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L'opération «Plages propres» annonce la couleur : Le Pavillon bleu, cible privilégiée de la campagne 2006
Publié dans La Gazette du Maroc le 12 - 06 - 2006

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, confortée par un partenariat de plus en plus conséquent la liant aux opérateurs sponsors et communes littorales gérant les sites ciblés, a affiché ses nouvelles ambitions à la veille du démarrage de la 8ème campagne «Plages Propres» cet été 2006. Sous le mot d'ordre «A la conquête du Pavillon bleu» en professionnalisant les programmes d'amélioration continue des sites balnéaires méditerranéens et atlantiques.
Après la performance historique de l'été 2005 étrennant sur nos plages
le fameux écolabel de la FEE (Fédération internationale pour l'éducation à l'environnement) sur les sites lauréats d'Aïn Diab sponsorisé par l'ONE et d'Essaouira parrainé par l'ODEP, la Fondation verte pilotée par S.A.R. Lalla Hasna place la barre plus haut pour cette campagne estivale 2006, en mettant la pression sur les partenaires gestionnaires et sponsors des plages ciblées.
Et c'est dans cet objectif que la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement a organisé, le jeudi
8 juin, une journée nationale regroupant tous les partenaires de l'institution, opérateurs économiques sponsors, communes littorales, DGCL, Wilayas et préfectures ainsi que les administrations impliquées dans la gestion du littoral marocain. Dans le souci de rendre
plus efficaces les programmes «Plages propres» orientés essentiellement vers la satisfaction des critères éligibles au Pavillon bleu. Cette campagne estivale verra la participation à l'opération «Faisons sourire nos plages» de 24 entreprises publiques et privées sponsors et 34 collectivités locales gérant 50 sites balnéaires. L'édition 2006 connaît un certain nombre d'actions menées par la Fondation avec ses partenaires et visant la révision des conventions de partenariat, l'élaboration de manuels et guides et l'organisation de séminaires et d'ateliers de formation destinés à renforcer les capacités d'intervention des divers acteurs impliqués dans la « Grande Marche Verte côtière ».
La journée a été marquée par des communications portant sur les critères d'éligibilité au Pavillon bleu, à savoir la qualité des eaux de baignade, la santé, l'hygiène et la sécurité sur les plages auxquelles s'ajoutent les paramètres de performance sur la gestion des sites aux plans de l'éducation environnementale et d'animation culturelle et sportive.
En ce qui concerne la qualité des eaux de baignade, les participants ont mis l'accent sur une analyse comparative entre la norme marocaine NM 03 7 200 et la nouvelle directive du Parlement européen pour assurer les moyens à mettre en place à cette fin. Aussi, une autre analyse a fait l'objet d'échanges autour des enseignements de l'expérience pilote en matière de gestion active menée sur la plage de Skhirate en concertation avec le Groupe Veolia Environnement représenté par sa filiale REDAL.
Un nouveau procédé a révélé l'intérêt de nouvelles techniques de mesure des eaux de mer, notamment le coliplage® permettant la détection rapide d'une pollution bactérienne favorisant la célérité des décisions des gestionnaires des sites. Le président délégué de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, Lahoucine Tijani, a appelé les partenaires et tous les acteurs intéressés à adhérer massivement à l'appel de SAR la Princesse Lalla Hasna, invitant à «mobiliser le maximum de potentialités autour du programme plages propres dont la réussite permet d'accroître le nombre d'estivants et de jouir en toute quiétude des bienfaits du littoral du Royaume».
Journée «Plages propres»
Principaux points des interventions
Dans le registre de la « Santé, Hygiène et Sécurité », Khalid Bribri, de la Direction d'épidémiologie du ministère de la Santé, en énumérant les différents types de risques liés aux accidents de plage ou à la noyade, aux maladies du soleil et aux risques chimiques et toxiques dus au déversement des eaux usées, a annoncé l'envoi d'une circulaire aux délégués médicaux locaux pour mettre en œuvre les mesures préventives pendant les campagnes estivales. Coordination avec les Bureaux municipaux d'Hygiène, sensibilisation des populations, contrôle sanitaire, création d'antennes médicales sur site…
Mohamed, de la protection Civile, a attiré l'attention sur les efforts à déployer car, a-t-il dit, «la gestion de la sécurité des baigneurs est une opération très complexe et les solutions adoptées jusqu'à présent présentent des limites».
Au chapitre de l'accessibilité des plages, l'architecte Froh Belfakir, du SEFEPH, a conclu son intervention en soulignant qu'il «est de notre devoir de rattraper le retard accumulé et d'offrir aux usagers la possibilité d'accéder aux espaces publics dans de meilleures conditions de confort et de sécurité, de se déplacer convenablement, de respirer l'air frais et de se détendre aux larges de nos belles plages». Au volet de la « Qualité des eaux de baignade », Mohamed El Bouch, du ministère de l'Aménagement du territoire, et Rachid Halim, de la Direction des Ports et du Domaine public maritime, ont rappelé que la mise en œuvre des programmes nationaux de surveillance de la qualité des eaux de baignade a permis «une amélioration de la qualité hygiénique des plages dont le taux de conformité a progressé pour s'établir à près de 90%. Cependant, un long chemin reste à parcourir pour ramener toutes les plages du Royaume aux standards internationaux».
Au chapitre «Information et Education à l'environnement», Amine Lahlafi, coordinateur national du programme « Pavillon bleu », a attiré l'attention des participants à la journée «Plages propres» et des partenaires sur le fait qu'il «importe de retenir que le fait d'investir dans le volet de l'information et de l'éducation est la garantie de capitaliser sur les acquis et préserver les résultats de l'ensemble des efforts déployés pour une conformité aux critères requis pour l'obtention de ce label de qualité».
Enfin, le chapitre «Pavillon bleu» a bouclé la série des communications présentées avec la valorisation des acquis des deux tronçons de plage qui ont vu la délocalisation de l'écolabel, sur les sites d'Essaouira et d'Aïn Diab formant l'expérience marocaine triomphante.


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