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Juan Vives, ex-agent des services secrets cubains témoigne au sujet des enfants sahraouis déportés à Cuba : Les révélations d'une barbouze
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

L'Association des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain, section Paris, a convié à une récente rencontre en France un invité de marque. Un ex-responsable des services secrets cubains, Juan Vivès, qui avait participé aux côtés de la junte militaire algérienne à la naissance du Front polisario. Juan Vivès, connu en France pour son auvrage à succès «El Magnifico», livre un témoignage poignant sur les connexions dangereuses entre l'Algérie, par polisario interposé, et Cuba dans l'affaire du Sahara marocain. Il évoque également le cas des milliers d'enfants sahraouis déportés à Cuba pour le travail forcé ou la prostitution. Révélations.
Son témoignage est extrêmement alarmant. Ses propos, eux, sont troublants. Ils sont l'expression sincère d'un cas de conscience d'une barbouze retraitée et menacée de mort. Il est porteur d'informations précises sur les péripéties criminelles du régime de la RASD et ses connexions dangereuses avec celui de Cuba ou des milliers de petites filles sahraouis ont été déportées et livrées à la prostitution. Après plus de 25 ans de silence, il a décidé enfin de tout déballer. De se confier et de confier ses terribles secrets pour apaiser ses démons. À le voir sur le DVD de la conférence de presse dont la Gazette du Maroc détient une copie, tenue à Paris tout récemment, par l'Association des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain, sous le thème : «Le régime Cubain et sa relation avec le dossier de l'enlèvement des civils, des militaires marocains et la déportation des enfants à Cuba», l'homme apparaît très affaibli par ce lourd passif qu'il traîne derrière lui. Sorti des arcanes ténébreux des services secrets cubains, l'homme donne des révélations explosives qui ne laissent plus place au doute quant à l'implication du régime cubain et algérien dans l'affaire du Sahara marocain.
Regard perçant, calvitie avancée, l'homme est massif quoiqu'il a pris de l'âge. Un ex-agent secret qui en sait trop. Parlant un français soutenu, avec un accent espagnol, ses confidences lèvent le voile sur les rapports bien tissés et la complicité criminelle entre Cuba et son allié l'Algérie, à travers leurs services spéciaux respectifs, pour la montée et la création d'un état fantôme au Sahara marocain.
La RASD, une thèse ignoble…
Dans sa longue confession, l'ex-agent des services secrets cubains et auteur d'un livre à succès «El Magnifico, 25 ans au service de Castro», Juan Vivès, car c'est de lui qu'il s'agit, révèle au grand jour l'implication et l'association dans le crime entre les deux Etats, par polisario interposé, dans l'affaire du Sahara marocain. Une sorte d'homme ressource pour tout ce qui concerne le comment et le pourquoi de la naissance du front polisario et le soutien inconditionnel algéro-cubain dont il a pu bénéficier.
Personnage de premier rang dans l'organigramme des services de renseignements cubains, Juan Vivès livre tout d'abord ce qui l'a poussé à témoigner à visage découvert devant cette nombreuse assistance venue l'écouter. D'entrée de jeu, il déclare : «Je regrette toutes ces années durant lesquelles j'ai défendu cette thèse ignoble qu'est la légitimité de la RASD et milité pour les idées du Polisario et sa république chimérique…». Juan Vivès rappelle ensuite la genèse du polisario et l'implication de l'Algérie et de Cuba, preuves à l'appui, dans la première guerre des sables de 1963. «J'ai participé moi-même à cette guerre aux côtés de l'armée algérienne. Nous avons tout fait à l'époque pour renverser le régime monarchique marocain ou bien de l'affaiblir. Aujourd'hui, cela semble tellement loin et regrettable surtout que nous avons à l'époque prêté aide et assistance, sans réserve, à la résistance du Front du polisario et autres mouvements de libérations comme l'ETA, les FARC…», déclare-t-il d'emblée à l'assistance venue très nombreuse. L'ex-agent secret cubain continue dans ses confessions pour nous apprendre que l'histoire retiendra que les deux plus anciennes organisations armées de la planète, l'ETA et le polisario ont été financés et rendus possibles grâce à Cuba de Fidel Castro.
Opérations d'enlèvements et kidnapping
«J'ai moi-même aidé les Sahraouis marocains dès le début, quand leur combat prenait la forme d'un mouvement politique et plus tard aussi dans le cadre de la lutte armée que nous avons mené contre les troupes marocaines…», poursuit-t-il. Et d'ajouter pour bien enfoncer le clou dans le dos des commanditaires de la RASD: «Après la création du front du polisario, nous avons mis le paquet sur les opérations d'enlèvements et du kidnapping des civils Sahraouis que nous avons séquestré dans des camps en vue de les endoctriner et les former au maniement des armes pour la lutte armée. Notre stratégie consistait également à faire appel aux Sahraouis qui ont immigré en Europe de l'Ouest, au Moyen-Orient et en Afrique pour justement les convaincre de rejoindre les camps de la RASD et y constituer leur propre Etat. Parmi ces derniers, il y a ceux qui y sont allés de leur propre gré. Et d'autres qui ont été enlevés et conduits de force dans les camps de Lahmada».
Objectif : augmenter les effectifs du polisario, gonfler les chiffres des réfugiés, quémander plus d'aide humanitaire. Laquelle aide est détournée pour maintenir le train de vie des pachas du front polisario.
Juan Vivès dresse un tableau atroce de tout ce qu'il a vécu, dans sa réalité inhumaine et sa véracité objective, dans les camps de l'ennemi. Un crime d'Etat co-signé, mais jamais assumé par Cuba et l'Algérie deux parties prenantes dans ce petit jeu dangereusement malsain qui ne trompe plus personne. La junte militaire algérienne, envers et contre tous les bouleversements internationaux et leurs implications régionales, subira, foi de Juan Vivès, une formation spécifique à Cuba pour l'endoctrinement des civils Sahraouis marocains capturés ou enlevés au Sud du Maroc pour un projet hégémonique qui porte le nom de la RASD. En évoquant l'histoire dramatique des prisonniers marocains, l'ex-agent secret avoue qu'il a lui-même assisté à des séances de tortures exécutées par des officiers algériens et sur une terre algérienne. Il se rappelle encore des exécutions sommaires, du travail forcé et les tortures infligées par le Front Polisario aux prisonniers marocains.
Scandale humanitaire
Un véritable scandale humanitaire qui concerne aussi bien les détenus libérés que les 668 prisonniers marocains toujours dans les camps du polisario, à Tindouf, en territoire algérien, recensés et chiffrés par l'Association des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain que dirige Brahim Hajam. Toute une tragédie de nos soldats tombés en captivité aux mains de nos voisins Algériens.
Sans jouer aux belles âmes à la sensibilité à fleur de peau, le récit de Juan Vivès reste difficilement supportable. Surtout quant il évoque les déportations massives des enfants des Sahraouis à Cuba sous le prétexte fallacieux d'une «formation idéologique». Ce prétexte, souligne Juan Vivès, cache mal les véritables motifs de cette déportation criminelle, qui vise en réalité un double objectif : endoctriner ces jeunes via l'idéologie communiste, marxiste-léniniste et prétendument socialiste, leur apprendre à haïr le Maroc et prendre comme idéal le modèle socialiste qui ne sert à aucun pays du monde sauf peut-être à Cuba. Et exercer, à travers ces contingents d'enfants expédiés chaque année, des pressions sur les familles pour les dissuader de rentrer au Maroc et de fuir les camps de la honte. Sur les conditions de déportation et de séjour de ces enfants à Cuba, l'ex-agent des services secrets ne mâche pas ses mots pour dénoncer cet exil forcé sous couvert d'«éducation», de «progrès» et d'«éveil idéologique».
Enfants livrés à la prostitution
À leur arrivée, les frères et les sœurs sont séparés et envoyés sur “l'île de la Jeunesse" où ils se retrouvent dans des baraquements spécifiques.
Les instructeurs sont cubains et enseignent la langue espagnole, l'idéologie marxiste-léniniste, l'instruction militaire avec maniement des armes pour les filles comme pour les garçons, l'apprentissage de la guérilla. Cuba profite pleinement de cette main d'œuvre enfantine et gratuite, dans les fabriques de cigares, dans les champs,
pour la récolte des fruits et légumes et de la canne à sucre, dans les maisons particulières où les petites filles servent soit de domestiques, soit elles sont livrées à la pédophilie et à la prostitution. Et sur ce registre précisément, Juan Vivès désigne du doigt la police révolutionnaire cubain comme seule responsable de ces réseaux de prostitution à grande échelle. Pour cause de mauvais équilibre nutritif, quelques enfants sont atteints de maladies graves comme le rachitisme. Il n'y a pas de vaccinations contre les maladies infantiles.
Les médicaments distribués sont périmés, les soins médicaux ne sont pas adaptés. En cas de désobéissance, les récalcitrantes s'exposent à des sévices corporels qui leur sont infligés par les membres de la police révolutionnaire cubaine. En clair, les enfants, arrachés à leurs parents à Tindouf et déportés à «l'Ile de la Jeunesse» à Cuba, sous contrôle militaire, étaient soumis à un traitement inhumain et barbare, témoigne Juan Vivès. «Certains enfants ne cessaient de pleurer, réclamant leurs parents. C'était cruel. Certains enfants arrivaient à un si jeune âge et ne se rappelaient pas d'où ils venaient», conclut-t-il. Selon les dernières statistiques, quelques 5800 enfants et adolescents vivent toujours et encore à Cuba. Ils sont forcés à travailler où à se prostituer pour le compte d'un Etat fantôme qui porte le nom de RASD.


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