La résolution 2797 du Conseil de sécurité, qui soutient le plan marocain d'autonomie, marque selon Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de paix, l'ouverture d'un « nouveau chapitre » et devrait permettre des progrès vers un règlement politique durable dans la région. Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a qualifié la récente résolution du Conseil de sécurité relative au Sahara marocain de « nouveau chapitre » pour la région. Dans une rencontre avec plusieurs médias à Bruxelles, il a souligné que ce texte, qui soutient explicitement le plan marocain d'autonomie, devrait contribuer à faire évoluer la situation vers un règlement politique durable, tout en rappelant que de nombreux efforts restent nécessaires. Jean-Pierre Lacroix a insisté sur le rôle de la mission de l'ONU sur le terrain, dont l'objectif est de garantir des conditions propices aux négociations et d'éviter toute escalade qui pourrait compromettre le processus politique. Il a précisé que l'ultime objectif est de permettre à la mission de se retirer une fois qu'un processus politique couronné de succès sera achevé. Le représentant des Nations unies, Staffan de Mistura, a lui aussi qualifié la résolution de « significative », rappelant qu'elle marque pour la première fois la reconnaissance du plan marocain comme base pour le règlement du conflit. Il a noté que ce texte illustre la détermination de la communauté internationale à favoriser un processus politique inclusif. Un quart des casques bleus rapatrié pour faire face au déficit financier Jean-Pierre Lacroix a indiqué par ailleurs que l'ONU prévoit de réduire de 25 % le nombre de casques bleus déployés dans ses missions de maintien de la paix à travers le monde au cours des prochains mois, une décision directement liée à un déficit budgétaire causé notamment par des contributions non versées ou partiellement versées par certains États membres. Les États-Unis, principaux contributeurs aux missions de l'ONU, devaient initialement verser environ 1,3 milliard de dollars sur un total de 5,4 milliards, mais le montant attendu ne devrait finalement pas dépasser 680 millions de dollars pour 2025-2026, ce qui entraîne un déficit global de 15 %. Sur le terrain, cette situation se traduit par le rapatriement de 13.000 à 14.000 militaires et agents, certaines missions fermant des bases selon les besoins de sécurité et de la population civile, tandis que d'autres tentent de maintenir leur présence malgré le personnel réduit. Jean-Pierre Lacroix a précisé que l'ONU demande à toutes les missions que leurs plans de réduction soient « réversibles », afin de pouvoir restaurer rapidement les capacités si la situation financière s'améliore. « Chaque mission doit sauver ce qu'elle peut jusqu'à la fin de l'année budgétaire », a-t-il ajouté, soulignant que ces mesures visent à garantir la continuité des opérations et la protection des civils dans les zones concernées.