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SM LE ROI LIBÈRE LE MINISTRE DELEGUE À L'INTERIEUR : L'équation Fouad Ali El Himma
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

Il aura tout supporté : injures, provocations, mensonges et rumeurs malfaisantes. Il était trop impliqué dans les chantiers des mises à niveau politique et socioéconomique pour s'attarder sur les blessures narcissiques. Fouad Ali El Himma peut s'enorgueillir d'avoir contribué de près, tout près du Roi-Citoyen, à la restauration de la dignité de ses compatriotes.
Il n'était sûrement pas étranger aux avancées les plus remarquées de l'ère Mohammed VI : le nouveau concept de l'autorité, l'Instance équité et réconciliation (IER), le Code de la famille, l'autonomie interne du Sahara marocain, l'INDH, les projets structurants et tant d'autres acquis démocratiques et socioéconomiques. Son départ du ministère de l'Intérieur, si elle constitue le prélude à une carrière politique qui ne cessera de prendre de la hauteur au fil des années, elle n'est certainement pas étrangère à la phase de normalité démocratique annoncée par le Souverain dans le dernier discours du Trône. Ayant mis fin à la fameuse «transition démocratique», le Roi Mohammed VI veut aujourd'hui que les citoyens accèdent à une vie démocratique normale et rassérénée. Le geste d'Ali El Himma atteste de cette nouvelle donne. Ce dernier ira donc solliciter les voix de ceux qui, à Benguerir et Rhamna, l'avaient déjà élu en 1995. Son statut de sherpa pourra ainsi se confronter au suffrage universel pour gagner en crédibilité.
Homme aguéri
Cet homme qui a passé tant de nuits blanches à réfléchir sur des scénarios les uns plus difficultueux que les autres afin que le Roi Mohammed VI puisse décider le moins péniblement possible des choses de l'Etat, cet homme-là aura affronté les pires imbroglios, les choix les plus douloureux et les interrogations les plus poignantes. A quarante-cinq ans, il a connu les pires servitudes de l'Etat pour en devenir l'homme le plus aguerri de sa génération…politique. Sa métamorphose physique confirme les milliers de pensums auxquels il a dû faire face depuis qu'il était le chef de cabinet du Prince héritier. Il lui fallait naviguer entre l'omnipotence de Basri et les luttes intestines autour du défunt Roi. L'ère nouvelle devait se mettre à l'abri des barons du système agonisant. La proximité avec Sidi Mohammed constituait non pas la voie «royale» vers les honneurs, mais bel et bien un honneur doublé d'une responsabilité ô combien lourde à porter. Doublement licencié en droit et en finances territoriales et triplement certifié (CES) en sciences politiques et en sciences administratives, Fouad Ali El Himma ne pouvait faire l'économie de la confrontation avec la chose publique locale durant cinq ans (1992-1997) qui plus est dans une circonscription frappée par une sécheresse récurrente. Il s'y représente aujourd'hui sans étiquette pour signifier peut-être à la classe politique que le paysage du même nom doit se mettre au diapason de la normalité démocratique et du service d'autrui. Ira-t-il un jour jusqu'à créer son propre parti ? Vise-t-il la Primature? Autant de questions qui restent pour le moment suspendues aux résultats des prochaines législatives et, par conséquent, à la carte géopolitique qui en sortira. De toute façon, le propre Ali El Himma aurait assuré à ses proches qui n'a nullement l'intention de briguer un poste ministériel pour les cinq prochaines années. Que n'a-t-on épilogué sur son pouvoir persuasif et son crédit auprès de son ex-camarade de classe et son actuel patron ! Lui restait sur son quant-à-soi tout en pratiquant le briefing et le debriefing systématique avec tout ce que le Royaume compte de vives forces. Y passaient les capitaines d'industrie, les diplomates, les ministres, les sécuritaires, les leaders politiques, les journalistes, les éditeurs et même… les imprimeurs. L'année 2007 l'a vu cavaler à travers le monde à la recherche de l'appui le plus large possible à l'initiative autonomiste saharienne lancée par le Souverain. En huit années de labeur inlassable, il a intégré l'Etat, sens et raison inclus. Les tentatives d'avortement du projet modernitaire royal semblent le terrifier autant que les menaces terroristes d'essence obscurantiste. Une chose est sûre : l'homme a toujours eu les idées claires quant à l'aboutissement institutionnel et constitutionnel de la monarchie citoyenne.
Et maintenant, la chose publique
Il a excellemment servi ce Roi-Citoyen qui ne cesse de parcourir le territoire national à la poursuite d'un objectif tout aussi clair : une véritable «monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale» capable d'inscrire le Royaume sur le registre de la dignité humaine sous toutes ses coutures. Ceux qui tiennent mordicus à le salir attendront désespérément qu'il dépose ses armes patriotiques. L'homme ira encore plus loin sur le chemin sacerdotal du service de l'Etat moderne marocain. Les 21 années passées au ministère de l'intérieur lui ont permis de camper au plus près la réalité du pays. Région par région. Sur les raisons de son départ, agrée par le Roi, il invoque, dans une dépêche de la MAP, le service de sa région des Rhamnas et sa ville Benguerir. «Mon pays et Mon Roi, que Dieu L'assiste, m'ont tout donné et je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de ce que j'ai reçu. Je vais m'investir corps et âme pour servir ma région et ce n'est qu'un retour aux sources». Après la macro-politique, c'est le tour de la chose publique locale. «Je mets toute mon énergie au service des citoyens de ma région pour aider et accompagner le décollage socio-économique et faire face aux défis de l'avenir». Son ambition s'apparente au devoir de participer à la construction de sa région dans le cadre national, «élément incontournable de l'édification d'un Etat moderne et prospère, tel que porté par le projet de société de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le glorifie». A ceux qui, d'ores et déjà, s'en sont allés chercher derrière son départ du gouvernement quelque diabolique stratagème ou même un clash de sérail fantasmagorique, il répond humblement: «Ma démarche est simple et sereine. Elle ne répond à aucun agenda politique». Bon vent Fouad Ali El Himma !


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