Service militaire 2025 : Le dernier délai pour remplir le formulaire de recensement fixé au 23 juin    Sahara marocain : un drone neutralise des véhicules dans la zone tampon    Maroc-Cap Vert : signature à Rabat d'un mémorandum d'entente dans le domaine de la justice    Réfugiés au Maroc : entre solidarité et défis    Maroc-France: Exercice naval conjoint en Méditerranée    Protection sociale: La Banque mondiale approuve un financement de 250 millions de dollars en faveur du Maroc    Un nouveau parking en ouvrage de 142 places ouvre ses portes à Rabat    Le prince à la fois digne et discret... Le Maroc célèbre l'anniversaire du prince Moulay Rachid    La Juventus Turin cible Nayef Aguerd    Wael Mohya ciblé par l'Ajax : le joyau marocain attise les convoitises    Fenerbahçe : Mourinho ne compte pas sur Amrabat, une destination en Arabie saoudite envisagée    Lekjaa et Regragui mobilisent autour d'une CAN 2025 historique    Futur SuperStars Program. Super Auto Group soutient deux super golfeurs    Azzedine Ounahi sur les tablettes de plusieurs clubs espagnols    ANEF: Tous les incendies enregistrés au cours des dernières 24h maîtrisés    Fortes averses orageuses vendredi et temps chaud, de vendredi à mardi, dans plusieurs provinces    Le Maroc crée une Agence nationale pour la protection de l'enfance    CDH : le Maroc réaffirme son engagement pour le droit à la santé    Prison de Kénitra : la direction dément toute coupure d'eau potable    12e Forum des droits humains à Essaouira : Neila Tazi appelle à réinscrire la culture au cœur du débat migratoire    L'UNESCO lance "Matières à rêver", un livre dédié aux métiers du textile et du cuir au Maroc    L'Humeur : Pleure ô âme bien-aimée    Climat : 2024, année la plus chaude jamais relevée au Maroc    Russie : Un Marocain extradé pour falsification et détournement de fonds    Protección social: El Banco Mundial aprueba 250 millones de dólares para Marruecos    Lenovo allie fabrication intelligente et développement vert : un modèle chinois pour l'avenir d'une industrie durable    CDM. Clubs 25 : Mbappé de retour, mais incertain pour le choc face à Pachuca d'El Idrissi    CHAN 2024 / Officiel : Le Maroc jouera la phase de poules à Nairobi    La technologie chinoise s'impose au Salon aéronautique de Paris : chasseurs furtifs et drones avancés en vedette    Ferhat Mehenni révèle : De hauts responsables algériens se préparent à fuir vers la Turquie, redoutant un scénario à l'iranienne    À l'intérieur de "l'Opération Narnia" : comment le renseignement israélien a ciblé des scientifiques nucléaires iraniens de premier plan    Russie ou Chine ? Quel pays représente la plus grande menace pour l'OTAN ?    L'inflation poursuit sa décrue, portée par le repli des prix alimentaires    Bourse de Casablanca. Une nouvelle IPO pour le secteur santé    Coup de filet à Nador : un réseau de cocaïne démantelé    Classement international Times Higher Education Impact Rankings : l'UIR confirme son leadership    Inclusion financière : Bank Al-Maghrib et la SFI misent sur l'AgTech    Edito. Un tournant stratégique pour le retail marocain    Célébration. Le peuple marocain célèbre le 55e anniversaire de SAR le Prince Moulay Rachid    Du Cap Spartel aux Grottes d'Hercule... diffusion du premier épisode de l'émission « Chinese Restaurant » sur la chaîne chinoise Hunan TV    Gnaoua 2025 : Ouverture en grande pompe de la 26e édition    Smeia-BMW : Transporteur officiel du festival Mawazine    Espagne : Leo Norma enflamme le Almería Fashion Show 2025    M Avenue célèbre la Fête de la Musique avec un festival inédit dédié aux racines musicales du Maroc    Sahara : Un drone des FAR bombarde un véhicule du Polisario à l'Est du Mur des Sables    Le Maroc enregistre une progression de 55 % des investissements directs étrangers en 2024, selon la CNUCED    Près de 12 millions de réfugiés vivent dans les pays du Conseil de l'Europe    Transport aérien: Air India réduit de 15% ses vols internationaux en gros-porteurs    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mode de scrutin : La majorité incertaine
Publié dans La Gazette du Maroc le 16 - 10 - 2006

Suite aux polémiques suscitées par le projet de nouveau mode de scrutin, ce dernier est toujours à l'examen et l'attitude des membres de la majorité gouvernementale est gagnée par l'incertitude. Cependant, dans la perspective de 2007, la question des alliances risque d'être plus décisive que celle des procédures électorales.
La difficulté que rencontre depuis près de trois mois l'adoption par le gouvernement d'un nouveau mode de scrutin pour les élections législatives prochaines est assez révélatrice. Soumis enfin au conseil des ministres jeudi dernier, le projet reste à l'examen et on s'attend encore à des négociations et à des modifications éventuelles, cette fois au sein du parlement avant la phase d'adoption définitive.
Au départ cependant le principe semblait admis d'une évolution par rapport au mode utilisé en 2002 et à tous les niveaux l'accent était mis sur la nécessité de surmonter l'émiettement du champ politique et de créer de grands poles distincts et représentatifs. Au sein de la majorité gouvernementale, seul le Mouvement populaire avait un moment rechigné en clamant sa préférence pour un retour au mode uninominal.
Cependant il ne s'était pas fait longtemps prier pour rejoindre le point de vue «consensuel» d'un scrutin de liste plus sélectif.
La formule qui fut élaborée au bout de longues tractations a soulevé un tollé des petits partis de gauche notamment ainsi que des divers partis de l'opposition et des groupuscules plus ou moins récents auxquels le PJD est venu apporter son aval protecteur alors que les dispositions du nouveau code ne devraient guère le gêner en principe.
La raison invoquée à l'encontre de ce projet est qu'il comporte «l'exclusion» préalable de tous les partis n'ayant pas atteint 3 % des suffrages en 2002 et de tous ceux formés après cette date. Les petits partis de gauche ont protesté d'autant plus vivement qu'ils ont estimé insultante l'obligation de requérir les signatures d'au moins 100 élus, au besoin auprès des partis adversaires.
Cette vive protestation des partis de la gauche «radicale» auxquels s'est joint le PPS a conféré à cette question une tournure assez inattendue. Ces partis qui se réfèrent à une histoire militante et à un apport continu aux débats politiques et idéologiques ont par cette vive réaction provoqué un temps d'arrêt, le projet n'ayant pas été présenté au conseil des ministres au début de l'été dernier.
Polémiques et ouvertures
Depuis il y eut une rencontre entre Fouad Ali Himma, le ministre délégué à l'intérieur et des dirigeants du Parti socialiste unifié au cours de laquelle la participation des petits partis dans le cadre d'alliances aurait été évoquée. Le ton n'est plus à la polémique ouverte avec l'USFP, celle-ci ayant au cours de son dernier conseil national décidé de «proposer une rencontre élargie des partis de gauche pour se concerter sur la meilleure formule relative au mode de scrutin».
Laquelle devrait permettre de «moraliser la scène partisane et juguler les marchandages électoraux» tout en «limitant la balkanisation et en favorisant la participation des militants politiques véritables et honnêtes». Il s'agit, derrière cette formulation malaisée, d'une main tendue, Mohamed Elyazghi ayant déjà auparavant proposé la formation de listes communes aux prochaines élections.
Alors que pour l'USFP le projet devait être maintenu et débattu au sein du parlement, on a vu s'opérer dans la majorité et dans la Koutla des mouvements vers un assouplissement du mode de scrutin proposé. Au lieu du seuil de 7 % des voix retenu initialement pour admettre une liste à l'attribution des sièges, on se contenterait des 5 % requis dans la loi des partis. Le PPS s'est aussi prononcé pour la suppression du seuil de 3 % (des voix de 2002) comme condition pour participer aux prochaines élections.
C'est ainsi qu'après avoir été axée sur la nécessité de favoriser la formation de grands poles, la majorité et la Koutla ont buté sur la procédure concrète à adopter et, l'USFP mise à part, ne semblent guère avoir une nette conviction à ce sujet.
Ceci laisserait-il mal augurer de la cohérence des alliances futures ? Il est évident qu'au-delà des aspects de procédure liés au code électoral, ce sont les questions de rapports de force et des marges de manœuvre de chaque parti qui restent déterminants.
Il en découle que c'est finalement le chapitre des alliances qui devrait être davantage pris en compte. Face au PJD qui ne peut que tirer profit de la désunion et des incohérences de ses adversaire, l'ambiguïté ou l'absence d'alliances nettement définies avec des obligations claires en matière de «méthodologie démocratique» risquent d'avoir de graves conséquences pour la Koutla.
Réconciliation à gauche ?
Faut-il voir un signe dans le rapprochement effectué ces dernières semaines avec le PSU dont certains membres de la Koutla n'excluent plus son intégration au sein de celle-ci. Au sein de l'USFP des voix se prononcent pour une «réconciliation» avec les différents mouvements de la gauche. Ceci dans la foulée du débat sur le renforcement de l'ancrage à gauche et de la démocratie interne de ce parti. Compte tenu des risques de régression que fait peser l'ombre de l'intégrisme sur la société, peut-on s'attendre à voir la gauche surmonter ses vieilles querelles et s'engager dans des débats et des formes d'action pouvant réellement faire sens aujourd'hui ? Il est évident que cela n'ira pas sans remous ni remises en cause internes, comme l'indiquent encore les nouvelles péripéties des rapports entre direction et organisation de la Jeunesse Ittihadia ou l'annonce non encore confirmée de la naissance d'un courant qui se voudrait organisé au sein de l'USFP.
Dans ce contexte, la Koutla est elle aussi au pied du mur. Elle est appelée à faire un bilan critique de cette législature finissante et à se prémunir contre la répétition des incohérences de 2002 et 2003.
Une Koutla plus consciente des enjeux et des risques liés à la prochaine consultation serait moins vouée aux calculs à courte vue et aiderait à affirmer davantage un pôle d'alliance durable, qui aurait des effets structurants sur l'ensemble du champ politique.
Pour surmonter ses incertitudes, la Koutla, noyau de la majorité actuelle, a besoin de cette vision autant sinon plus que d'un mode de scrutin rassurant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.