Près de trois semaines après son incarcération à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy pourrait bientôt retrouver la liberté. La cour d'appel de Paris examine ce lundi la demande de mise en liberté déposée par les avocats de l'ancien président de la République, une audience très attendue dans le cadre du procès libyen, qui continue de susciter une vive polémique. La demande de mise en liberté, introduite dès le 21 octobre, soit quelques minutes après son entrée en détention, sera étudiée à partir de 9h30. Nicolas Sarkozy, 70 ans, comparaîtra en visioconférence depuis sa cellule. Selon une source judiciaire, la décision pourrait être rendue dans la journée, ouvrant la voie à une possible libération immédiate si la cour fait droit à sa requête. L'ancien chef de l'État, figure majeure de la droite française, a été condamné à cinq ans de prison ferme, dont mandat de dépôt avec exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans l'affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le tribunal correctionnel de Paris avait estimé, le 25 septembre dernier, que Nicolas Sarkozy avait « sciemment laissé » ses proches solliciter le régime de Mouammar Kadhafi pour obtenir des fonds occultes. L'audience de ce lundi ne portera pas sur la culpabilité de Nicolas Sarkozy, mais sur les conditions de sa détention. En appel, la cour doit désormais se fonder sur les critères du code de procédure pénale, qui ne permettent le maintien en détention que s'il s'agit du seul moyen d'éviter la destruction de preuves, d'empêcher des pressions sur des témoins, une concertation entre les mis en cause, une fuite ou une récidive.