La cour d'appel de Fès a décidé de reporter, ce mardi 30 avril, le procès des quatre accusés étiquetés PJD, mis en examen dans le cadre de l'affaire de l'assassinat de l'étudiant de gauche Benaïssa Aït El Jid, suite à une demande de leur défense. La cour d'appel de Fès a décidé mardi de reporter au 11 juin prochain le procès de quatre accusés appartenant au PJD dans l'affaire Aït El Jid, où le conseiller parlementaire et dirigeant du même parti, Abdelali Hamieddine, est poursuivi. Soutenus par un groupe d'avocats, le professeur universitaire Taoufik Elkadi, le chef d'entreprise Kassim Abdelkbir, le cadre de l'ONEE Abdelkbir Laâjili et le directeur d'une école privée Abdelouahed Karioul étaient présents au cours de cette audience. La famille du disparu Benaïssa Aït El Jid était également présente, ainsi que le témoin à l'origine de la réouverture de ce dossier, El Khammar Haddioui. C'est la défense des quatre personnes mises en examens, étudiants à l'université Dhar El Mahraz de Fès au moment de l'assassinat de l'étudiant en février 1993, qui a demandé un délai supplémentaire pour examiner le dossier, pour motif de désignation d'un nouvel avocat. Une requête à laquelle le juge a répondu favorablement. Selon des sources présentes au tribunal, l'audience d'aujourd'hui a connu quelques accrochages verbaux entre la défense des deux parties, après la plainte exprimée par la défense de la famille Aït El Jid d'« avoir subi des provocations ». Toujours au cours de cette audience, le témoin principal de l'affaire, El Khammar Haddioui a demandé à la Cour d'appel de l'indemniser pour les frais de voyage, pour avoir été présent à plus de 90 audiences. Ce à quoi l'un des avocats de la défense des quatre accusés a répondant au témoin que « c'est plutôt son absence qui est passible d'une amende ».
