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FIFM. Jodie Foster : « La force d'un acteur réside dans sa singularité »
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 12 - 2025

Après Cannes, la comédie psychologique « Vie privée » (2025) a conquis le public marocain lors de sa projection samedi 29 novembre dans la salle des ambassadeurs.
Signé Rebecca Zlotowski, le film aux allures de polar à l'ancienne, propose un huis-clos psychologique mêlant drame, enquête et humour noir, un film d'auteur ancré dans la tradition du cinéma français. Pour l'actrice Jodie Foster qui a plus de 50 ans de carrière au compteur, incarner la psychiatre - fragile, déterminée, et hantée - représentait une opportunité unique de donner vie à un personnage complexe, d'explorer les contradictions humaines et de renouer avec le cinéma intime et narratif qu'elle aime profondément.
« J'ai trouvé le scénario sublime, a-t-elle confié, juste avant la projection du film. J'étais enchantée à l'idée de tourner en France, entourée de véritables comédiens français, de partager ce sentiment si particulier qu'offre le cinéma, celui d'être une famille, de respirer ensemble un même souffle. Et c'est ce souffle que j'ai retrouvé ici, en France. »
Dans le film « Vie privée » de Rebecca Zlotowski, vous incarnez une psychiatre qui enquête sur la disparition d'une patiente. Qu'est-ce qui vous attiré dans ce personnage ?
Je voulais faire un film en France surtout, mais je voulais que ça soit vraiment un film d'auteur. Je ne voulais pas faire une grosse coproduction à l'américaine. Je voulais vraiment que ça soit un film français, vrai et simple.
Cela fait des années que je lis des scénarios en attendant que je sois séduite par un projet donné. Ce que j'aime dans ce film, c'est qu'il y a vraiment une histoire et le scénario est sublime. Vous savez, il y a plusieurs films indépendants, des films européens, ... que j'adore, mais qui sont plutôt axés sur le comportement des comédiens. On va filmer par exemple un personnage en train de manger ou de se bagarrer avec sa femme, ... et puis le film s'achève, il n'y a pas réellement d'histoire. Personnellement, je suis très sensible à l'histoire d'un film, sinon je ne vois pas l'intérêt. D'ailleurs, j'ai dû attendre un moment avant que ça ne se produire.
L'écriture du film, en collaboration avec la scénariste Anne Berest, m'a séduite parce qu'elle construit un univers réaliste, ambiguë, parfois dérangeant, mais toujours très humain. Ce n'est pas une histoire simpliste : c'est une histoire de femmes, d'hommes, de désirs, de peurs, racontée avec finesse et nuance.
En quoi le fait d'être dirigée par une femme est-il différent ?
Pour moi, le fait que le film soit dirigé par une femme n'est pas une question de « différence » par rapport à un homme : c'est plutôt l'héritage culturel, la sensibilité que la personne a développée à travers son parcours, ses influences, qui modèlent son regard.
Vous savez, quand j'étais jeune, il n'y avait presque pas de réalisatrices femmes aux Etats-Unis. En France et en Europe oui, mais pas aux Etats-Unis. Et j'estime que c'est la culture du cinéaste qui est différente.
Nous sommes élevés dans des différentes cultures. Si vous êtes élevé en Chine, ou que par exemple, vous vivez dans une ambassade en Chine, votre approche sera différente de quelqu'un qui vit au Maroc et qui est fermier. Nous sommes issus des cultures différentes.
Et même historiquement parlant, les femmes et les hommes vivaient une culture différente. Alors bien sûr, vous avez une différence d'esprit et une différence de vision. Je dirais que parmi les metteurs en scène féministes que j'ai adoré le plus, c'est Jonathan Demme, qui est un grand féministe en raison de sa volonté de créer des personnages féminins forts et autonomes, c'est quelqu'un qui est toujours préoccupé par des personnes marginalisées. Alors, ce n'est pas juste une question de genre.
Rebecca n'a pas cherché à « faire un film de femmes » en tant que tel : elle a construit un récit fort, nuancé, qui parle de psychologie, de pouvoir, d'intime, un regard qui, je crois, bénéficie d'une attention particulière lorsqu'il est porté par une femme, sans que ce soit une obligation.
Vous allez également venue animer une masterclass à Marrakech. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes réalisateurs et acteurs qui veulent percer dans le domaine ?
Je leur dirais de ne surtout pas essayer d'être comme les autres. Il faut travailler sur ses propres instincts, sur ce qui vous parle réellement, sur ce qui vous touche, ce qui vous met en tension. Il faut être honnête avec soi-même et se dire que ça vaut la peine d'être le plus authentique possible.
En devenant acteurs, beaucoup veulent changer et se transformer en quelqu'un d'autre. Or, pour moi, la force du jeu vient de l'authenticité, de ce que vous êtes, pas de ce que vous croyez devoir être. Ce qui fait notre force et notre singularité, c'est le fait d'être soi-même.


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