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À LA VEILLE DU CONGRÈS DU PJD : La direction est attendue au tournant
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 12 - 2007

Le temps est venu pour le PJD afin de goûter de la méchanceté des siens ! Traîtrise, dévoiement ou encore déviance, pour puiser dans la vulgate islamiste… autant de griefs reprochés aux amis de Saâdeddine Othmani, à la veille d'une nouvelle messe. Cette fois, ce sont les anciens de la Chabiba islamiya de Moutti et les anciens du MUR qui montent au créneau. Dieu protège moi des miens, mes ennemis...
Le feuilleton vient de commencer, et rien ne semble prédire une fin proche. Une série de brûlots, les uns plus féroces et nominatifs que les autres, croient descendre les leaders de l'islamisme participationniste en flammes. Chacun en a pour son grade !
À leur tête Abdelkrim Khatib. Parrain de Saâdeddine et ses amis, l'ancien résistant et non moins fondateur du Mouvement populaire, est traité de tous les noms. Une généalogie peu flatteuse est mise sur réseau et est adressée à tous les médias ou les organismes de la place. Mais aussi et surtout à une armée d'islamistes participationnistes, rompus, comme chacun le sait, aux nouvelles technologies.
Abdelkrim Khatib, fidèle parmi les fidèles, est carrément mis à terre. Les adjectifs se répètent et ne se ressemblent pas, on le devine, mais on lui reproche surtout d'avoir entraîné le mouvement islamiste dans une voie, que les amis de Moutti croient savoir être tracée par l'Etat.
Origines
Abdelkrim Moutti, fondateur de la Chabiba islamiya, s'autoproclame chef spirituel et légataire incontesté de l'héritage, sinon de l'éveil islamiste. Figure de proue de la daâwa, l'ancien membre de l'UNFP converti à l'activisme intégriste, est effectivement la tête pensante de la première armée de Dieu au Maroc. Au début des années 70, alors que le tiers-mondisme mâtiné d'un «révolutionnisme» à tout poil, est au faîte de sa gloire, il décide de naviguer à contre courant. Pas pour longtemps : en 1975, des affiliés à son mouvement sont accusés de l'assassinat de Omar Benjelloun, militant socialiste et étoile montante de la nouvelle stratégie de militantisme démocratique. Accusé, sinon de planification, du moins de complicité avec les assassins, Moutti est condamné à mort par contumace, il n'en réussit pas moins de quitter le pays pour des destinations diverses. À l'intérieur, le mouvement est mis au pas et ses cellules terrassées??: les tentations guérilleros de Moutti ne facilitant pas la tâche à ceux qui sont restés à l'intérieur du pays, dont notamment un certain Abdelilah Benkirane !
Brûlot
Ils décident alors de rompre avec la clandestinité et épouser le participationnisme. Il leur a fallu attendre presque une décennie pour sortir de l'ombre et faire carrière politique.
Trahison, s'écrient Moutti et les siens. Abdelilah Benkirane, traîné dans la boue par ses anciens frères d'armes, et présenté par les pamphlets électroniques comme le Judas, reste pour l'heure flegme et impassible. La presse du parti, elle, ne réplique pas. La mouvance islamiste n'en fait pas moins circuler l'information sur les sites si nécessaire.
«La diatribe de Moutti n'aurait pas dû inquiéter les sympathisants du PJD et ses fidèles», note cet observateur connaisseur des méandres de la nébuleuse islamiste. Allusion faite ici à l'attaque dans les règles déjà menée par Abdelbari Zemzami, pourtant longtemps apparenté au PJD. Homme de jurisprudence, au verbe incendiaire, Abdelbari Zemzami ne mâche pas ses mots : «leur moralité est plus vile que celle des bestioles» (sic) avait-il écrit, critiquant sans réserve les Pjdistes??! Une attaque que les islamistes de Moutti mettent à leur compte !
Pire encore, l'un des fondateurs et soldat du MUR, la matrice du PJD, un certain A. Ansari, y ajoute du sien. Autrefois membre dirigeant au sein du MUR, il vient de publier un livre réquisitoire contre l'aile politique de l'islamisme politique. Un avant goût : ce sont des «scorpions verts» qui n'ont pas hésité à vendre leur âme au satané calcul politicien.
La suite est une série de reproches et de fautes impardonnables, selon l'ancien chef Muriste, révèlent la nature actuelle du mouvement. Attajdid, organe du MUR avait même jugé nécessaire de recourir au service de Ahmed Raissouni, en exil volontaire en Arabie Saoudite, pour lui répondre. Avocat d'office religieux, il essaie de désamorcer la bombe de l'un des fondateurs et idéologues du Mouvement Unification et Réforme.
Depuis, les brèches ne cessent de s'élargir.
À la veille d'un congrès, donné pour mouvementé, les inédits risquent de remonter à la surface.
Coté politique, la direction est attendue au tournant de la gestion de la phase électorale. D'autant que le parti, hissé aux nues vient d'essuyer un désenchantement déstabilisateur. En fait, le «PJD vit actuellement au rythme d'une crise de mutation». À la croisée des chemins, entre spiritualisme et intégrisme politique, il «doit choisir l'aile qu'elle doit gérer, sinon satisfaire», note un intellectuel du mouvement !


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