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Chanson : Voyage… au bout de la nuit
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2008

Toujours au bout de nos lèvres, le tube «Lili Touil», crée en 1972, ne
cesse de faire l'actualité par ses reprises et ses pirateries.
Mahmoud, Hassan, Jalila et Younès. C'est au début des années soixante dix que le public marocain découvre les frères Megri, groupe mythique et novateur qui bouscula le champ musical national, dominé alors par la chanson orientale classique et la chanson dite Asria. L'esprit libertaire de 68 soufflait encore et les babas cool squattaient les rivages d'Essaouira, la beat generation ceux de Tanger. La jeunesse écoutait les Stones, les Beatles, les Golden Hands, Ravi Chankar et Jean Beaz. C'est dans ce contexte qu'un musicien de talent, Younès Megri, a composé une sublime mélodie et qu'un poète, Mohamed Ziati Idrissi, l'a habillée par des paroles fluides : Ma nuit est longue/elle n'en finit pas, j'ai peu de bougies/et personne en ma compagnie, de passion et d'amour/mes larmes ne cessent de couler, Mon cœur est brisé/où trouver mon remède ?
Genèse d'un tube
Issu d'une famille de mélomanes, Younès Megri, qui a vu le jour à Oujda, s'initia dès sa plus tendre enfance au patrimoine gharnati et suivi. les cours des conservatoires de Rabat et Paris. En musicien confirmé, il compose chanson sur chanson dont «Lili Touil», inspirée de l'amour qu'il portait à son père, si Said, et au cumul de toutes les cultures et sons de l'époque. Diffusée sur les ondes, elle décrocha la première place au hit parade que M'hamed Bhiri animait, tous les samedis après-midi, sur Rabat français. Cette distinction lui permit d'être enregistrée à Paris, avec un orchestre philharmonique, au studio des dames. Le 45 tours, sorti Polydor, se vend comme des petits pains entre 1973 et 1980 et reçoit un disque d'or. Après, le refrain voyage au Maghreb, Algérie, Tunisie et Libye, et au Machrek, Liban et Syrie. Appréciée par toutes les cultures, elle ne cesse depuis d'être revisitée et piratée. M'hamed Bhiri se rappelle d'un 45 tours reçu de Paris et où une certaine Belinda, l'une des premières chanteuses beure, fredonne «Lili Touil» ! A aucun moment sur la pochette ne sont signalés les noms de l'auteur et du compositeur! Ce qui ne fut pas le cas de Maria de Rossi, qui la reprend avec l'accord des propriétaires. Dans le monde arabe on a, entre autres, les versions de Walid Walid et Hamid Chaîri,qui la fusionna dans un mauvais goût, avec M'raya. Cheb Mami signa la musique du film «Change- moi ma vie» de Liria Begeja , avec Fanny Ardant et Rochdy Zem, en plagiant sans scrupules sa mélodie. La télévision privée tunisienne Nesma TV fait de même en l'utilisant dans les génériques de sa Star Academy et autres émissions. Mais la grosse affaire reste celle du groupe Boney.M, de son «Children of paradise» et son clip, tourné en Jamaïque avec la femme de Bob Marley. Le procès parisien, qui a duré des années, a défrayé la chronique dans les années quatre vingt et a fini par donner gain de cause aux ayants droit. Une mélodie universelle, des paroles ouvertes, «Lili Touil» évoquant, probablement, un chagrin d'amour, est le premier slow rock arabe. Malek, qui en a fait l'une de ses dernières reprises, note que «pour la première fois, la chanson de chez nous passait, grâce a son arrangement musical, à un stade international. C'est une chanson qui pouvait être chantée par n'importe qui. Et c'est une mélodie qui peut toucher toutes les cultures. Je crois que c'est ça, la grande force de cette Chanson». N'est-il pas ainsi le destin des œuvres créatives ? ■
Paroles et paroles
Une amitié et complicité de plus d'une trentaine d'années réunit Mohamed Ziati Idrissi et les frères Megri. Il a signé «Ya al haim» de Mahmoud, «Frag l'hmam» de Jalila, «Aksa Tajriba» de Hassan et «Lili touil» de Younes. Ancien enseignant et producteur d'émissions éducatives et artistiques à la télévision marocaine entre 1968 et 1986, il reste l'un des plus novateurs auteurs et paroliers de la chanson nationale. Ses textes, écrits dans une troisième langue, entre la rigueur du classique arabe et les subtilités du dialecte marocain, ont emprunté les voix de Mohamed Elghaoui, Fatima Makdadi, Mahmoud Idrissi, Soumaya Abdelaziz, Nouaman Lahou, Latifa Raafat …sur des compositions de Abdeati Amenna, Mohamed Belkhiat, Azeddine Mountassir, Aziz Hosni et autre Chakib Assimi.


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