Elections 2026: Nabil Benabdallah se dresse contre la corruption et veut rétablir la confiance des Marocains

Le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, a défendu lundi, en conférence de presse, que le ministère de l'Intérieur était la seule institution capable d'assurer la régularité des prochaines élections, appelant néanmoins à ce qu'un organisme composé de partis politiques et de leurs dirigeants, aux niveaux national et régional puisse assurer également le suivi. Le leader de gauche a par ailleurs insisté sur les mesures à prendre pour éviter les scénarios de corruption à toutes les étapes du processus électoral, appelant à des actions concrètes en amont et des mesures punitives en cas de manquement.
Benabdallah a souligné lors d'une conférence de presse que les dates des élections législatives doivent être maintenues, affirmant que le calendrier électoral se doit d'être respecté et que tous les aspects inhérents à l'organisation du scrutin devraient être réglé avant la fin de l'année, et cela conformément aux orientations royales.
S'il a estimé que le ministère de l'Intérieur était le mieux habilité à garantir la régularité des élections, le secrétaire général du PPS, a également invité à faire joindre les partis dans un effort de neutralité positive dans l'observation du déroulé et des résultats.
Sur le sujet de l'intégrité des partis politiques et des candidats présentés, le politicien n'a pas mâché ses mots en insistant sur la nécessité de bien choisir les candidats, soutenant que les partis devaient commencer à dénoncer les pratiques non éthiques. « Les partis doivent assumer leur responsabilité dans le choix de candidats compétents, intègres et politiquement propres », a-t-il souligné.
© Mounir Mehimdate
Pour sa part, il a déclaré que son parti ne présentait pas de candidats corrompus, et qu'il n'utilisait pas de fonds illégaux. Et d'ajouter que les autres partis devraient écarter les profils suspectés de corruption, estimant que le rétablissement de la confiance des citoyens avec la politique passe par des mécanismes forts de démocratie et l'évitement de l' »argent sale ».
Il a rappelé à ce sujet des chiffres édifiants qui dressent le constat du manque d'engagement politique des citoyens. Il a évoque les 18 millions inscrits sur les listes électorales sur 28 millions de Marocains éligibles au vote, dont 9 millions ne votent pas.
Nabil Benabdellah a rappelé les élections de 2021 et a souligné en ce sens l'impératif d'éviter les mêmes incidents, invitant les partis politiques à faire le tri. Selon lui, les autorités doivent être sans merci avec toute pratique corrompue, agir sévèrement et en appliquant une loi sévère, à toutes les étapes du processus, qu'il s'agisse du vote, de la candidature, ou de la campagne, souvent en cause dans les accusations de corruption.
© Mounir Mehimdate
Le leader politique a insisté que la démocratie est la première et plus importante étape pour construire un développement réel, en affirmant que les responsables politiques intègres existent que l'idée de dire que tous les élus sont corrompus est fausse.
Concernant les propositions du PPS, Benabdellah a suggéré le vote direct des Marocains de l'étranger, ainsi que d'une réforme de fond du système électoral d'ici 2026 afin de réconcilier les Marocains avec le vote et le suivi de la politique du pays, notamment en instaurant des réformes nouvelles et courageuses dans le but de rétablir la confiance.