La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a dévoilé les préparatifs du Maroc en vue de la Conférence mondiale sur le climat COP 2030, qui se tiendra la semaine prochaine au Brésil. Elle a affirmé que « le Royaume participe à cette édition pour mettre en lumière le modèle de développement marocain, efficace et intégré, grâce auquel nous pouvons attirer des financements supplémentaires au profit de nos régions et de nos collectivités territoriales », a-t-elle déclaré. Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, lundi, la ministre a précisé que « contrairement aux années précédentes depuis la COP22, et compte tenu des contraintes logistiques constatées depuis le début de l'année par la présidence de la conférence, le ministère a décidé cette année, dans le cadre d'une convention de partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, d'accorder des bourses universitaires à 50 doctorants spécialisés dans le domaine du climat et du développement durable ». Leïla Benali a tenu à souligner que « cette mesure ne diminue en rien la qualité de la participation nationale aux travaux de la conférence de Belém, au Brésil ». Elle a indiqué que « la délégation marocaine sera composée, comme chaque année, de moins de dix cadres du ministère, dont 80 % âgés de moins de 35 ans. Ces jeunes experts se relaieront durant les négociations afin de défendre efficacement les positions du Royaume, sans compromettre la qualité ni la valeur de la participation marocaine ». La ministre a rappelé que « la participation du Royaume du Maroc à la Conférence des Parties la semaine prochaine s'inscrit dans le cadre des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et s'appuie sur la position de leader que le Maroc a su consolider dans la diplomatie climatique multilatérale. Le Royaume poursuit ainsi ses efforts visant à transformer les ambitions climatiques en réalisations concrètes », a-t-elle affirmé. Benali a ajouté que son département « appelle la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris, en mettant désormais l'accent sur l'action concrète plutôt que sur les simples dialogues et consultations ». Elle a également insisté sur le fait que « le Maroc participe à la 30e Conférence des Parties pour mettre en avant son modèle de développement intégré et performant, capable de mobiliser des financements additionnels au profit de nos régions et de nos territoires ». Depuis l'Accord de Paris, a-t-elle précisé, « près de 500 millions de dollars ont été mobilisés dans le cadre du financement climatique, ce qui a permis au Maroc de concrétiser des projets sur le terrain dans les domaines des énergies renouvelables, du transport durable, mais aussi de l'adaptation des zones vulnérables telles que les oasis, les côtes et les écosystèmes forestiers ». À titre d'exemple, Benali a cité la région de Fès-Meknès qui a bénéficié d'environ 33 millions de dollars, la région de Drâa-Tafilalet d'environ 30 millions de dollars, et la région de Marrakech-Safi d'environ 13 millions de dollars. Selon la ministre, la participation marocaine se distinguera également cette année par la présentation des résultats de la troisième version de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0). Cette version s'appuie sur une méthodologie innovante et participative, intégrant non seulement la dimension environnementale, mais aussi les impacts positifs des actions climatiques sur les plans économique et social. Elle a expliqué que cette approche repose sur l'indicateur du coût moyen de réduction des émissions par secteur, tout en tenant compte du volume d'investissements requis. Benali a par ailleurs mis en avant l'innovation marocaine dans la convergence entre les financements climatiques et les projets de développement à l'échelle territoriale. Elle a rappelé que, dans le cadre de l'article 6 de l'Accord de Paris, le Maroc a conclu plusieurs accords bilatéraux avec la Suisse, Singapour, la Norvège et la Corée du Sud. Elle a notamment cité un projet mené en partenariat avec la Suisse, qui permettra de mobiliser un appui financier d'environ 6 milliards de dirhams et de créer près de 6.000 emplois.