La Jeunesse Socialiste a exprimé son soutien aux manifestations pacifiques de la «Génération Z » et appelé le gouvernement à répondre aux attentes sociales et démocratiques d'une jeunesse en quête de dignité et d'avenir. L'Organisation de la Jeunesse Socialiste a publié un communiqué au ton ferme concernant les récentes manifestations menées par la Génération Z à travers plusieurs villes du Royaume. L'organisation met en avant la dimension pacifique et civilisée de ce mouvement, qu'elle considère comme l'expression d'une crise sociale et politique profonde. Dans son texte, la Jeunesse Socialiste salue la conscience et la responsabilité des jeunes qui ont choisi des moyens pacifiques pour revendiquer leurs droits. L'emploi, la santé, l'éducation et le logement figurent, selon elle, au sommet des priorités exprimées par les protestataires. La Jeunesse Socialiste dénonce en revanche les tentatives d'infiltration visant à brouiller l'image du mouvement, imputant ces dérives à des éléments extérieurs cherchant à servir des agendas politiques et à dénaturer le caractère pacifique et responsable des mobilisations. Le communiqué met directement en cause l'Exécutif issu des élections de septembre 2021, qualifié de « gouvernement ayant perdu toute légitimité ». Selon la Jeunesse Socialiste, ce dernier s'est montré incapable de gérer les affaires publiques et de répondre aux urgences sociales, accentuant la défiance d'une partie de la population et des forces politiques nationales. La Jeunesse Socialiste juge l'exécutif responsable de « l'explosion de la colère » en raison de la marginalisation et de la fermeture des espaces d'expression et de créativité destinés à la jeunesse. Privée de perspectives, cette génération se voit contrainte de recourir à la rue pour exprimer ses frustrations. L'organisation avance plusieurs mesures jugées urgentes, à commencer par la démission immédiate du gouvernement actuel, qualifié de « défaillant », ainsi que la libération de tous les détenus d'opinion. Elle appelle également à l'ouverture d'un processus de réconciliation nationale reposant sur les acquis du 20 février et de la Constitution de 2011, avec comme horizon un nouveau contrat social fondé sur la justice, la dignité et l'égalité. Le communiqué conclut en réaffirmant que l'avenir du pays ne peut être construit « sur la répression et l'exclusion », mais uniquement sur le dialogue sincère, l'équité et une réforme profonde. Elle appelle à un courage politique permettant d'opérer le changement auquel aspirent les Marocains et de préserver l'unité nationale. Selon la Jeunesse Socialiste, ignorer les revendications de la jeunesse reviendrait à hypothéquer l'avenir du pays et à creuser davantage le fossé entre gouvernants et gouvernés. Le mouvement de la Génération Z, poursuit-elle, illustre une prise de conscience sociale inédite et constitue une alerte qu'aucune force politique ne peut se permettre de sous-estimer.