La détention par Israël de l'activiste marocain Aziz Ghali, ancien président de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), se poursuit après sa participation au « Flottille de la Résistance », dont l'objectif était de briser le blocus de Gaza. Souad Brahma, actuelle présidente de l'AMDH, a confirmé qu'aucune évolution n'était à signaler concernant la situation de Ghali, ajoutant : « Nous demandons sa libération, car il est le seul parmi les participants à ne pas avoir été libéré. L'État doit assumer ses responsabilités et veiller à ce qu'il puisse rentrer au Maroc en tant que citoyen, comme c'est le cas dans d'autres pays ». Pour sa part, Naoufel Bouaâmri, président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH), a déclaré : « Israël détient Aziz Ghali, l'ancien président de l'AMDH, et refuse de le rapatrier. Il s'agit d'une mesure punitive de la part de l'occupation israélienne en raison de ses positions et de son opposition à la guerre et aux agressions visant Gaza, qualifiées de crimes de guerre (...) Il n'y a d'autre choix que de réclamer et de se joindre à toutes les voix qui appellent à sa libération immédiate, et à permettre son retour au Maroc en garantissant sa sécurité physique et psychologique ». De son côté, Mohamed Zahari, ancien président de la Ligue marocaine pour la défense des droits humains, a exprimé son regret : « Les forces de l'occupation sioniste continuent de détenir les citoyens marocains Aziz Ghali, ancien président de l'AMDH, et l'ingénieur Abdelazim Ben Draaoui, alors que quatre autres participants marocains à la Flottille de la Résistance ont été libérés le 4 octobre dernier et expulsés vers la Turquie ». Il convient de rappeler que des militants, appelant à mettre fin à la famine infligée aux Palestiniens par Israël et à stopper leur extermination, ont navigué en eaux internationales afin d'acheminer une aide directe à Gaza. Cependant, Israël a intercepté leurs navires dans ces eaux, ce qui constitue une violation du droit international. Des dizaines d'associations régionales, y compris des associations marocaines, ont dénoncé cet acte dans un appel commun : « Cet acte criminel constitue une violation flagrante du droit maritime et du droit international humanitaire, car il entrave une initiative civile pacifique visant à apporter une aide aux populations d'une région soumise à l'agression, à l'extermination et à la famine, et à ouvrir un couloir humanitaire maritime tout en levant le blocus injuste imposé par l'occupation depuis 2007 ». Parmi les signataires marocains de cet appel figurent : le Forum Dignité pour les droits humains, l'Instance marocaine de soutien aux causes de la nation, la Coordination maghrébine des organisations de droits humains, le Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation, l'AMDH et l'Association démocratique des femmes du Maroc. Le texte, publié en arabe, en anglais et en français, souligne que « la détention de centaines de participants à la flottille humanitaire pour Gaza, représentant 44 pays, oblige tous les gouvernements concernés à agir rapidement et avec fermeté pour obtenir la libération immédiate de leurs citoyens détenus par les forces de l'occupation sioniste », tout en appelant à « mettre fin à la guerre d'extermination contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, ainsi qu'à toutes les agressions contre les peuples de la région ».