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BVC: Le miroir magique de l'économie marocaine
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 04 - 2008

Jamais les analystes financiers n'ont affiché un optimisme aussi franc, quant à l'importance du niveau de croissance attendu en 2008, voire même en 2009, par la place boursière marocaine. Apparemment, ce marché est à l'abri d'un éventuel Krach. Pourtant, bien des questions restent posées malgré ce contexte économique d'euphorie.
Sur la base d'une analyse de performances boursières, Youssef Benkirane, président de l'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB), a déclaré lors d'une conférence organisée le jeudi 17 à l'enceinte de la BMCE, que les différentes perspectives tracées pour 2008 dénotent d'un grand optimisme pour la place marocaine qui devrait accroître sa masse bénéficiaire et le nombre de sociétés cotées. Il a ajouté que la croissance de la place devrait s'accentuer pour osciller entre 15% et 20%.
Les analyses brossées en ce sens, lors de cette conférence, indiquent que 2008 serait une année prospère marquée par un engouement accru de la part des investisseurs. Ce niveau de valorisation de la place boursière marocaine a été justifié par les fondamentaux, jugés bons, de l'économie nationale.
«L'économie marocaine connaît une certaine dynamique qui se traduit par des investissements et des taux de croissance importants… …Tout cela pour dire que les fondamentaux de l'économie marocaine sont bons et justifient la valorisation boursière du Marché. Pour cette année, on s'attend à un taux de croissance économique de plus de 6% et un bon comportement des principaux secteurs de l'économie nationale comme l'immobilier, l'offshoring et le Tourisme …» c'est ainsi que le président de l'ASPS a justifié le niveau de la valorisation de la bourse marocaine. Ce niveau est jugé très satisfaisant. «L'age d'or» confirmé
D'après les analystes qui se sont défilés pour exposer la tendance sectorielle en 2008, plusieurs facteurs vont contribuer à l'accroissement des volumes et à la progression des performances. D'abord 2008 serait une année faste en nouvelle introduction comme elle promet monts et merveilles en termes d'entrée dans l'arène boursière d'autres mastodontes de différents secteurs. Ces grosses pointures de l'économie nationale manifestent un fort désir à se faire lister sur la place Casablancaise. Ajoutons que l'engouement pour les valeurs des secteurs immobiliers ne peut être démenti avec le temps surtout avec les prochaines introductions de Chaabi Lil Iskane et Al Omran, qui semblent voués au même succès. L'effervescence que connaît le secteur immobilier provoquera certainement un effet d'entrainement sur d'autres secteurs, notamment, ceux relatifs à la cimenterie qui, à son tour, renforcerait sa position boursière en 2008. Que la consolidation continue sous la haute tension du mouvement solidification des assurances et l'exacerbation de la concurrence dans les télécoms avec la montée en puissance de Wana dans l'Internet. Ce Up Word trend devrait se poursuivre grâce au bon comportement de Central laitière et Cosumar et au redressement de la Rentabilité de Lesieur Cristal.
Les analystes de la BMCE capital ajoutent que la forte volatilité est attendue sur le marché, compte tenu de la suppression de certaines incitations fiscales qui pousseraient les investisseurs à augmenter leurs lignes de trading dans leurs portefeuilles de placement.
Changement défavorable
Une telle analyse ne peut que surprendre la communauté financière. Malgré l'annonce d'un changement défavorable en matière de dispositions fiscales à partir de 2008. Il parait que la place marocaine est en phase de «l'âge d'or ». D'après Youssef Benkirane, visiblement, le relèvement de l'impôt sur les plus-values de 10% à 15% et la suppression de l'abattement fiscale accordée aux investisseurs institutionnels, ne semblent pas avoir un impact sur la demande pour produits boursiers. Apparemment, on ne peut parler de krach boursier. Eh oui ! Comment ose-t on parler de krach alors que les grosses pointures maintiennent l'équilibre de la tour en verre élégante située sur le boulevard des FAR et que les mouvements de correction sont salutaires et que les programmes de Rachat d'actions sont des merveilleuses bouées de sauvetage. Le miroir magique est-il trompeur ? Quand la capitalisation boursière est principalement polarisée sur 3 filières : Le secteur bancaire (représenté par 6 établissements) en accapare 25.9%, les télécoms y contribuent à 22.1%
Le secteur de l'immobilier y occupe une part de 15.5%, peut-on parler de fondamentaux de l'économie marocaine pour justifier le trend haussier poursuivi sur la place boursière ?
C'est beau d'entendre ou de lire que le marché boursier marocain a atteint un niveau de valorisation très élevé par rapport aux places de la région et il est encore plus quand il est annoncé que la place est loin du Scénario cauchemardesque. Tout de même, cette croissance paraissant globalement satisfaisante devrait être revue au niveau de priorité. Vient au premier lieu l'amélioration du tissu productif, ensuite interviennent les difficultés d'accès du tissu productif, censé mener le combat de la compétitivité, au financement considéré dans ses différentes variables, composant un montage financier équilibré et dont la bourse est un élément fondamental. Il parait qu'il est plus judicieux de ressortir des réalités chiffrées simples comprises par les initiés et moins initiés. Sans aucun doute durant les dernières années, le Masi a enregistré une nette progression tout en gagnant 35%, c'est dire s'il y a de l'argent qui est tombé sur la place, mais les observateurs professionnels, en relativisant les gains boursiers à la croissance économique, confirment que l'épargne nationale a été placée à un taux relativement faible et qu'elle n'a pas pu profiter au contexte que le marché financier marocain a connu jusqu'à nos jours.
Le bémol découle nettement d'un manque de corrélation : L'économie nationale n'a pas pu profiter à l'épargne nationale qui pouvait représenter un vrai moteur de croissance à moyen et long terme.
Sans vouloir contredire les analystes optimistes, il est à dire que la bourse a effectivement vu ses indices évoluer à la hausse de façon très ou trop significative, mais dans quelle mesure cette épargne trop importante a contribué à la richesse nationale et au renforcement de compétitivité des PME PMI. Combien on a du mal quand et lors de moult rencontres, ce ne sont que les dinosaures qui sont évoqués comme référence solide pour expliciter la croissance économique nationale. La PME est gravement isolée et exclue du feuilleton de croissance
Un excès d'optimisme enchante mais ne peut laisser dormir sur les lauriers.
Déjà cet optimisme est fondé sur un taux de croissance de 6% alors que la Banque mondiale a cassé les pronostics et la note de conjoncture internationale rendue publique par la direction DEPF a pointé des doigts la petite santé du pays par rapport à ses concurrents. Ceci dit que dans la mesure où la santé financière parait bonne, l'économie fait pale figure. Il y a un mal quelque part !
Les grosses pointures ne peuvent être un étalon de mesure de la performance économique marocaine, considérée dans sa globalité.


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