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Cherif Ben Louidane passe à table
Publié dans La Gazette du Maroc le 16 - 04 - 2007

Vers la fin 1996, Mohamed El Kharraz, alias Chérif Ben Louidane, sort de prison, Mohamed Mazrouf cite son nom lors de la saisi de 60 kilogrammes de chira au large de Tanger. Prenant acte de son implication dans cette affaire, on s'en souvient, Ben Louidane se présente de lui-même devant le tribunal de première instance de Tanger en compagnie d'un dénommé Lamine (décédé depuis) qui intervient pour lui, contre une somme de 250. 000 dhs sous forme de corruption. Après cet épisode, Ben Louidane se dirige à la préfecture de police de Tanger, là où un rapport pour la forme a été rédigé pour prouver son innocence. À cette date, le chef de la police judiciaire n'est autre qu'Abdelaziz Izzou, alors que Sekkouri était le chef de la sûreté de Tanger, qui lui aussi, selon Lamine, a touché sa part de la commission pour faire sortir Ben Louidane de ce guêpier. Au début de 1998, Chérif Ben Louidane déclare devant le juge d'instruction, que sa relation avec Abdelaziz Izzou est devenue plus solide. «Je le rencontrais de temps à autre, je lui versais des sommes d'argent et lui m'avertissait en cas de menaces ou d'arrestation ». Selon le même Ben Louidane voici le détail des sommes versées à Abdelaziz Izzou avec les dates :
• «En 1998, je lui ai versé la somme de 150. 000 dhs en trois fois, 50.000 à chaque versement.
• Fin 2002, suite à la demande d'Abdelaziz Izzou, je lui ai donné la somme de 100.000 dhs. Izzou m'avait dit qu'il voulait utiliser l'argent pour restaurer le siège de la préfecture de police de Tanger.
• En mars ou avril 2003, toujours suite à une demande émanant d'Izzou, j'ai versé la somme de 600 000 dhs, parce que la somme versée auparavant n'était pas suffisante pour les travaux à la préfecture de Tanger.
• J'ai eu d'autres relations avec le commissaire de police Mostapha Gharib, qui travaillait à la préfecture de Tanger à qui j'ai versé la somme de 20.000 dhs et de 100. 000 dhs entre 2004 et 2005.
• J'ai rencontré Mostapha Lakhlioui qui était chef de la direction régionale de la DST à Tanger grâce à Abdelaziz Izzou en 1998. Il m'a demandé à plusieurs reprises des sommes d'argent : 700.000 dhs entre 2000 et 2001, ce qui équivaut à une quantité de zélige achetée aux établissements Belbachir à Tanger, pour sa nouvelle maison à Rmilate. La somme a été donnée sous forme de chèque versé au responsable des établissements Belbachir. 100.000 dhs à l'été 2002, une somme qui a permis à Lakhlioui d'acheter une voiture de marque Mercedes 4x4 lors d'une vente aux enchères, organisée par la direction des Douanes. 30.000 ou 40.000 dhs en 2003, alors que Lakhlioui était convalescent après un accident de la circulation. 60.000 dhs , toujours en 2003 quand Lakhlioui s'est procuré une voiture de marque Audi A3 pour sa fille pour un total de 130 000 dhs dans un point de vente de voitures d'occasion, magasin en co-propriété entre Youness Benkassem et Mohamed Tribek, connu sous le nom de Aouita qui a offert la somme à Lakhlioui comme cadeau à sa fille.
• En 1991, j'ai donné 15.000 dhs au commissaire Hachimi Farid, connu aussi sous le nom de « Picerie » qui travaillait à la direction régionale de la DST. Il construisait une maison à l'époque dans la région de Ferouissa, grâce à une connaissance commune, qui est Mohamed Boulaïch, un entrepreneur qui m'avait garanti que je pouvais travailler en toute liberté. Depuis cette période, j'avançais les sommes de 3000 et 5000 dhs au moins à dix reprises à Hachimi Farid, et ce, jusqu'à ce que j'aie rencontré son supérieur direct Mostapha Lakhlioui.
• En 2005, j'ai versé la somme de 5000 dhs à Mohamed Moussaïd, de la direction de la DST à Tanger, quelques semaines à peine après le départ volontaire de son supérieur Mostapha Lakhlioui. Moussaïd m'avait menacé qu'il savait tout sur mes activités de trafic de drogue. Je lui ai donné aussi la somme de 20. 000 dhs en juillet 2006 lorsqu'il ma rencontré sur la route entre Tanger et Tétouan.
• En 2005, j'ai fait la connaissance du Colonel Ahabr, le responsable de la Gendarmerie Royale maritime à Tanger. C'était entre Tanger et Ksar Sghir, près de la mosquée Sidi Lemnar, à Sidi Kenkouch, vers 21h 30. Le Colonel était dans une voiture de service, je l'ai salué et je lui ai demandé de couvrir le passage du haschich vers l'étranger par Ksar Sghir. Il a accepté contre une somme de 100.000 dhs à chaque livraison. J'ai réussi cinq livraisons et chaque fois, je lui ai versé la somme convenue de 100.000.
• Un autre gendarme, m'a reconnu sur la route de Ksar Sghir, il m'a arrêté et m'a demandé une somme d'argent. Je lui ai donné 2000 dhs. Quelques jours plus tard, le même gendarme m'a demandé une autre somme, je lui ai donné 1.500 dhs. Une autre fois, le même gendarme m'a arrêté et m'a dit qu'il était au courant de la dernière livraison envoyée à l'étranger. Il m'a demandé 20.000 dhs. On a fixé un rendez-vous le soir même et je lui ai donné la somme. Un autre gendarme m'a demandé de l'aider à réparer sa voiture, il a reçu 1.500 dhs.
• J'ai aussi versé la somme de 20.000 dhs à Samir Lili, un gendarme de la région qui travaillait à Dar Chaoui. Il m'avait interdit de construire un mur dans ma propriété, mais une fois qu'il a reçu l'argent tout est rentré dans l'ordre.
• J'ai aussi donné la somme de 70.000 dhs au chef des forces auxiliaires chargées de la surveillance du littoral de Ksar Sghir à Benyounech, Abdelmoula Ettetouani que j'ai rencontré en 2006 vers minuit à Oued Rmel. C'est lui qui m'a proposé de m'aider à faire passer la drogue contre la somme que j'ai citée. Après la réussite de la livraison, on s'est rencontré quatre jours plus tard et au bout d'un mois, je lu ai donné encore une somme de 60.000 dhs.
• En 2003, j'ai reçu dans mon usine, qui était encore en construction et que je possède en copropriété avec Abdelkrim El Ouzzani qui habite en Espagne, se trouvant à Hay Alouamma à Tanger, le Qaîd de la région qui s'appelle Noureddine à qui j'ai donné la somme de 15.000dhs pour me laisser finir la construction de l'usine. Après deux ans, j'ai revu le même Qaïd a qui j'ai donné encore la somme de 7000 dhs. En 2000, j'ai vécu la même chose avec Mostpaha Boukhlifi, ex-Qaîd à Tlat Taghremt qui m'a demandé la somme de 30.000 dhs pour pouvoir construire un mur à ma résidence de Doiar Al Houma. C'est là que j'ai donné la somme de 20.000 dhs au Qaîd de Sebt Ezzinate à Dar Chaoui en 2004.
Lahlimi se défend
Youssef Alami Lahlimi avoue connaître Tribek, mais il nie toute relation avec Chérif Ben Louidane.
Confronté aux déclarations de Mohamed Tribek, Youssef Alami Lahlimi nie avoir acheté une voiture chez Tribek, mais qu'il l'avait reçu comme cadeau. Il a ajouté qu'il n'a jamais utilisé cette voiture, vu qu'il se servait de la voiture de service. En ce qui concerne les rumeurs sur l'octroi de la voiture Mercedes par Ben Louidane, Lahlimi se défend en disant que ce ne sont là « que des rumeurs sans valeur » et que jamais Tribek n'a été l'intermédiaire entre lui et Ben Louidane dans cette transaction. Lahlimi niera avoir acheté la même voiture pour un montant de 300 000 dhs avant de la revendre à 480 000 dhs à Tarik Al Hitouri (alias Tanjaoui), qui a donné l'argent à Tribek qui lui a remis à son tour à Lahlimi. Quand le juge lui fait remarquer que cela ne lui paraissait pas louche qu'une somme de 300 000 dhs, n'a jamais été revendiquée par Tribek, sauf en cas de service rendu réciproquement, dans le cadre d'un échange de bons procédés. Lahlimi répète que tout ce qui a été dit sur cette affaire et ses liaisons avec Ben Louidane ne correspondant pas à la réalité.
Ben Louidane, Erramach, El Ouazzani
Voici pour les principales personnes rencontrées qui ont bénéficié de l'argent du trafic de drogue de Chérif Ben Louidane. En ce qui concerne le cas Mounir Erramach, Ben Louidane a affirmé devant le juge d'instruction : «Je n'ai jamais eu de relation avec Erramach. Je n'ai jamais, non plus, traité avec lui. La seule relation avec Mounir Erramach, est qu'il m'est arrivé de faire passer de la drogue vers l'Espagne et le Portugal avec le concours de Mohamed El Ouazzani, surnommé Nini, qui est incarcéré à la prison centrale de Kénitra dans le cadre de l'affaire Erramach.» Dans ce cadre, Ben Louidane précise au juge, que juste avant le démantèlement des réseaux d'Erramach et de Hicham Harboul, il résidait dans un appartement à Malaga en Espagne qui lui a été cédé par le dénommé Pedro. C'est là qu'il va passer un an et demi, de juillet 2003 à décembre 2004. C'est à cette période, qu'il a rencontré à plusieurs reprises son associé Abdelkrim El Ouazzani, dit El Mtioui et El Mernissi qui a été tué en 2004 à Marbella sur la Costa Del Sol en Espagne, et qui ont été impliqués tous les deux, dans l'affaire Mounir Erramach. C'est toujours à cette période, que Ben Louidane rentre au Maroc, clandestinement, via Sebta, grâce à l'aide d'un certain Juanito, à bord d'un puissant zodiaque de 15 chevaux. Il passera quelques jours avec sa famille à Douar Ben Louidane, avant de revenir en Espagne de la même façon. Chose qui sera répétée au moins quatre fois entre 2005 et 2006. De son côté, le frère de Chérif Ben Louidane, Abdelaziz El Kharraz, a révélé devant le juge, que son frère l'avait chargé lors d'une de ses entrées au Maroc en 2005, de verser la somme de 30. 000. dhs au policier dénommé Mostapha Gharib, qui travaille à Tanger et qu'il devait contacter au GSM 061707235. Le frère rencontre le policier à Kariat Lemnar entre Tanger et Ksar Sghir. Le policier est arrivé à bord d'une Fiat Palio, de couleur noire, avec une immatriculation qui finit avec les chiffres 40.alif. Après trois mois, il lui verse 10.000 dhs, de la même façon, au même endroit, dans la même voiture. Le frère de Ben Louidane précise aussi qu'en 2006, alors qu'il était sur la route entre Tanger et Ksar Sghir, il a vu son frère Chérif en compagnie du même policier sur l'autre versant de la route. Et juste avant l'Aid Al Adha de la même année, Mostapha Gharib est venu à la ferme de Chérif Ben Louidane, sise à Douar Slaouiyine, dans la Qiadat de Chaoui, où on lui a donné un mouton comme cadeau. Dans le même ordre des faits, le dénommé Aouita, qui possède un garage de vente de voitures d'occasion ainsi que le restaurant Al Jazira à Tanger, s'est lui aussi rendu à la même ferme de Ben Louidane, pour prendre deux moutons de l'Aïd. Il faut rappeler ici que Aouita est l'ami intime du Commandant Youssef Alami Lahlimi, officier dans les rangs de la gendarmerie royale à Tanger, lui aussi, impliqué dans l'affaire Ben Louidane.
Tribek jette la lumière sur ses relations avec Ben Louidane
Les aveux de Mohamed Tribek sont des plus éclatants. Lors de son passage devant les gendarmes, il a déclaré avoir fait la connaissance de Youssef Alami Lahlimi, chef de la Brigade de la Gendarmerie Royale de Tanger, grâce à son ami Nabil Hassouni, fils d'un Colonel-Major des Forces armées royales, résidant à Tanger, qu'il connaît depuis 1993, à l'époque où il était courtier en compagnie d'un certain Mostapha Boutahar. Tribek lui-même achetait et revendait des voitures de luxe. La relation avec Lahlimi s'est solidifiée, suite à une transaction concernant une Mercedes 250, de couleur verte qu'il a utilisée lors de son voyage à Rabat, pour rendre visite à sa fille, après son divorce. Le même Lahlimi qui venait souvent au restaurant de Tribek pour manger. Des fois, il lui téléphonait pour lui livrer des plats à domicile. Selon Tribek, Lahlimi réglait toutes les factures de la nourriture consommée ou livrée à domicile. Lahlimi passera, quatre mois plus tard dans le garage de Tribek et lui fait part de sa volonté d'acquérir une belle voiture. Au même moment, Mohamed El Kharraz, Alias Chérif Ben Louidane, dépose sa Mercedes Classe c dans le garage. Lahlimi la voit, elle lui plaît et veut l'acheter. Quand Tribek dit à Ben Louidane que c'est un haut gradé de la Gendarmerie qui la veut, il la lui laisse à 300 000 dhs, alors qu'elle en valait 400 000. La transaction sera faite entre Lahlimi et un certain Youness Benkassem, pour éviter toute liaison avec le nom de Ben Louidane, connu pour être un baron de la drogue et un ponte du trafic international. Ce qui sera fait. La voiture a atterri chez Lahlimi sans payer le moindre centime à Ben Louidane. Lahlimi a promis de lui verser la somme de 170.000 dhs après la vente de sa voiture Honda 4x4 et le reste par tranches. Quelques jours après la vente de la Honda 4x4 à sa sœur, Youssef Lahlimi contacte Mohamed El Kharraz par téléphone, pour voir comment il allait s'acquitter de sa dette. Ben Louidane le rassure en lui disant qu'il n'y avait rien à payer. Au bout de six mois, Lahlimi revient dans le garage de Tribek pour revendre la Mercedes, parce que le bruit grandissait autour de son acquisition gratis de chez Ben Louidane. C'est là que Tribek a contacté une de ses connaissances, un certain Tarik Tanjaoui, grossiste de poissons dans le port de Tanger, à qui la voiture sera vendue à 400.000 dhs, somme qu'il a reçue en espèce et qui sera versée en espèce à Youssef Lahlimi. Une autre fois, alors qu'il lui livrait un repas chez lui, il a remarqué à son poignet une montre Cartier d'une valeur de 7000 dhs, que Lahlimi avait reçu comme cadeau de son ami Mohamed El Kharraz, alias Chérif Ben Louidane. Une autre fois, Tribek a fait savoir à Ben Louidane que Lahlimi cherchait une belle montre. Ben Louidane lui remet, une belle montre d'une valeur de 20.000 dhs. Tribek l'a remise à Lahlimi en lui disant que c'était un cadeau de Mohamed El Kharraz. Parmi les autres cadeaux offerts à Lahlimi, on peut citer, selon le même Tribek, deux téléphones portables de marque Nokia : le premier d'une valeur de 3000 dhs et le deuxième d'un montant de 5000 dhs qu'il reçut, lui aussi, comme cadeau d'un de ses proches, qui travaillait aux Emirats Arabes Unis.
D'autres-à-côtés de l'affaire Ben Louidane
C'est en 2001 que Mohamed Al Kharraz, alias Chérif Ben Louidane, fait la connaissance d'un responsable qui répond au nom de Mostapha, Lakhlioui, connu aussi sous le nom de Lhaj Mostapha par le biais de Nabil Hassouni dans le restaurant «Associados», sur la route côtière qui mène vers Malabata. Durant cette rencontre, Ben Louidane apprend qui était Lhaj Mostapha. Ce dernier achètera une voiture de marque Audi A3 pour un montant de 140 000 dhs à sa fille, dont il ne payera que la somme de 90 000dhs. Les 50 000 dhs ne seront jamais réglés. En 2005, c'est une Mitsubishi 4x4 qui sera vendue pour 280.000 dhs, réglée par un chèque au nom de sa femme. Lhaj Mostapha intervient en faveur d'un proche de Ben Louidane, un certain Hassan Hichou, pour proroger la date de son passeport. Hichou, après son implication dans un accident de la route craignait de ne pouvoir quitter le territoire marocain. C'est grâce au service rendu par Lakhlioui Mostapha qu'il pourra se rendre en Espagne. En 2003, le même Lakhlioui est sollicité pour intervenir en faveur de Mohamed El Kharraz, auprès du gouverneur de Fahs Anjra, un certain Al Maâoui, pour obtenir l'autorisation de finir les travaux de construction d'une usine, que les autorités lui avaient refusée auparavant. Il n'y aura pas de suite à cette affaire, car les relations entre le gouverneur et Lakhlioui n'étaient pas bonnes. En ce qui concerne la relation de Nabil Hassouni avec Chérif Ben Louidane et Lhaj Mostapha Lakhlioui, elle remonte à l'année 2002. Nabil avait demandé à Lhaj Mostapha d'intervenir auprès de Ben Louidane, pour lui verser la somme d'un million de dhs, après la faillite de son entreprise de tissage qui était en son nom. Ben Louidane a répondu présent contre un chèque de garantie de la même somme. Après son retour d'un voyage de huit mois aux USA, Nabil rendra la moitié de la somme, soit 500 000 dhs, alors que le montant restant n'a jamais été réglé. Lakhlioui et Hassouni se sont rencontrés grâce à Lhaj Benzoual qui travaillait pour Lhaj Mostapha. Nabil Hassouni s'est approché plus de Lhaj Mostapha, après avoir fréquenté les enfants de ce dernier qui séjournent aux USA. Le même Hassouni qui déclare devant le juge d'instruction que ses rapports avec les gens liés à Ben Louidane ne dépassaient pas le cadre de son restaurant, fréquenté d'ailleurs par Mounir Erramach et Mostapha Echaïri, alias Tahouna. Ce dernier lui a aussi acheté deux voitures : une Mitsubishi Pajero 4x4 d'une valeur de 260. 000 dhs et une Renault Mégane pour
20. 000 dhs durant l'été 2003. Hassouni revient aussi sur le fait qu'il ait été contacté par Lhaj Mostapha Lakhlioui et Abdelaziz Izzou, qui voulaient qu'il leur indique la maison de Mounir Erramach. Ce qui sera fait. C'est d'ailleurs lui qui donnera l'adressse de Hassan El Guerrouj, alias Belkoukhou, à Youssef Alami Lahlimi. Belkoukhou sera arrêté grâce au travail de Nabil Hassouni.


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