Dans deux mois, la 5G fera son entrée officielle au Maroc. Préparée par l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT), cette révolution technologique repose sur un arsenal réglementaire, des fréquences adaptées et des engagements ambitieux des opérateurs. Une avancée majeure qui promet de propulser le Royaume vers une nouvelle dimension numérique et économique. Le Maroc s'apprête à entrer dans une nouvelle ère technologique. Dès novembre prochain, les réseaux mobiles de cinquième génération (5G) seront déployés et accessibles au grand public, ouvrant la voie à une transformation de l'écosystème numérique national. Les trois opérateurs du marché, Itissalat Al Maghrib, Médi Telecom et Wana Corporate, annoncent être techniquement prêts à lancer leurs offres, sous l'égide de l'ANRT. L'autorité de régulation assure que toutes les conditions sont réunies pour un lancement optimal des services 5G. Des réformes techniques, réglementaires et sécuritaires ont été menées afin de garantir un déploiement solide et conforme aux standards internationaux. L'agence a procédé au réaménagement des bandes de fréquences stratégiques, notamment celles de 700 MHz avec 91 MHz disponibles et de 3400-3800 MHz avec 400 MHz disponibles. Ces ressources répondent pleinement aux exigences de la norme 5G, permettant une couverture étendue et une qualité de connexion renforcée. Le plan national des fréquences a également été révisé pour assurer une neutralité technologique et anticiper l'évolution des réseaux mobiles, conformément aux meilleures pratiques mondiales. Lire aussi : 5G au Maroc : tout savoir sur le calendrier, les opérateurs et les investissements 2025-2030 La sécurité occupe une place centrale dans la stratégie nationale. Un système de veille et de surveillance spécifique à la cybersécurité de la 5G a été instauré. Son rôle est de prévenir les menaces, de s'aligner sur les standards internationaux et de consolider la confiance des utilisateurs dans cette nouvelle infrastructure critique. Afin de faciliter le déploiement, plusieurs verrous ont été levés. Les procédures d'examen des offres ont été simplifiées, l'accès au génie civil de l'opérateur historique assoupli et le partage d'infrastructures radio encouragé. La fibre optique, indispensable pour supporter les volumes de données massifs de la 5G, a également bénéficié d'un plan d'accélération. Plus de 80 % des sites radio urbains sont désormais fibrés, condition essentielle pour garantir un service fiable et performant. Le déploiement de la 5G s'accompagne d'un cahier des charges précis, imposé aux opérateurs. Celui-ci fixe leurs obligations financières, leurs engagements en matière de couverture et de qualité de service, ainsi que les règles de cybersécurité. Le processus d'attribution des licences repose sur un appel à concurrence transparent, structuré autour de critères administratifs, techniques et économiques. L'objectif est d'assurer équité et compétitivité entre les acteurs. Selon les médias, le coût plancher d'une licence 5G est fixé à 600 millions de dirhams TTC par opérateur, pour une durée de 20 ans renouvelable. En contrepartie, les opérateurs doivent respecter des objectifs précis. Dès novembre 2025, ils devront couvrir au moins huit villes et leurs aéroports. À l'horizon 2026, 45 % de la population devrait bénéficier de la 5G, un taux appelé à atteindre 85 % d'ici 2030. Les standards de qualité et de continuité de service sont calqués sur les meilleures références internationales, garantissant des performances fiables et durables. Au-delà de l'innovation technologique, l'arrivée de la 5G constitue un catalyseur majeur pour l'économie marocaine. Elle devrait favoriser l'émergence de nouvelles applications dans des secteurs stratégiques tels que l'industrie 4.0, la télémédecine, la mobilité intelligente, les villes connectées,