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Soins dentaires : le Maroc refuse l'étiquette du "low-cost"
Publié dans Hespress le 02 - 09 - 2025

Le tourisme dentaire est en plein essor et le Maroc s'impose comme l'une des destinations privilégiées pour des milliers d'Européens, notamment espagnols. Mais cette tendance suscite des débats. Dans un article publié par le quotidien espagnol ABC, le président du Conseil général des dentistes d'Espagne, Óscar Castro Reino, a mis en garde contre les dérives des « voyages express » associant soins et loisirs, qu'il qualifie de « mélange explosif ».
Des propos qui ont trouvé écho au Maroc, où les professionnels refusent d'être assimilés à une destination « low-cost » du soin dentaire. Pour eux, le pays a construit au fil des années un véritable pôle de compétences médicales et d'infrastructures modernes.
Dans son entretien à ABC, Óscar Castro Reino pointe du doigt les offres commerciales qui prolifèrent sur TikTok et autres réseaux sociaux : pour quelques centaines ou milliers d'euros, des patients espagnols se voient proposer un « sourire hollywoodien » à Marrakech ou Rabat, accompagné d'un séjour en hôtel et d'excursions touristiques.
Selon lui, ces traitements réalisés en un temps record ne permettent pas un diagnostic complet ni un suivi médical sérieux. Il évoque des risques allant de la sensibilité dentaire à des complications graves, notamment en cas de recours à des produits non conformes. « Le bon marché coûte cher», tranche le responsable espagnol, rappelant que la santé ne peut être assimilée à une prestation de voyage.
Ces critiques ont toutefois suscité des réactions au Maroc, où de nombreux dentistes estiment que le pays est injustement caricaturé. Dans un entretien précédemment accordé à Hespress FR, le Dr Hamza Elyounassi a affirmé que : « Le Maroc n'a rien à envier à ses voisins du Nord en matière de compétences médicales ». « Nos praticiens sont diplômés de facultés de médecine reconnues, beaucoup poursuivent leurs formations à l'étranger, et nos cliniques sont équipées selon les standards internationaux », ajoute-t-il.
Les grandes villes du Royaume abritent désormais des centres dentaires modernes, dotés de technologies de pointe et respectant des normes internationales d'hygiène et de sécurité. Pour les professionnels, la montée en puissance du Maroc dans le tourisme médical repose sur un investissement continu dans l'enseignement supérieur, la recherche et la réglementation des pratiques.
Comme dans tous les pays où le tourisme médical se développe, des dérives existent. L'Ordre national des médecins dentistes du Maroc (ONMD) a lui-même alerté en juin dernier sur la prolifération de pratiques illégales, souvent menées par des personnes non qualifiées dans des locaux ne respectant pas les règles d'hygiène.
Mais les praticiens insistent : ces cas restent marginaux et sont la cible de campagnes régulières d'inspection. Des cabinets frauduleux ont été fermés et des procédures judiciaires lancées contre les contrevenants.
« Ce ne sont pas les facultés marocaines ni les professionnels certifiés qu'il faut incriminer, mais les structures qui opèrent en dehors du cadre légal », insiste Dr Elyounassi. Il raconte avoir dû reprendre entièrement le traitement d'un patient soigné par un prothésiste non diplômé, avec de lourds risques pour sa santé.
Le cas marocain ne peut être isolé de la dynamique mondiale du tourisme médical. La Turquie a ouvert la voie avec le concept du Turkey Teeth, attirant des milliers d'Européens pour des soins dentaires et esthétiques à prix réduits. L'Europe de l'Est, l'Asie centrale ou encore la Chine connaissent également une forte demande de patients étrangers.
Dans ce contexte global, le Maroc s'inscrit comme une destination de proximité pour les Espagnols et les Français, grâce à sa proximité géographique, la compétitivité de ses tarifs et la qualité croissante de son offre médicale.
Pour les professionnels marocains, le véritable enjeu n'est pas de freiner le tourisme dentaire mais de l'encadrer davantage. Une réglementation plus stricte sur la publicité médicale, une meilleure traçabilité des soins et une vigilance accrue sur les qualifications sont demandées pour consolider la confiance des patients étrangers.
« Le tourisme dentaire au Maroc, ce n'est pas un business de façade. C'est le fruit d'années d'investissement dans l'enseignement supérieur, la réglementation des pratiques médicales, et le développement d'une expertise nationale reconnue », conclut notre interlocuteur.


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