Le haut conseiller de l'administration américaine pour le Moyen-Orient, Massad Boulos, a détaillé la position de Washington sur les développements du dossier du Sahara, en exprimant la volonté américaine de parvenir à un règlement définitif de la question. Il a indiqué que la position des États-Unis est « claire et irréversible » dans ce dossier. « Le jeudi 30 octobre sera marqué par une échéance importante au Conseil de sécurité concernant le conflit du Sahara », a déclaré le conseiller de Donald Trump, rappelant l'adoption d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui coïncide avec une date importante pour le Maroc, à savoir le 50ème anniversaire de la Marche Verte, qui marque la récupération du Sahara de la colonisation espagnole. Dans une interview accordée à la chaîne Sky News Arabia, le conseiller américain a affirmé que les États-Unis adoptent une vision « claire et constante » fondée sur le soutien au processus onusien et sur l'encouragement du plan d'autonomie proposé par le Royaume du Maroc en 2007. Pour les États-Unis, le plan d'autonomie soumis par le Maroc comme solution politique adoptant le compromis, garantissant l'autodétermination des Sahraouis tout en protégeant la souveraineté et le principe d'intangibilité des frontières du Royaume, est considéré comme la solution réaliste et durable au conflit. L'administration Trump est résolument déterminée à finaliser la décision déjà actée fin 2020, marquant la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara. Massad Boulos a indiqué que la prochaine étape connaîtra « un nouvel élan diplomatique » afin de trouver une issue consensuelle satisfaisant toutes les parties, dans un cadre de réalisme et de responsabilité. Massad Boulos a reconnu la difficulté de la tâche, en ajoutant que « les États-Unis travaillent avec tous les partenaires et alliés, notamment le Maroc et l'Algérie, pour parvenir à une décision qui satisfasse tout le monde autant que possible ». Il a affirmé que « le Maroc est ouvert aux idées constructives dans le cadre de sa proposition d'autonomie » et d'ajouter : « Nous sommes optimistes, car nous savons que le Roi Mohammed VI est déterminé à parvenir à une solution finale et rapide. » Concernant l'Algérie, il a affirmé : « Nous savons aussi que les Algériens sont ouverts à un dialogue constructif à ce sujet, ce qui renforce l'espoir de surmonter les différends régionaux et d'ouvrir une nouvelle phase de stabilité et de coopération entre les deux pays voisins. » Washington « coordonne avec l'ensemble des membres du Conseil de sécurité pour élaborer un langage commun rapprochant les points de vue, en préparation de la deuxième phase, qui concernera une solution globale entre les deux pays », a déclaré Boulos, en parlant du Maroc et de l'Algérie. Auparavant, dans une autre interview en compagnie du gendre du président Trump, et de son conseiller officieux, Jared Kushner, l'émissaire américain pour les questions du monde arabe et d'Afrique avait laissé entendre qu'un accord de paix entre le Maroc et l'Algérie serait conclu dans deux mois, à savoir avant la fin de l'année 2025. L'annonce avait provoqué une onde de choc en Algérie, étant donné que, selon les observateurs de la scène maghrébine, le régime algérien utilise le Maroc comme un « ennemi utile » à des fins de politique intérieure. Boulos a réaffirmé la position américaine concernant le dossier du Sahara avec des mots clairs et ne prêtant à aucune confusion. « La position de Washington sous la présidence de Donald Trump est claire et irréversible, après la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud dans le cadre du plan d'autonomie, que nous considérons comme la meilleure option possible », a-t-il déclaré. Alors que la question de la durée du mandat de la mission d'observation de l'ONU sur le terrain est posée, le conseiller américain a indiqué que toutes les questions sont ouvertes à la discussion, y compris la prolongation du mandat de la MINURSO.