Le gouvernement brésilien a annoncé, mardi 2 septembre, la mise en place d'un dispositif exceptionnel de visa électronique gratuit afin de faciliter l'accueil des dizaines de milliers de participants attendus à la 30e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP-30), prévue du 10 au 21 novembre à Belém, au cœur de l'Amazonie. Selon l'exécutif, «le visa électronique destiné à la COP 30 traduit l'engagement du gouvernement brésilien d'assurer que l'ensemble des représentants accrédités puissent prendre part de manière effective aux travaux et recevoir, sans frais et dans un délai rapide, la documentation nécessaire pour leur déplacement à Belém», propos confirmés par Valter Correia, secrétaire spécial pour la COP-30. Une procédure intégralement numérique Les autorités ont précisé que ce document, valable jusqu'au 31 décembre 2025, autorisera des entrées multiples sur le territoire brésilien, pour des séjours allant jusqu'à 90 jours. «L'obtention de ce visa ne nécessitera aucun déplacement auprès des consulats. L'ensemble de la démarche sera effectué en ligne, via une plate-forme développée par le Service fédéral de traitement des données (SERPRO)», a souligné Brasilia. Les participants devront, au préalable, être accrédités par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). «Une fois la validation effectuée, chaque personne recevra un lien personnalisé pour déposer sa demande, accompagnée des documents requis : photographie, copie du passeport et attestation d'inscription à la COP-30», a indiqué le gouvernement, ajoutant que le délai moyen de traitement devrait être de dix jours ouvrables si la requête est introduite au plus tard le 10 octobre 2025. Une affluence mondiale, avec la participation du Maroc Les autorités estiment que la COP-30 rassemblera plus de 40 000 participants en provenance de près de 200 pays, parmi lesquels des chefs d'Etat, des diplomates, des chercheurs et des militants écologistes. «Pour faire face à cet afflux, une augmentation de 23 % du nombre de vols intérieurs et de 44 % des liaisons internationales est déjà programmée par rapport à l'année précédente», a encore indiqué Brasilia. Le Maroc, acteur central des négociations climatiques mondiales depuis l'organisation de la COP-22 à Marrakech en 2016, prendra part aux discussions de Belém. La délégation marocaine sera conduite par Leïla Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, qui doit intervenir dans plusieurs sessions consacrées à l'avenir des énergies propres et à la préservation des forêts tropicales. Selon le gouvernement brésilien, «l'extension de ce dispositif de visa électronique, auparavant réservé aux seuls ressortissants des Etats-Unis, du Canada et de l'Australie, à l'ensemble des participants accrédités illustre la volonté du pays d'accueillir la conférence dans les meilleures conditions et d'affirmer son rôle dans les débats internationaux sur le climat». En installant cette conférence à Belém, en pleine Amazonie, le Brésil espère, selon ses termes, «faire de la COP-30 une vitrine internationale de la conservation des forêts et de la transition écologique», tout en encourageant «une participation plus large et plus inclusive, notamment de la part des ONG, des chercheurs et des communautés locales».