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Les avocats du diable
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

L'Espagne semble paradoxalement déchirée entre des institutions démocratiques qui ont fait leurs preuves aux standards requis de la communauté européenne, et une société civile dont de larges franges s'entêtent dans leur anti-marocanité viscérale, qu'il s'agisse de notre cause nationale première, le Sahara marocain, de l'extrémisme en cataloguant notre pays «d'exportateur du terrorisme», ou encore d'un processus démocratique qu'ils remettent en cause. Ces attitudes, pour le moins inamicales et que la conscience nationale des peuples des deux rives déplorent et condamnent, ne cherchent qu'à déstabiliser un Royaume en progrès constants pour des motifs demeurés toujours opaques. Des motifs, en tout cas, que ne justifient ni l'histoire commune, ni l'amitié traditionnelle et, encore moins, le patrimoine civilisationnel partagé entre l'Espagne et le Maroc, Etats et peuples confondus.
Les attaques d'un groupe de grands médias influents, sous leur plume éditoriale pour donner encore plus de force à l'agression caractérisée, El Pais, El Mundo, La Razon et autres, ont tiré à boulets rouges sur les résultats des élections législatives qualifiés de « Grave divorce entre le peuple et le Roi ». En prenant le soin d'occulter que ce sont, justement, les Monarchies espagnole et marocaine qui se sont appliquées à faire triompher la transition politique et à asseoir durablement le processus de normalité démocratique des deux côtés du détroit. En oubliant que le franquisme a mis le royaume ibérique à feu et à sang pendant la guerre civile de 1936 et qu'il aura fallu beaucoup de temps à la transition démocratique espagnole pour abolir les institutions inspirées par le Caudillo qui ne furent totalement démantelées, que jusqu'en 1977. En clair, il aura fallu près d'un demi-siècle pour que renaisse une Espagne monarchique devenue un modèle de référence en matière d'Etat de droit et de libertés fondamentales, tout comme le développement socioéconomique remarquable réalisé ces trois dernières décennies. Alors qu'au Maroc, ce processus émerge à peine en huit ans de nouveau Règne où les cadences d'évolution se sont accélérées sous l'égide d'un Souverain, qui certes règne et gouverne, mais qui est sincèrement attaché aux valeurs universelles de démocratie et de respect des droits de l'homme, foncièrement militant en faveur d'un projet de société moderne et développée et, qui a mis un point d'honneur à garantir le respect des droits de l'homme, l'Etat de droit et la liberté d'expression. Un Roi, enfin, qui est loin d'avoir consommé, comme prétendu par les éditorialistes aux accointances douteuses incriminées, le « divorce » avec son peuple dont il se porte garant de sa citoyenneté pleine et entière, de l'expression libre de ses libertés d'opinion et d'expression, et auquel il a juré de restituer sa dignité en instituant un chantier de Règne ouvert en permanence, l'Initiative nationale pour le développement humain.
Au chapitre des libertés, on peut s'étonner d'une société civile espagnole qui s'acharne à nous dénier l'existence d'une presse libre et plurielle, en prétextant des poursuites judiciaires contre des confrères qui seraient le fait d'une « justice aux ordres ». Pourtant, ils feignent d'ignorer que ni le code de la presse dont la nouvelle mouture en projets connaît plus d'acquis,ni la loi pénale ne sont systématiquement appliqués, et que bien des cas d'affaires portant atteinte à la personne du Roi, à la Sûreté de l'Etat, à la religion sacrée des Musulmans ou même au Sahara marocain, n'ont pas connu le sort « autoritariste » que Franco réservait aux médias espagnols muselés et mis au pas de garde conservateur et nationaliste-chauvin. Ces mêmes médias qui n'ont pas crié au scandale, à l'annonce du verdict judiciaire d'un des leurs, condamné pour atteinte au respect dû, non pas au Roi d'Espagne, mais seulement au prince Héritier caricaturé dans le périodique El Jueves. Comme les médias marocains se sont interdit d'interférer dans l'impartialité de la justice espagnole en se contentant, professionnellement, de rapporter l'information. Et que penser ou dire de ces «francs-tireurs », ballottés au gré des vents, à la recherche d'une stupide gloire sur le dos d'un pays qui s'applique, pourtant, à faire tout le contraire de ce qu'ils prétendent, en fourrant leur nez dans le fonctionnement institutionnel d'un Etat souverain, en demandant des «réformes constitutionnelles pour limiter les pouvoirs du Monarque ». Faisant, ainsi, preuve d'une flagrante ignorance de l'histoire du Maroc et d'une lamentable pauvreté d'analyse encouragée par un héliocentrisme, que seuls les « donneurs narcissiques » de leçons croient encore pouvoir imposer aux peuples du Sud du bassin. Et pour la simple et unique raison, que tous les historiens et sociologues pénétrés des faits et des évènements qui ont accompagné le Règne de la dynastie alaouite, ont vite compris que «Le peuple marocain ne comprendrait jamais que leur Roi ne gouvernât point». Mais en dépit de ces vérités dont témoigne la longévité quasiment unique dans l'histoire des Royautés dans le monde du Règne alaouite, la nouvelle démocratie marocaine, sous la conduite du Souverain Mohammed VI, est disposée à ouvrir le chantier de révision de la Loi Fondamentale et Suprême du Royaume, pour consacrer la séparation entière et effective des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, dont les arbitrages sont rendus par les décisions royales et l'indépendance de chacun d'entre eux, placée sous sa haute protection. Curieusement, les journaux espagnols, qui, étrangement ne se sont jamais montrés aussi virulents, même du temps dun certain Basri qui alignait systématiquement des scores astronomiques de participation électorale, et qui s'en prennent à Mohammed VI pour stigmatiser « l'abîme » entre un Roi et son peuple, tout en enfonçant le clou pour persister et signer « un divorce gravissime entre la population et le Roi, dont les pouvoirs continuent d'être absolus », se font discréditer par leurs propres institutions et tous les observateurs internationaux impartiaux qui ont salué les résultats d'un scrutin transparent et crédible au Maroc. Comme la France et l'Union européenne, promptes à se prononcer sur l'avènement d'une nouvelle démocratie qui a réussi son pari le plus redoutable, qui est celui de la normalisation de la vie politique générale dans le royaume. Et c'est pour cette transparence et cette clarté dans le déroulement du vote, que le taux de participation, loin d'être gonflé comme auparavant, ou arrangé ou même « traficoté », a été décliné dans la froideur objective des chiffres réels. Un fort abstentionnisme qui sanctionne les partis politiques, plusieurs fois secoués de leur léthargie par le Souverain en personne, mais pas la démocratie. Une démocratie au contraire, que cette transparence transforme en honorant la « neutralité engagée » de l'Administration et « large vainqueur » de ce scrutin. Et comme tous les corbeaux finissent par ravaler leurs salades, comme ceux qui ont remis en selle des responsables des années de plomb au moment du décès de ces derniers, nos amis ibériques à la plume « glissante » et « furieuse», contre tout ce qui se fait de bien et d'utile au Maroc, ont même cru devoir se transformer en avocats du « diable », n'hésitant pas à faire campagne pour les islamistes qu'ils rehaussent au rang de « grands vainqueurs» de ces élections, alors qu'ils ont été les grands perdants. Quand l'irrationnel le dispute à l'absurde, c'est le cas de nos éditorialistes égarés et pitoyablement réduits à se ranger du côté de ceux qui peuvent leur rappeler la nostalgie du franquisme. Mais c'est vrai que Descartes n'était pas …espagnol. De cette cuvée, en tout cas !


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