Sous pression après la défaite concédée face au Nigeria (3-2), le sélectionneur de la Tunisie, Sami Trabelsi, n'a pas éludé le sujet de son avenir à la tête des Aigles de Carthage. En conférence de presse tenue lundi à Rabat, à la veille du dernier match de groupe contre la Tanzanie, le technicien tunisien a indiqué qu'il n'excluait pas de quitter ses fonctions s'il estimait ne plus être la bonne personne pour diriger l'équipe. Très sollicité par les médias après la lourde première heure de jeu contre le Nigeria, durant laquelle la Tunisie avait encaissé trois buts, Trabelsi a tenu à relativiser les critiques. Selon lui, les remises en question de son travail ne sont pas nouvelles et font partie du métier. Il a rappelé que les succès sont toujours attribués aux joueurs, tandis que les échecs sont généralement imputés au sélectionneur. « Nous avons perdu face à une sélection de très haut niveau, avec l'un des meilleurs trios offensifs du continent. Ce genre de match se joue aussi dans les duels, et nous avons manqué d'impact », a-t-il expliqué. Le technicien a également défendu ses choix, notamment concernant le temps de jeu de l'attaquant de Celtic, Sebastian Tounkti. Il a souligné que plusieurs joueurs avaient retrouvé de la confiance depuis son arrivée et que les rotations faisaient partie de sa gestion de groupe. « Nous avons confiance en tous nos joueurs et chacun aura sa chance lorsque les conditions seront réunies », a-t-il assuré. Malgré le climat tendu, Trabelsi a voulu recentrer l'attention sur l'essentiel : la qualification. Face à la Tanzanie, la Tunisie jouera sa survie dans le tournoi. « C'est un match capital, presque une finale. Nous avons tourné la page du Nigeria et nous sommes totalement concentrés sur cette rencontre. L'objectif est clair : gagner et poursuivre l'aventure », a-t-il conclu, déterminé à emmener son équipe au tour suivant.