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Statistiques de la criminalité au Maroc en 2005 : L'effet «Laânigri»
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 06 - 2006

Les statistiques officielles de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour l'année 2005 font apparaître une régression importante de la délinquance de l'ordre de 10,46 %. Derrière cet exploit, un plan ambitieux mis en place par le général de corps d'armée Hamidou Laânigri, le directeur général de la Sûreté nationale. Une stratégie efficace qui a donné les résultats escomptés et qui a suscité chez la population un sentiment de sécurité.
"Jamais le sentiment de sécurité n'a été aussi perceptible au Maroc que depuis ces deux dernières années». Le témoignage est celui d'un vendeur ambulant de fruits et de légumes qui squatte, depuis plusieurs années, un croisement au quartier Lahjajma à Casablanca. Et d'ajouter: «Auparavant, le quartier était une sorte de zone de non droit, un espace hors la loi où les délinquants de tout poil et les gangs tiennent le haut du pavé. Pire encore, la police n'osait même pas franchir ce quartier qui figurait sur la liste des points noirs de la ville de Casablanca». Aujourd'hui, comme le souligne cet habitant du quartier, la donne a changé. Les policiers quadrillent entièrement le périmètre et un poste de police a même été créé et ouvert en grande pompe il y a quelques mois. Comme c'est le cas pour tout Casablanca, la police est plus présente et plus efficace dans tout le pays. Dans les villes, le déploiement policier est encore plus imposant, sur les grandes artères, comme dans les rues adjacentes et les ruelles. Aucune agglomération n'est épargnée : Tanger, Fès, Tétouan, Agadir, Marrakech, Essaouira… Une démonstration de force dont l'objectif est de donner à la population un sentiment de sécurité. Les rafles dévolues au maintien de l'ordre s'opèrent de jour comme de nuit et il est désormais possible de se hasarder dehors sans courir le risque d'être agressé par une bande de voyous.
Chemin du changement
La police a mis le paquet sur ces zones à haut risque et à forte densité tout en apportant des solutions durables et efficaces contre toute forme de violence criminelle.
À n'en citer que les GUS (il faut entendre par là des Brigades urbaines de sûreté), les Postes de police de proximité (PPP ouverts 24H/24), Groupes mobiles de circulation (GMC), recrutements massifs de policiers, lancement de la carte d'identité nationale électronique (elle verra le jour en 2007), promotions, affectation d'une nouvelle génération de préfets de police… Autant d'actions concrètes et convaincantes d'une police qui veut désormais prouver à l'opinion publique qu'elle a emprunté résolument le chemin du changement. Le chemin de la grande réconciliation pour la pacification des rapports entre l'Etat, à travers sa police, et la société. De part et d'autre, le message selon lequel « la police est au service du public et pas contre le public » commence à intégrer les esprits pour une normalisation des rapports longtemps attendue entre la sécurité et le citoyen. Des rapports à entretenir et à améliorer. À Casablanca, comme à Laâyoune, les rondes de police des GUS sont incessantes, de jour comme de nuit. À partir de deux, on devient nombreux, presque un attroupement.
Les vérifications d'identité sont monnaie courante. Les gens ne s'en offusquent pas. Mieux, ils comprennent et tout se passe dans une ambiance plutôt bon enfant, totalement soft.
Et pour en arriver là, le général Hamidou Laânigri a instauré la «culture du résultat» au sein de la DGSN pour juguler toute sorte de délinquance, recensée mensuellement par les 13 préfectures de police et les 5 sûretés provinciales du Royaume, et rendue publique à la clôture de chaque année.
Précisément, les statistiques, le seul baromètre de l'évolution de la délinquance, montrent que la délinquance et tous les voie de faits publiques ont enregistré une baisse de l'ordre de 10,46 % en 2005 (où 270.290 affaires ont été enregistrées), par rapport à l'année précédente qui en a compté
301.866. Cette réussite se manifeste surtout dans la lutte contre la délinquance dite «de voie publique» (vols avec violence, faux et usage de faux, cambriolages…) et même dans le domaine des coups et blessures volontaires, qui sont passés de 46067 en 2004 à seulement 32623 en 2005. «L'amélioration des résultats obtenus en 2005 est due à deux facteurs principaux: Un effort d'occupation du terrain, grâce aux GUS patrouillant en permanence, et la réussite d'enquêtes judiciaires, en matière de délinquance criminelle», explique un haut gradé de la DGSN.
Ainsi, le nombre des affaires survenues à l'échelon national en 2005 est réparti comme suit : atteintes aux biens (65.510), atteintes aux mœurs (53.636), atteintes à la personne (53.339), infractions économiques et financières (36.212), affaires de drogue (216.300), atteintes à la famille ( 7.025 ), atteintes à l'autorité (1.326), atteintes à l'ordre public (1.285), autres infractions
(35.597 ).
Un résultat remarquable
Par préfecture de police et Sûreté provinciale, les statistiques mettent la préfecture de police de Tétouan en tête de classement des villes qui ont enregistré une diminution au niveau de la criminalité avec – 17,76 %, suivie de la Sûreté provinciale de Safi avec – 13,39 %, Agadir (- 12,41 %), Al Hoceima
(- 8,42 %), Kénitra ( -4,79%), Oujda
(-4,77 %), Marrakech (-3,53 %), Rabat
( -3,14 % ), Laâyoune (0,49 %). Au total, sur les 13 préfectures de police et 5 Sûretés, 7 Préfectures et 2 Sûretés ont connu une régression de la criminalité, parfois importante (Tétouan), comme elle peut être insignifiante comme c'est le cas pour la ville de Laâyoune. Ainsi, plusieurs phénomènes marquent une tendance à la baisse globale et manifeste en 2005. Exemples : les Abus de confiance ont chuté de 56,38 % en un an, passant de 7319 en 2004 à 2534 en 2005 et les vols à la tire qui ont enregistré une baisse de l'ordre de 28,46 %, passant ainsi de 4157 en 2004 à 3236 en 2005. Ces vols avec ou sans circonstances aggravantes (commis en bande, la nuit, avec bris de clôture...), vols dans la voiture, vols avec violence, ont enregistré respectivement des baisses importantes de l'ordre 19,85 % et
13,88 %. «Ce résultat peut être qualifié de remarquable », se félicite un commissaire de police judiciaire de Casablanca.
Moral des troupes ?
En matière de statistiques policières toujours, le chiffre global des crimes et délits enregistrés au cours de l'année précédente, est de 244.144 affaires qui ont été solutionnées avec un taux de réussite de 86,71 %.
Le traitement des données statistiques pour l'année 2005 fait apparaître également que le nombre des victimes de crimes et délits est de 163.514, dont 120.560 sont de sexe masculin
(soit 73,73 %) et 42.954 sont de sexe féminin ( soit 26,27 % ). Et enfin, les chiffres nous apprennent que le nombre total des personnes traduites devant les juridictions compétentes pour avoir commis des crimes et délits est de 292.789 adultes et mineurs, dont 254.944 de sexe masculin
(soit 87.07 %) et 37.845 de sexe féminin (soit 12,92 %). En définitive, les témoignages de quelques hauts gradés de la DGSN sur l'évolution de la délinquance au Maroc, entre 2004 et 2006, reconnaissent un «double effet Laânigri». Celui-ci porterait à la fois sur le moral des troupes, qui se sentent plus soutenues, sur les moyens techniques et matériels déployés pour lutter contre toute forme de violence criminelle, et sur l'attitude de la population, de plus en plus sensibilisée au travail policier. Hamidou Laânigri tiendra-t-il le rythme ? Incontestablement, oui.
Vent de changement depuis 2003
Avec la nomination en 2003 du général de corps d'armée Hamidou Laânigri, à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), un vent de changement perceptible à été opéré assurément au sein de ce corps de métier chargé de tous les maux et de tous les dysfonctionnements. Sa mutation est désormais palpable, son image est redorée, et les moyens, aussi bien humains que matériels, qu'elle a déployés sont visibles à l'œil nu. À contexte nouveau, police nouvelle. Une police plus active, moins statique, plus opérationnelle, moins administrative. Une mise à niveau profonde de la Sûreté nationale, nécessaire, rendue possible grâce à un homme qui aime les défis et qui doit sa rigueur, à la discipline et au savoir-faire qu'impose le métier. En effet depuis son arrivée à la tête de la DGSN, la Sûreté nationale a repensé ses méthodes et son organisation ainsi que ses moyens d'intervention. Très vite, le patron de la DGSN met non seulement de l'ordre dans cette institution en mettant le doigt sur ses failles, mais il élabore un plan ambitieux pour la restructuration et la réorganisation de la boîte avec de nouveaux moyens de bord, humains et matériels. Aujourd'hui, le général de corps d'armée Hamidou Laânigri arrive à en faire une administration d'investigation et de sécurité efficace, qui fonctionne correctement, ou presque, qui respecte ses prérogatives, et honore sa mission. Bref, une police citoyenne de proximité. Il faut juste y croire et l'accompagner avec autant de civisme que faire se peut.


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