Après plusieurs mois de hausse continue, les prix du poulet vivant connaissent un recul significatif sur les marchés marocains. Cette baisse, perceptible à l'échelle nationale, reflète à la fois un ajustement de l'offre et une consommation plus raisonnée, offrant un soulagement aux consommateurs et aux éleveurs. Ces derniers jours, le prix du kilogramme de poulet vivant a chuté entre 17 et 18 dirhams, alors qu'il dépassait encore 25 dirhams durant l'été. Une évolution qui marque un retour à une stabilité relative après plusieurs mois de hausse, particulièrement ressentie par les ménages marocains. Les variations restent toutefois sensibles selon les villes, influencées par les dynamiques locales d'offre et de demande, mais la tendance générale est à la baisse. « Cette diminution des prix est désormais perceptible dans la plupart des régions du pays », note Redouane Zouitni, membre de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) dans une déclaration à Hespress. Selon lui, la baisse du prix du poulet coïncide avec une diminution de la demande. « Malgré l'abondance de l'offre, le consommateur contrôle désormais le marché davantage que le commerçant. Il achète uniquement ce dont il a besoin, ce qui reflète une prise de conscience de sa consommation et de son pouvoir d'achat », explique-t-il. Cette prudence, liée aux contraintes économiques et à la rentrée scolaire, avait auparavant limité les achats à seulement deux poulets par semaine pour de nombreux foyers. La baisse des prix de l'alimentation animale, passée de 14-15 dirhams le kilogramme à 10-11 dirhams, contribue également à réduire les coûts de production et à stabiliser le marché. « Ces ajustements permettent aux consommateurs de bénéficier de prix plus abordables tout en maintenant une offre régulière », précise Zouitni. Du côté des producteurs, la situation s'est également régularisée après le pic estival. D'après les experts contactés par Hespress, la production de poussins atteint aujourd'hui près de 8,8 millions d'unités. Cette stabilité relative des élevages se traduit par un meilleur contrôle des prix chez les éleveurs et les professionnels. Les perspectives pour les semaines à venir laissent entrevoir une poursuite de la tendance à la baisse. La production de poussins devrait augmenter à partir du 20 octobre pour atteindre près de 10 millions d'unités, ce qui, combiné à la faible demande post-estivale, pourrait accentuer la baisse des prix sur les marchés.