À la suite des allégations formulées par une association française de défense des consommateurs au sujet de la présence présumée de résidus de pesticides contaminés (cancérogènes et perturbateurs endocriniens) dans les tomates marocaines et espagnoles exportées vers le marché français, le Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tenu à réagir avec fermeté. L'organisme a affirmé appliquer un dispositif rigoureux de sécurité sanitaire, aligné sur les standards internationaux les plus exigeants, garantissant ainsi la fiabilité et la qualité des produits agricoles marocains destinés à la consommation locale et à l'exportation. Dans les précisions parvenues à Hespress FR, l'ONSSA a rappelé que les normes marocaines relatives aux résidus de pesticides sont harmonisées avec celles du Codex Alimentarius, de l'Union européenne, des États-Unis et du Canada, entre autres. L'organisme a souligné que « les pesticides autorisés au Maroc sont soumis à un processus d'homologation scientifique strict », ajoutant que « les substances actives utilisées au Maroc sont d'ailleurs également autorisées dans l'Union européenne, ce qui assure une cohérence totale des exigences de sécurité sanitaire pour la protection des consommateurs à l'échelle nationale et à l'export ». L'Office a également mis en avant la mise en œuvre d'un programme national de contrôle et de surveillance au niveau du marché local, à l'importation et à l'export. Ce dispositif s'appuie sur « une approche scientifique incluant les analyses de laboratoire régulière de prélèvements dans les exploitations agricoles, les marchés de gros et dans les stations de conditionnement ». Aussi, l'ONSSA précise qu'entre 2020 et 2025, elle a considérablement renforcé ses contrôles notant que le nombre total de prélèvements effectués pour la recherche des résidus de pesticides dans les fruits et légumes a été multiplié par quatre, passant de 1.536 à plus de 6.635 prélèvements en 2025. Ces analyses sont réalisées dans des laboratoires relevant de l'ONSSA, accrédités ISO/CEI 17025 avec des ressources humaines qualifiées et du matériel technologique de pointe pour la recherche des résidus de pesticides, précise l'Office. Par ailleurs, elle note que le système de notification rapide de l'Union Européenne (RASFF) a émis sur la période allant de 2020 à 2025, un total de 52 notifications pour le dépassement des limites de résidus de pesticides sur les tomates commercialisées sur le marché européen. Une seule de ces notifications concernait les tomates marocaines, un chiffre jugé extrêmement faible au regard du volume important des exportations du Royaume vers l'Europe. L'Office a également indiqué que le nombre total de notifications émises par le RASFF concernant les fruits et légumes importés sur le marché européen durant la même période s'élève à 5.502, dont 49 seulement portaient sur des produits marocains, soit 0,9 % de l'ensemble. Pour l'ONSSA, ce taux démontre clairement la fiabilité sanitaire et la qualité constante de la production marocaine de tomates. De son côté, l'association française "Que Choisir" avait publié un rapport s'appuyant sur des analyses réalisées par les autorités françaises en 2019, 2021 et 2022, portant sur des échantillons de tomates françaises, marocaines et espagnoles. Le document affirmait que plus de la moitié des tomates marocaines analysées et 80 % des tomates espagnoles contenaient plusieurs résidus de pesticides, contre seulement 15 % des tomates françaises. Interrogés par Hespress, plusieurs producteurs et exportateurs marocains avaient déjà dénoncé les tentatives répétées de remise en cause de la qualité du produit marocain par certains producteurs et associations professionnelles européennes. Selon eux, ces attaques relèvent principalement de motifs concurrentiels, car le succès croissant des produits agricoles marocains sur le marché européen suscite des réactions de dénigrement infondées de la part d'acteurs incapables de rivaliser avec leur compétitivité et leur popularité auprès des consommateurs.