La Journée mondiale de l'environnement, célébrée ce mercredi 5 juin, est l'occasion de mettre en lumière combien nous sommes toutes et tous tributaires de la nature et de la santé de notre planète, déclare le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Dans un message vidéo https://bit.ly/2WaHLch, Guterres a souligné que l'environnement est plus que jamais mis en péril par l'activité humaine. « En plus de faire des millions de victimes chaque année et de nuire au développement des enfants, de nombreux polluants atmosphériques provoquent également le réchauffement climatique ». Il a affirmé que le changement climatique « menace notre existence même » et a exhorté la communauté internationale à « taxer la pollution et non les populations, cesser de subventionner les combustibles fossiles, et arrêter de construire de nouvelles centrales à charbon ». « La qualité de l'eau que nous buvons, des aliments que nous mangeons et de l'air que nous respirons dépend de la protection du milieu naturel. Cela étant, l'environnement est plus que jamais mis en péril par l'activité humaine. Les changements climatiques représentent une menace pour notre existence même. Un million d'espèces sont menacées d'extinction, et les océans sont mis à rude épreuve », constate le SG de l'ONU. Aussi, la pollution atmosphérique fait-elle 7 millions de victimes chaque année et nuit au développement des enfants, sans compter que de nombreux polluants atmosphériques sont à l'origine du réchauffement climatique. Les facteurs de risque environnementaux contribuent à la survenue de plus de 100 maladies. Les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers et les affections respiratoires chroniques représentent aujourd'hui près des deux tiers des décès liés à des causes environnementales. Les enfants et les personnes âgées sont les plus exposés aux risques environnementaux. Maroc: La protection et la mise en valeur de l'environnement Le Maroc, qui a adopté la déclaration sur l'environnement et le développement du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 et ratifié la Convention Cadre des Nations Unies pour les Changements Climatiques (CCNUCC) en 1995 et le protocole de Kyoto en 2002, fait de la protection de l'environnement l'une des priorités de tous les projets de développement. Cette priorité s'est confirmée par une volonté politique forte se traduisant par l'élaboration d'une première Stratégie nationale de la protection et du développement durable, déclinée en un Plan d'action national pour l'environnement « PANE ». Par ailleurs, des efforts importants ont été fournis ces dernières années sur les plans institutionnel et réglementaire. Plusieurs lois environnementales ont été adoptées visant la rationalisation de la gestion de l'eau dans un cadre participatif, concerté et décentralisé, la protection et la mise en valeur de l'environnement, la lutte contre la pollution de l'air et la gestion des déchets. Ce cadre réglementaire, qui prévoit un régime d'incitations financières et d'exonérations fiscales, a été conforté par la création d'instruments et de mécanismes de financement. Pour faire face à la pression sur les ressources naturelles, résultant de l'expansion démographique, du mode d'occupation de l'espace, de l'exploitation peu viable de ces ressources, exacerbée par les impacts non maîtrisés des changements climatiques, des efforts intensifs se sont déployés pour doter le pays d'outils adéquats de gestion et de protection de l'environnement. Charte nationale de l'environnement et du développement durable En matière de préservation des ressources naturelles, des efforts notables ont été déployés en faveur de la biodiversité, des forêts, des sols et des oasis. Dans ce sens, un projet de charte nationale de l'environnement et du développement durable est élaboré dans le cadre d'un processus de concertation élargie à toutes les régions du pays et d'adhésion de toutes les composantes de la société marocaine. Les objectifs attendus de cette charte sont la sauvegarde des espaces, des réserves, des ressources naturelles et la préservation des vestiges et autres monuments historiques, faisant partie d'un patrimoine commun de la nation dont la protection constitue une responsabilité collective incombant aux générations présentes et futures. Un projet d'élaboration d'une Stratégie nationale de développement durable (SNDD) a été lancé. Il permet d'appuyer les principes directeurs et les orientations de la charte nationale de l'environnement et du Développement Durable, notamment, par la définition des défis nationaux en matière de développement durable; des principaux objectifs opérationnels fixés à l'horizon 2030; des plans d'actions de mise en œuvre; des mesures d'accompagnement (Renforcement institutionnel et juridique, renforcement des moyens humains, techniques et financiers) et des indicateurs de suivi et évaluation. Devant les députés, la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi a affirmé, lundi, que le Maroc est à l'avant-garde des pays engagés en faveur de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD). Elle a relevé que le comité stratégique de développement durable a adopté le pacte de l'exemplarité de l'administration en matière de développement durable et le guide méthodologique dédié à sa mise en œuvre sur le terrain. « Afin de mettre en œuvre ce pacte, il a été décidé de déterminer les mesures à prendre à travers, notamment, la réalisation de l'audit environnemental des bâtiments de l'administration centrale et territoriale en 2019-2020 et l'élaboration d'un plan propre à chaque ministère, afin d'exécuter le pacte de l'exemplarité de l'administration », a ajouté la secrétaire d'Etat. Elle a, aussi, fait observer que la mise en œuvre de ce chantier requiert également l'adoption progressive du transport durable, en consacrant pas moins de 10% des acquisitions des administrations au parc automobile vert à partir de 2019. Mme El Ouafi a, également, indiqué que le comité stratégique, présidé par le chef du gouvernement, a adopté 19 Plans d'actions sectoriels du développement durable (PADD), élaborés de manière participative lors des réunions du comité chargé du suivi et de la mise en œuvre de la SNDD, ayant permis de déterminer les mesures prioritaires et les objectifs escomptés en vue d'évaluer le progrès accompli en la matière.