Les travaux du Forum international de la coopération et des partenariats locaux ont pris fin, mardi à Saïdia, par l'adoption d'une Charte de coopération entre collectivités locales. Cette Charte de coopération décentralisée sanctionnant deux jours d'échanges et de débats intenses (25-26 mars) a été élaborée dans le but de renforcer la complémentarité et de favoriser la prospérité commune, le développement local et la bonne gouvernance des collectivités de différents pays. Salué par les participants au forum, ce document de référence souligne que la coopération décentralisée constitue un partenariat solidaire entre collectivités territoriales, faisant remarquer que les coopérations des collectivités de différents pays avec les collectivités territoriales marocaines, en particulier avec celles de l'Oriental, sont fructueuses, exemplaires et englobent divers domaines. Ainsi, le texte relève que les collectivités européennes et africaines et leurs partenaires marocaines, agissant dans la région l'Oriental « sont déjà, de fait, réunies par une même motivation, une même culture et porteuses des mêmes préoccupations ». Qu'il s'agisse d'actions économiques, sociales, culturelles ou institutionnelles, toutes imposent un diagnostic des forces et faiblesses de chacun des acteurs, avec pour objectif d'accroître, pour chacun, la capacité à maîtriser son développement, au sein d'un système d'interdépendances, s'appuyant sur les valeurs de solidarité, de respect, de partage et de réductions des inégalités, indiquent les promoteurs de cette initiative. La charte préconise notamment le renforcement des complémentarités et l'échange d'expériences entre les entités territoriales et leur mise en réseau pour garantir la pertinence, la pérennité et la complémentarité des projets ainsi que la cohérence globale des appuis. Coopération décentralisée Pour ce faire, les acteurs de la coopération décentralisée adhérents à cette Charte s'engagent à contribuer à construire un dialogue sincère et pérenne entre les différents acteurs du développement, tout en veillant à informer la population et la société civile des enjeux et actions de la coopération décentralisée. Ils se doivent également de rechercher les meilleures formes de partenariat visant à accroître l'impact sur le développement local pour les territoires partenaires, en plus de bâtir des objectifs communs lisibles dans une programmation annuelle ou pluriannuelle avec un contenu opérationnel et précis, afin de faciliter l'évaluation des actions, organiser une large diffusion des résultats obtenus et assurer un suivi régulier des actions et la concertation entre les opérateurs. La charte met l'accent par ailleurs sur la nécessité de choisir en toute indépendance l'opportunité des actions communes à conduire en répondant aux besoins réels exprimés par les partenaires, ainsi que de se doter de moyens et d'outils internes d'évaluation, de contrôle et de suivi du programme de coopération commun. Les adhérents s'engagent, en outre, à mutualiser autant que faire se peut les moyens tant financiers, qu'humains et matériels en concluant, si nécessaire, des conventions de mise en oeuvre des projets bilatéraux, triangulaires ou multilatéraux. L'industrie culturelle Il s'agit aussi d'effectuer, conjointement ou dans une démarche concertée, des demandes de cofinancements auprès des différents bailleurs nationaux et internationaux, en plus de mettre en place une plateforme de la coopération sous forme d'une cellule administrative, permettant la mise en oeuvre de cette charte. Initié par la région de l'Oriental et la région française Grand-Est, le forum international de la coopération et des partenariats locaux a été organisé avec le soutien du ministère de l'Intérieur et le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. S'inscrivant dans le cadre du projet soutenu par le Fonds conjoint Franco-marocain de soutien à la coopération décentralisée, ce forum international a été articulé autour de plusieurs axes dont notamment « l'intégration régionale, élément indispensable des modèles de développement », « la responsabilité des élus et leaders des collectivités territoriales dans le développement et l'unité de l'Afrique », « l'attractivité et la compétitivité des territoires » et « l'industrie culturelle comme outil de développement et du rapprochement des territoires ». L'objectif escompté par les organisateurs est de rechercher les meilleures formes de partenariat permettant d'accroître l'impact sur le développement local en mutualisant les moyens et les ressources disponibles.