L'Île-de-France et la capitale font face depuis vendredi au petit matin à un important mouvement social, comme jamais auparavant depuis plus d'une décennie. En effet, les agents de la RATP, d'un arrêt de travail très suivi, défendent leur régime de retraite. Ces grèves massives ont causé d'extrêmes perturbations dans les transports à Paris et environs. Métros et RER à l'arrêt, ou bondés pour les deux lignes automatiques, bus au compte-goutte, bouchons de près de 300 km bloquant les routes menant vers la capitale, le trafic routier ne revenant à la normale que vers midi. La RATP qui avait anticipé ces complications sur le métro et le RER n'a rien pu pour y pallier. Près des gares et des stations parisiennes, c'était la cacophonie. Les usagers ont tenté d'alternatives autres, d'organiser leurs déplacements (trottinettes électriques vélos, taxis, voitures, covoiturages et autres débouilles) mais pour la plupart, surtout pour ceux du RER cela a été une journée galère. C'est, qu'une fois n'est pas coutume, l'ensemble des syndicats de la RATP se sont mobilisés pour faire démonstration de leur coup de force qu'ils espèrent gagnant. En cause bien sûr le nouveau régime de retraite qui met fin à celui spécial de plusieurs catégories d'agents de la régie permettant un départ à la retraite de huit années plus tôt que ceux du régime général (55 ans contre 63 ans). Contraintes des horaires et conditions de travail obligent pour cette catégorie particulière de ce corps de métier. M.J.K