Le Roi appelle le gouvernement et le Parlement à faire prévaloir les intérêts de la Nation et des citoyens    Rentrée parlementaire : l'ultime test pour l'Exécutif    Togo : Un nouveau gouvernement pour la 5ème République    La Bourse de Casablanca bascule dans le rouge à la clôture    Data et intelligence artificielle : Holmarcom, Maroc Numeric Cluster et la CDG unis pour former les talents    Paie et cotisations sociales : l'arrêté 1314-25 change les règles du jeu    Classement annuel «Les 500 Global»: Success Publications s'associe à Horizon Press    Présidentielle au Cameroun : 12 candidats pour convaincre 8 millions d'électeurs    Gaza : le Maroc salue l'accord de cessez-le-feu    Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour    Quand l'Algérie instrumentalise la Tunisie pour redorer son image régionale    Eliminatoires Mondial 2026 : Lancement de la vente des billets pour le match Maroc-Congo    CAN 2025: la CAF prolonge la période d'accréditation des médias en raison d'un intérêt mondial croissant    Enseignement : le réseau MLF Monde Maroc actualise ses appellations    Programme d'alphabétisation dans les mosquées: près de 5 millions de bénéficiaires depuis 2000    "Tron : Arès". Plein les yeux et les oreilles pour pas grand-chose    Visa For Music : La 12ème édition dévoile sa programmation    Mme Bouayach : l'abolition de la peine de mort au Maroc est un processus "graduel et ascendant"    L'Algérie prévoit pour 2026 un budget de défense colossal de 24,6 milliards de dollars sans être en conflit    Le roi Mohammed VI appelle les parlementaires à achever leur mandat dans la rigueur et met en garde contre «l'antinomie et la rivalité entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux»    Coupe du monde U20 : l'équipe du Maroc des moins de 20 ans de football élimine la Corée du Sud    Ismaël Baouf, défenseur à promouvoir pour préparer l'avenir    L'Espagne accueille des auditeurs du Collège de défense de l'OTAN avec la participation du Maroc    Une étude hydrogéochimique met en évidence une dégradation alarmante de la qualité des eaux de surface et souterraines du bassin du Sebou    Le Royaume-Uni encadre l'exportation temporaire de chevaux vers le Maroc pour le concours Longines Global Champions Tour    Le Maroc offre un potentiel entre 35 et 55 milliards de livres sterling comme pôle de traitement des minerais critiques, soutenu par l'énergie verte et une ouverture commerciale accrue, déclare Londres    Le Maroc accueille la conférence africaine sur le droit de suite des artistes à partir du 14 octobre    Le Maroc, à travers le BMDAV, institue un cadre juridique complet pour le droit de suite des artistes plasticiens et consacre son application effective par décret    Mondial U20 : « L'effort et la générosité des joueurs nous permettent de croire encore en nos chances »    Etats-Unis : Vers une nouvelle semaine de paralysie budgétaire    Le Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado    Sir Liam Fox salue la pertinence et la cohérence de la stratégie du Maroc pour le développement de ses provinces du Sud    Revue de presse de ce vendredi 10 octobre 2025    Températures prévues pour le samedi 11 octobre 2025    Des ballots de haschich rejetés par la mer à Ksar Sghir        Diffusion des annonces judiciaires : La radio cède la place au digital    Le commerce mondial en hausse de 2,5 %, tiré par l'industrie et les pays en développement    Le projet de loi relatif au Code de commerce vise à rétablir la confiance dans le chèque en tant que moyen de paiement    Match amical : Le Maroc bat Bahreïn à la dernière minute    Maroc : Sidi Chaïb Ouneftah, berceau des vers chantés des izran dans le Rif oriental    Casablanca : la police saisit 6 150 comprimés de Rivotril et arrête un récidiviste recherché    Le Nobel de littérature attribué à l'écrivain hongrois Làszlo Krasznahorkai    Mohamed Ouahbi : « rester concentrés sur chaque détail »    Le Conseil de gouvernement approuve un projet de décret portant sur la réorganisation de l'INBA    Le box-office chinois dépasse 1,8 milliard de yuans pendant les vacances    Le Maroc salue l'accord de cessez-le-feu à Gaza    Abou Dhabi. SAR la Princesse Lalla Hasnaa invitée d'honneur au Congrès Mondial de la Nature de l'UICN    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Eau minérale en bouteille : Qu'est-ce qui fait la différence entre une eau et une autre ?
Publié dans Hespress le 22 - 07 - 2019

La saison estivale rime avec chaleur et donc grande consommation d'eau. Toutefois, les consommateurs se retrouvent face à un choix auquel ils n'ont pas toujours réponse, notamment celui du choix d'une eau en bouteille.
Tout d'abord, il faut savoir qu'il existe plusieurs types d'eaux en bouteille, chacune ses spécificités. Il y a tout d'abord l'eau de puits artésien, qui vient directement du fond d'un puits contenant soit du sable soit de la roche comme filtre naturel. Celle-ci ne doit en aucun cas subir de manipulation de ses propriétés physiques pour être consommée. On retrouve par la suite l'eau embouteillée, qui est mise dans des bouteilles, soit en verre ou en plastique, et est destinée à la consommation humaine ou d'autres usages similaires.
L'eau minérale, liquide le plus répandu sur le marché, peut se présenter sous deux variations. La première est traitée suite à sa collecte dans la source d'origine, et donc ne peut pas porter la dénomination « naturelle ». L'autre variation, naturelle, est mise en bouteille directement à la source, et contient sa composition d'origine sans altération de ses minéraux.
L'eau purifiée est produite via un processus de distillation, afin d'en éliminer les organismes indésirables, avant d'être mise en bouteille. L'eau pétillante contient pour sa part du dioxyde de carbone, qui lui confère ses propriétés gazeuses. L'eau de source provient d'une origine souterraine et ne doit être traitée d'aucune manière si celle-ci veut afficher la mention « naturelle ».
Comment choisir son eau minérale ?
Une fois cette différence mise en évidence, Hespress FR s'est penché sur le cas des eaux minérales en bouteilles. Dans ce sens, nous avons effectué une comparaison entre 7 marques présentes sur le marché marocain, afin d'en avoir la composition en minéraux, dans l'objectif de relever une quelconque différence. Le prix de vente pour les bouteilles de 1,5 litre de ces produits varie entre 5 et 20 dirhams auprès des différents marchands et grandes surfaces du royaume.
La comparaison a porté sur un échantillon de 7 bouteilles d'eau minérale naturelle, dont 5 marocaines, et deux en provenance d'Espagne et de France. Le premier constat est que le packaging de l'eau espagnole est plus fin par rapport à celui des autres bouteilles. Cela veut concrètement dire que le coût d'emballage et donc de revente est moins important pour la compagnie productrice, sauf que cette eau est vendue au même prix que les produits locaux.
Pour ce qui est du produit français, le packaging est plus « raffiné », ce qui impacte le prix de vente qui est 4 fois supérieur à celui des autres bouteilles d'eau.
Au niveau de la composition, la teneur en minéraux est presque la même, sauf pour une marque largement répandue sur le marché national, qui a une teneur en bicarbonate moins importante que le reste. Il est à noter que tous les produits testés contiennent du bicarbonate, sulfate, chlorure, calcium et magnésium, mais qu'il y'a une différence, voire, une absence de silice, nitrate et potassium pour certaines marques.
Eau/composition (mg/l)
Chaouen
Sidi Ali Ain Atlas Primavera Evian Sidi Harazem
Ain Saisse
Bicarbonate
309,80
103,70 217 297 360 335
372
Sulfate
20,90
41,70 8 44 14 20
3,8
Chlorure
17,50
14,20 12 36 10 220
19,8
Calcium
80,40
12,01 18 89 80 70
63,5
Magnésium
16,20
8,70 13 23 26 40
35,5
Sodium
14,50
25,50 48 19 6,5 120
8
Silice
– – – 7 15 –

Nitrate
0,32 0,10 4 – 3,8 –
7
Potassium
1
2,80 8 – 1 8
1
1. 1. Comparaison faite sur des échantillons de 1,5 L.
Cette différence dans la teneur en minéraux n'est pas aléatoire, puisque chaque composant a un effet particulier sur le métabolisme. Le bicarbonate est utile pour la digestion, le sulfate a un effet laxatif, le calcium rentre dans le renforcement des os, le magnésium aide à gérer le stress, le sodium est utile pour récupérer suite aux efforts physiques intenses, la silice permet de mieux éliminer les résidus d'aluminium du corps.
Pour ce qui est du nitrate, potassium et chlorure, le dosage recommandé est plus ou moins dépassé dans certaines des eaux objets de la comparaison, les personnes souffrant de certaines maladies devraient donc contacter leur médecin afin de savoir quelle eau est la plus appropriée pour leur métabolisme.
La consommation d'eau minérale en bouteille est bonne pour la santé dans la mesure où elle est une source de magnésium, qu'elle aide à réguler la pression artérielle, à faciliter la circulation du sang le corps, la fortification des os, ainsi qu'à prévenir les troubles digestifs. Mais une fois de plus, il faudrait consulter un médecin afin de savoir quel type d'eau est approprié pour son corps.
Quels risques présente l'eau en bouteille ?
Le risque zéro n'existe pas. Quand on parle d'eaux minérales naturelles en bouteilles, ce sont des eaux qui sont directement stockées dans du verre ou du plastique à la source sans un quelconque traitement. Cela implique, effectivement la présence d'une teneur importante en minéraux, mais aussi la présence de micro-organismes qui peuvent être bénéfiques ou néfastes pour le métabolisme.
Le risque peut provenir aussi des conteneurs utilisés dans le stockage de ces eaux. Il est à noter que le taux de résidu à sec ou de matière sèche doit se trouver en dessous de 300 mg/l, sauf que la beaucoup de marques ne communiquent pas sur cet indicateur, ce qui laisse une grande zone d'ombre vis-à-vis de la sécurité des consommateurs. Cela dit, les études scientifiques dans ce sens indiquent que les bouteilles en verre présentent moins de risques sur la santé des consommateurs par rapport à celles en plastique.
Contacté par Hespress FR, Bouazza Kherrati, président de la Fédération Marocaine des Droits des Consommateurs (FMDC), nous a indiqué que l'un des autres problèmes est la présence de traces d'hormones dans les eaux en bouteilles. Le président de la FMDC a expliqué qu'il n'y a actuellement aucune indication concernant la présence de traces d'hormones dans les eaux vendues sur le marché national.
« Contrairement à la France, où les stations de traitement de l'eau potable sont obligées d'effectuer une filtration contre les hormones, rien n'est fait dans ce sens au Maroc. Personne n'en parle, que ce soit pour les eaux en bouteille, que celle du robinet. Nous, en tant que consommateurs, on se pose la question et il est de notre droit que les instances concernées y répondent », nous a déclaré Kherrati.
Ce constat est d'ailleurs appuyé par des études effectuées en Italie, en Allemagne et en Espagne, qui ont démontré que la présence d'hormones avec des propriétés proches de l'estrogène, a eu un impact négatif sur le métabolisme des consommateurs masculins d'eaux stockées dans des conteneurs présentant des traces de cette hormone, notamment au niveau de leurs fonctions reproductives et le développement du cancer de la prostate, mais aussi pour ce qui est de la hausse des risques du cancer du sein chez les femmes. Ces études ont par ailleurs démontré que les bouteilles en plastique présentent deux fois plus de risque sur la santé des consommateurs que celles en verre.
Par ailleurs, les eaux qui affichent une concentration importante en gaz peuvent endommager les dents des consommateurs. Cela revient au fait que ces eaux ont un niveau d'acidité plus important que l'eau normale. Cela contribue donc à l'affaiblissement de l'email dentaire, mais reste toutefois moins important que les dégâts causés par la consommation de sodas par exemple.
L'autre risque concerne l'environnement, puisque les conteneurs en plastiques, en plus de polluer, prennent beaucoup de temps à se dégrader. Il est à noter que même si les bouteilles en verre sont moins polluantes, celles-ci demandent beaucoup de ressources à produire.
Il est à noter que, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce secteur n'est bizarrement pas contrôlé par l'Office National de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), mais c'est le ministère de la Santé qui gère le contrôle de la logistique, la qualité et la vente des bouteilles d'eau.
Un marché juteux, loin d'être contrôlé
Comme nous l'avons évoqué plus haut, les prix pratiqués pour les marques locales varient de 4,50 à 6 dirhams. Certains petits marchands n'ont pas de mal à imposer leurs propres prix.
D'autres marchands à Rabat par exemple, justifient le fait de vendre une bouteille, qui coûte normalement 5 dirhams, à 6 dirhams par le fait que celle-ci est fraîche, et de ce fait, « nécessite de l'énergie qui n'est pas gratuite ».
Dans ce sens, le président de la FMDC nous a indiqué que « les prix sont libres au Maroc. Les professionnels du secteur vendent leurs produits au prix qu'ils veulent. Toutefois, le problème réside dans le fait que les prix sont rarement affichés sur les bouteilles. L'eau au Maroc, à l'exception de celle du robinet, n'est pas réglementée. L'affichage des prix devrait être obligatoire. Par ailleurs, certaines marques d'eau de table sont vendues au même prix que les eaux minérales, ce qui est tout à fait anormal ».
Et notre interlocuteur de souligner : « Il y'a quelque chose qui cloche avec le secteur, et l'Etat ferme bizarrement les yeux, au moment où le ministère de la Santé gère celui-ci. De même, il faut savoir que les eaux conditionnées au Maroc sont vendues trop cher ».
Kherrati déplore par ailleurs l'absence d'un ministère de la Consommation dont la mission serait de suivre ce dossier qui concerne le bien-être des consommateurs.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.