Dans le contexte de la lutte interne que se livrent deux camps opposés au sein du PAM, le tribunal administratif de Rabat a fixé la date du mercredi 9 octobre prochain pour rendre son verdict. Le différend met aux prises le Secrétaire général du parti, Hakim Benchamach, et un groupe de dirigeants de premier rang, et de première heure, ayant constitué un « Mouvement du futur». C'est Hakim Benchamach qui a engagé une action en justice pour invalider l'élection de Samir Koudar à la tête du Comité préparatoire du 4e congrès du PAM, en mai dernier. Un Comité non reconnu par le chef de la formation. Puis, en vertu du règlement interne du parti, le Secrétaire général a ensuite décidé d'expulser ce même dirigeant de toutes les instances du tracteur. Intervenant en tant qu'avocat de Samir Koudar, le parlementaire et dirigeant PAM Abdellatif Ouahbi a demandé à Hakim Benchamach de prouver le statut juridique qu'il fait valoir au sein du parti, notant au Tribunal administratif que ce dernier « ne dispose d'aucune document juridique émanant du ministère de l'Intérieur pour exercer ses pouvoirs en tant que secrétaire général ». En réponse, l'actuel président de la Chambre des conseillers a remis à la juridiction compétente un document signé par Younes Ettayeb, ancien directeur général du PAM, confirmant sa déclaration au ministère de l'Intérieur concernant son élection au poste de secrétaire général du parti. L'article 15 de la loi organique 29-11 relative aux partis politiques stipule que « toute modification survenue au niveau du symbole du parti, de ses organes dirigeants, de son règlement intérieur ou tout changement du siège du parti doit être déclarée à l'autorité gouvernementale chargée de l'intérieur, par le responsable national du parti ou toute personne mandatée par ses soins à cet effet, contre récépissé daté, cacheté et délivré sur-le-champ, dans un délai de trente jours à compter de la date d'approbation de cette modification par les organes compétents du parti ». C'est le principal point d'achoppement entre les deux courants opposés, à la veille de la tenue du congrès national du parti. Pour rappel, dans une précédente déclaration à Hespress FR, Ouahbi avait affirmé que « la confrontation avec Benchamach se dirige vers un point de non-retour après que l'affaire soit arrivée aux tribunaux et suite à toutes les accusations à son encontre ». Il a également fait valoir que « la possibilité d'une réconciliation est inexistante ».