Enrico Macias ne semble pas préoccupé par les menaces de boycott. Le chanteur franco-algérien se produira, contre vents et marées, le 14 février prochain au Megarama de Casablanca. Il y'a plusieurs semaines, l'annonce de son concert au Maroc avait soulevé un tollé sur les réseaux sociaux. Les Marocains, et le MACBI, une campagne fondée l'an dernier sur la base de l'appel des 95 (artistes et universitaires), et qui appelle au boycott académique et culture d'Israël, se sont indignés qu'un artiste qui soutient « l'occupation des sionistes », soit invité à se produire. Face à l'ampleur de cette polémique, l'interprète de « J'ai quitté mon pays » a répondu à ceux qui ne désirent pas sa présence. "Je me fous éperdument de cette menace de boycott car je vais y aller. Je vais y aller, je vais au Maroc (…) Advienne qu'advienne mais je ne leur donne pas raison, ça je ne veux pas. Ma victoire, ça sera d'aller chanter à Casablanca", a-t-il déclaré dans l'émission française « Les Grandes Gueules ». #GrandOral – "Je m'en fous éperdument de cette menace de boycott. Je vais aller au Maroc et advienne que pourra !" Enrico Macias #GGRMC pic.twitter.com/WdmIJXsOzU — Les Grandes Gueules (@GG_RMC) February 1, 2019 "Je connais le peuple marocain, le public marocain. Je compare le Maroc avec l'Andalousie d'antan parce que c'est un pays de tolérance. Ce n'est pas parce que quelques individus veulent me faire du mal que je vais changer d'avis sur la qualité, la tolérance du Maroc. Si on veut me faire quelque chose qu'ils sachent que j'arriverai à l'aéroport le 14 février", a-t-il ajouté pour mettre fin aux spéculations sur sa présence. Une insulte au public de Casablanca Dans une déclaration du 13 janvier, le MACBI a décrit la présence de Macias sur la scène du Megarama le 14 février comme une « honte et une insulte au public de Casablanca ». Le chanteur français d'origine juive algérienne qui +aime se présenter comme un artiste de la paix+ est +en fait un puissant défenseur+ de l'occupation israélienne de la Palestine et en particulier de l'armée de défense israélienne, Tsahal », explique le communiqué. MACBI a déclaré que Macias donnait son sang, sa sueur et ses larmes à l'association Migdal, qui soutient la police des frontières israélienne, Magav. Selon le mouvement de boycott, Magav est « connu pour ses crimes de guerre contre la population civile ». La déclaration du MACBI, publiée sur sa page Facebook par le militant des droits de l'homme maroco-juif; Sion Assidon, cite certaines des déclarations pro-israéliennes de Macias datant de 10 ans. Vous trouverez ci-après une version légèrement modifiée du communiqué de MACBI du 13 Janvier 2019.Voir remarque en fin… Publiée par Sion Assidon sur Jeudi 24 janvier 2019