Le RNI tient depuis hier la présidence du Conseil communal d'Ajdir (province de Taza) après la révocation de son propre élu local à ce poste par une décision judiciaire définitive. Pour y parvenir, le parti de la Colombe a scellé un pacte local avec le PAM. Les détails. LE RNIste Mimoun Idrissi a succédé hier à Mohamadi Habbou, du même parti, qui a été démis de ses fonctions de président de la commune d'Ajdir sur la base d'une décision de révocation du gouverneur de la province de Taza, référée au Tribunal administratif de Fès en début d'année. S'appuyant sur une alliance avec le PAM, le RNI conduira le restant du mandat (d'ici la tenue des élections communale en 2020) avec deux vice-présidents issus de ce parti, Mohamed Bouzalmat et Ahmed El Aïri. Le tribunal administratif de Fès avait accepté la demande de révocation du président de la commune d'Ajdir, Mohamadi Habbou, par le gouverneur de la province de Taza, Mustapha El Maaza. Une décision confirmée, janvier dernier, en appel, avant que le RNI n'annonce aujourd'hui l'élection d'un nouveau président qui a formé une nouvelle équipe dirigeante. Le tribunal administratif de Fès a démis de ses fonctions le président du conseil collectif d'Agadir, dans la province de Taza, sur la base de la décision de licenciement que le travailleur régional avait référée à la justice administrative ainsi que de la demande de révocation du président par les membres du conseil. La révocation de l'ancien élu, portée par le gouverneur de la province au tribunal administratif compétent, faisait suite à une requête signée lors de la session ordinaire du Conseil d'Ajdir d'octobre 2018. 13 conseillers communaux sur les 17 de l'assemblée locale avaient demandé la destitution de leur président. Le recours au gouverneur étant opéré après le refus de l'ancien président de mettre fin à son mandat électif, en dépit des disposition de la loi organique 113.14 relative aux communes, et qui stipule qu'une telle requête est validée par une majorité des deux tiers du Conseil communal concerné.