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L'Ambassadeur de Thaïlande au Maroc : Akrasid Amatayakul : «La Thaïlande soutient une solution politique au problème du Sahara»
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 12 - 2006

La Thaïlande est le Royaume anciennement appelé Siam qui se trouve au Sud-Est asiatique, bordé à l'ouest et au nord-ouest par la Birmanie, au nord-est et à l'est par le Laos, au sud-est par le Cambodge, et au sud par le golfe de Thaïlande : Avec une superficie de 514.000 kmÇ, il compt 61,8 millions d'habitants.
Les Thaïlandais ont développé une agriculture commerciale dynamique, armé une puissante flotte de pêche et imposé leur pays comme une destination touristique majeure, sans pour autant négliger le volet industriel. L'Ambassadeur thaïlandais au Maroc Akrasid Amatayakul a livré cette première interview à la Gazette Du Maroc dans laquelle il expose les secteurs de priorité entre les deux pays, et il confirme le soutien de son pays pour une solution politique pour mettre fin au problème du Sahara Marocain.
LGM :Quelle est la situation actuelle de la Thaïlande ?
Akrasid Amatayakul : Il faut noter que le changement politique en Thaïlande a été fait sans violence ou résistance, et cela n'a pas causé une perturbation ou interruption de la vie normale et de la situation économique. En ajoutant à cela que la population en général, aussi bien à Bangkok qu'en zones rurales, semble se réjouir de ce changement. Et la majorité du peuple thaïlandais était soulagée du fait qu'il n' avait pas eu un conflit de pouvoir. L'impasse a été débloquée sans violence ni effusion de sang. Dans tous les cas, les protagonistes sont déterminés à revenir à une démocratie parlementaire. Le gouvernement essaye d'accéder le processus vers des élections libres et justes par la mise en place d'une nouvelle constitution, ratifiée par le peuple à travers un référendum national.
Sur le front économique, la confiance des milieux des affaires et des investisseurs s'est améliorée depuis le mois de septembre de la même année. La Thaïlande a pu attirer des afflux de capitaux énormes et l‘index de la bourse de la Thaïlande a progressé de 5 points environ. Les afflux de capitaux pour l'investissement dans la bourse de Thaïlande et les Bons de Trésors en particulier contribuent au renforcement du Baht (monnaie thaïlandaise). Les comptes courants continuent d'être excédentaires et les réserves nationales maintiennent encore leur niveau élevé. La situation économique en général reste satisfaisante.
Quelle est la vision stratégique pour développer les relations bilatérales entre les deux pays ?
La Thaïlande et le Maroc ont tissé une relation forte et bien consolidée marquée par des hautes valeurs cordiales et de sympathie. Depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a de cela 20 ans, la coopération bilatérale a vécu un développement, en particulier, ces dernières années. Les deux Royaumes se sont encore beaucoup rapprochés à travers l'échange de visites entre les deux familles royales et entre les hauts responsables des deux pays. Durant cette année, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma a assisté à la célébration du 60 ème anniversaire de l'accession de Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej au trône. La Thaïlande a souvent exprimé son attachement pour la mise en valeur et l'élargissement de la coopération qui existe entre les deux pays et la recherche de nouvelles perspectives pour l'avenir de la coopération bilatérale.
La Thaïlande et le Maroc ont déjà identifié des secteurs comme le commerce, l'investissement, le tourisme, la sécurité et la coopération culturelle comme étant des secteurs clés pour renforcer davantage les relations entre les deux pays. Il existe aujourd'hui sept accords de coopération qui sont prêts à être signés.
Quel est votre opinion vis-à-vis des réformes et les changements économiques et politiques au Maroc ? Et est-ce que cela peut-il encourager les investisseurs à venir au Maroc ?
La Thaïlande suit avec beaucoup de satisfaction le processus de réformes, le changement économique et le processus démocratique au Maroc et il souhaite que ces changements auront un impact positif sur les secteurs économiques de la Thaïlande et du Maroc. Il reste encore beaucoup d'opportunités pour élargir la coopération en matière de commerce et d'investissement entre les deux Royaumes. Je crois que l'instauration des nouvelles bases de réformes et la planification de l'avenir pour une économie ouverte, surtout pour le Maroc, encourage la création d'une atmosphère positive pour le commerce et l'investissement. Les réformes au Maroc sont dues à une compréhension et une continuation d'un processus, et en plus il est encore trop tôt pour évaluer avec précision l'impact de ces réformes sur les rapports avec la Thaïlande.
Quelles sont les contraintes qui bloquent les relations économiques ?
À part la distance, la Thaïlande et le Maroc font un effort ensemble pour faciliter les relations économiques bilatérales. Certaines procédures ou règlements peuvent être difficiles pour les hommes d'affaires, mais la Thaïlande et le Maroc sont dans le processus menant à la réduction des barrières. Par exemple, l'accord du non doublement de taxation va être signé entre les deux pays. Dans le secteur privé, la CGEM et la fédération des industries de Thaïlande sont déjà d'accord pour signer une convention afin de créer un conseil des hommes d'affaires, certainement ces deux accords auront bénéficié aux deux économies. Il y a également une réflexion sur la probabilité de créer une zone de libre échange entre le Maroc et la Thaïlande, mais cette question nécessite un suivi de la part des deux parties. Nous avançons petit à petit. C'est vrai que ça prend du temps, mais nous avançons quand même.
Que pensez vous du projet de l'autonomie que le Maroc veut proposer pour résoudre la question du Sahara Marocain?
Nous suivons avec un vif intérêt les développements dans la question du Sahara, et notamment la reconstitution du Corcas (conseil royal consultatif des affaires sahraouis) et le projet de l'autonomie élargie au Sahara. De toute façon La Thaïlande soutient les négociations directes entre les parties concernées sous l'égide des Nations Unies pour trouver une solution politique définitive, équitable et accepté.
Quelle est la politique thaïlandaise pour la mise en intégration et l'amélioration de la vie des musulmans thaïlandais ?
A vrai dire, nous n'avons jamais ressenti la différence entre les ethnies en Thaïlande. Notre pays respecte toutes les religions (dont l'Islam) et les cultures, et nous sommes un Etat démocratique qui défend toujours l'égalité et la lutte contre la discrimination. Nous vivons dans un pays où il y a 2.3 millions musulmans qui bénéficient des mêmes privilèges que les autres citoyens thaïlandais. Là où vous allez en Thaïlande, vous trouvez des musulmans même à un haut niveau dans le parlement, le gouvernement, l'armée et les universités. La communauté musulmane semble la mieux intégrée. Elle est également de plus en plus visible à Bangkok où son importance démographique ne cesse de croître. À Bangkok, entre 1/2 et un million de musulmans sont établis et dans certaines banlieues, les mosquées sont désormais plus visibles que les temples bouddhistes.
Notre politique étrangère vise à élargir notre coopération et aussi le respect mutuel avec les autres pays amis dont les Etats musulmans sachant que nous sommes un membre observateur de l'Organisation de la Conférence Islamique où figurent, au plus haut niveau de son appareil d'Etat, plusieurs personnalités musulmanes.


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