sud-africain n'appartient pas au gouvernement, mais au peuple ». « Le drapeau sud-africain n'appartient pas au gouvernement. Qui ignore que le drapeau d'un pays appartient à ses citoyens? Qui ignore cela? », a déclaré Zuma avec un rire. Mais l'humour de l'ancien chef de l'Etat ne semble pas apprécié de tous.
Car la phrase est lourde de sens, et traduit un désaccord profond avec la ligne officielle de l'exécutif sud-africain.
En effet, l'Afrique du Sud est historiquement l'un des plus fervents soutiens du polisario, allant jusqu'à qualifier le Sahara marocain de « territoire occupé ». Mais la sortie de Zuma révèle une réalité gênante pour Pretoria : la position officielle n'est pas unanimement partagée dans le paysage politique sud-africain.
Chef du parti uMkhonto we Sizwe (MK) et parlementaire depuis les dernières élections, Zuma incarne une voix dissidente qui plaide pour une approche plus pragmatique et moins idéologique, considérant le plan d'autonomie marocain comme une base de négociation sérieuse. Et cette divergence met en lumière le fait que la politique étrangère sud-africaine, longtemps figée dans des réflexes hérités de la guerre froide, ne fait plus l'unanimité.
Du côté marocain, cette visite a été assumée et mise en avant comme un geste d'ouverture. Rabat rappelle qu'en octobre 2024, une délégation du Congrès national africain (ANC), parti de Ramaphosa, avait été reçue au ministère des Affaires étrangères, preuve que le Royaume n'exclut aucun acteur politique sud-africain.
Le Maroc bénéficie aujourd'hui du soutien explicite ou tacite de plus des deux tiers des pays africains sur la question du Sahara, y compris de plusieurs États historiquement proches de l'Algérie. La venue de Zuma vient conforter cette dynamique : elle montre qu'au sein même des alliés de Pretoria, des voix émergent pour plaider en faveur d'une solution réaliste qui mette fin à un conflit vieux de près d'un demi-siècle.
Pour Pretoria, attaquer Zuma sur ce terrain revient à exposer au grand jour ses propres fractures internes et à admettre que la position pro-polisario n'est pas intangible. Pour Rabat, au contraire, cet épisode est la preuve que la diplomatie marocaine, patiente et inclusive, sait créer des passerelles même avec ses détracteurs les plus fermes.
Au-delà des considérations bilatérales, cette visite s'inscrit dans un contexte panafricain où de plus en plus de pays refusent de s'enfermer dans des postures idéologiques figées, au profit d'une approche tournée vers le développement, la sécurité et l'intégrité territoriale.
En affichant son soutien au plan d'autonomie, Jacob Zuma envoie un message clair : le débat africain sur le Sahara ne peut plus être monopolisé par un petit cercle d'États hostiles au Maroc, et la diversité d'opinions au sein même de l'Afrique du Sud est désormais une réalité politique que Pretoria ne peut ignorer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.