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8ème congrès USFP : La tout dernière ligne droite
Publié dans La Gazette du Maroc le 07 - 11 - 2008

Après un congrès tumultueux, les socialistes semblent avoir retrouvé leur calme et se préparent à un nouveau rendez-vous. Mais depuis quelques semaines, la guerre des chefs semble avoir débuté. Prochaine étape : la désignation du nouveau premier secrétaire.
Ce sera finalement durant les 7, 8 et 9 novembre prochains, dans la ville de Skhirat, que les 1365 congressistes de l'USFP croiseront le fer pour tenter de sortir du huitième congrès sans trop de casse. Premier objectif de ce congrès, désigner l'homme qu'il faut pour mener la barque des socialistes. El Yazghi ne briguera pas le poste, il avait annoncé d'ailleurs officiellement le 12 janvier 2008 devant le Conseil national, qu'il ne serait pas candidat au poste de premier secrétaire. D'ores et déjà, on apprend que El Malki et Lachgar devraient opter pour une alliance qui porterait le premier à la tête du parti. Les sorties à répétition de Boujaadi sont là pour montrer la détermination d'El Malki à succéder à Elyazghi. L'ex-ministre de l'Education nationale est depuis quelque temps sur tous les fronts, après avoir développé une stratégie de proximité et de communication qui vise autant les militants du parti que le grand public. Si on ne peut prévoir qui présidera finalement à la destinée de la formation politique, El Malki est certainement celui qui a le plus de chance d'être élu premier secrétaire, pour la simple raison qu'il a joué depuis la démission d'El Yazghi, un rôle de médiateur, n'hésitant pas à jouer au pompier dès que la fronde risquait d'embraser le parti.
Même s'il a attendu un peu pour se manifester, Fathallah Oualaâlou a fini par déterrer la hache de guerre. Pour donner plus de solennité à sa décision, Oualaâlou avait invité plusieurs représentants de la presse nationale et quelques-uns de ses proches collaborateurs pour expliquer pourquoi il se portait candidat à la direction de l'USFP : «Aspirer à cette responsabilité, constitue pour moi un engagement déontologique qui m'impose d'élaborer un contrat clair où je suis tenu de clarifier ce que je souhaite pour l'USFP, et à travers lui, pour tout le Maroc».
Manque d'enthousiasme
Quelles chances a Oualaâlou pour l'emporter ? L'homme s'est peut-être porté candidat parce qu'on «l'a un peu poussé», ce qui explique que l'ex-patron des finances ne semble pas trop se prendre au sérieux, vu son manque d'enthousiasme à défendre sa candidature.
«On le respecte, mais non seulement il a érodé le capital sympathie qu'il avait auprès des militants, mais il ne ferait pas l'affaire comme premier secrétaire de l'USFP. Il a pris à son compte trop de mesures impopulaires quand il était en charge de l'économie», estime un membre du Bureau politique. Quant à Abdelouahed Radi, pour de nombreux militants, il traînerait trop de casseroles pour que la base lui confie la direction du parti. Les reproches qui ont fait tomber El yazghi valant également pour son lieutenant. Même si quelques jours avant l'ouverture du huitième congrès en juin dernier, Abdelouahed Radi avait créé la surprise, en annonçant qu'il demanderait à être déchargé de ses fonctions de ministre de la Justice au cas où il prendrait la direction de l'USFP. En tout cas, valeur actuelle, les grosses pointures de l'USFP se seraient mis d'accord sur un « partage des pouvoirs» qui aurait le mérite de faire passer la rencontre de novembre pour la grand-messe des socialistes. Surtout que les enjeux des communales et le danger des alliances commencent à inquiéter sérieusement le parti. En effet, bien au-delà de la question de l'élection du nouveau patron des socialistes, il reste d'autres épines dans le pied de l'USFP, dont la participation ou non au gouvernement et la question des alliances. Un membre du Conseil national nous a précisé que le prochain congrès sera essentiellement un «évènement politique par excellence pour une révision critique et constructive».
Sur la question des alliances, le parti de Abderrahim Bouabid pourrait conclure une alliance islamo-socialiste, difficilement acceptable sur le plan idéologique, mais réaliste sur le plan tactique. Sans trop de conviction, Driss Lachgar, membre dirigeant de l'USFP, avait à maintes reprises évoqué ce rapprochement (tactique) avec le PJD. Driss Lachgar, qui a multiplié les appels du pied envers Abdelillah Benkirane, le nouveau patron du PJD aimerait voir les islamistes jouer dans ce « mariage de raison » le rôle de pôle fondamentaliste, alors que la gauche retrouverait son rayonnement d'antan. « Notre pays n'aimerait pas que l'USFP soit une simple statistique électorale. Il a besoin d'un parti fort et enraciné dans les couches sociales pour que la société compte au moins deux références : l'une fondamentaliste (PJD) et l'autre, progressiste, représentée par l'USFP », confiait tout récemment aux journalistes Driss Lachgar. Sauf que l'USFP, est également traversé par un vaste mouvement de contestation porté par de jeunes militants qui veulent en finir avec les pratiques d'un autre âge. Quelques mois avant le dernier congrès, une vingtaine de cadres ittihadis triés sur le volet, avaient lancé un appel pour la refondation de l'USFP, critiquant ouvertement la ligne directrice du parti. « La rénovation de l'USFP est une nécessité, non seulement pour le parti, mais aussi et surtout pour l'avenir de la démocratie dans notre pays », avait conclu l'appel lancé par les socialistes conduits par Hassan Tarek, l'ex- secrétaire général de la Jeunesse de l'USFP.
Avenir
Faut-il alors dissoudre l'USFP ? L'idée n'est pas loin de faire son chemin comme une évidence et pas seulement chez les ennemis irréductibles de l'USFP : pour de nombreux militants, tel qu'il est, le Parti Socialiste n'a plus guère d'avenir, c'est une formation politique aujourd'hui moribonde du seul fait du degré de dissensions atteint et de l'irréductibilité des camps en présence. A ce jour, alors que de nombreuses voix demandent avec insistance que l'USFP revienne dans l'opposition pour retrouver son rayonnement d'antan, d'autres militants, avancent timidement l'idée qu'il faut recréer quelque chose d'autre en-dehors d'une structure que les caciques du parti, par un long exercice du pouvoir, ont fini par rendre moribonde. Aujourd'hui, ils sont conscients qu'on ne peut plus avancer dans ces conditions. Qu'il faut tout simplement recréer du neuf, ne pas avoir peur d'en finir avec une entité qui a plus d'un demi-siècle d'âge...
Une option aussi radicale aurait au moins le mérite de couper l'herbe sous les pieds d'un PAM qui cherche à récupérer les déçus de la gauche pour faire du neuf avec du vieux.
Laisser le champ libre au parti d'El Himma pour occuper l'espace de la gauche, tout en renforçant aussi l'extrême gauche, voilà ce qu'a réussi à faire l'USFP en fin de compte. La rénovation de l'USFP dépendra certainement de l'issue du congrès même s'il reste à définir une stratégie après s'être doté d'un leader capable de la porter. Si telle est l'issue de la crise en cours, l'espoir reste permis pour les quelques militants sincères qui croient encore en l'avenir de la gauche. ■
Guerre de scrutins
L'USFP tiendra son 8ème congrès à Skhirat, mais la troupe sera hébergée au Complexe sportif Moulay Rachid, à Bouznika. Il semble qu'on ait voulu éviter un remake de la dernière mouture où les militants, après avoir quitté la salle de réunion, continuaient le pugilat dans les dortoirs après avoir mangé au même endroit. S'agissant du mode de scrutin, on a finalement renoncé au scrutin de liste, à l'origine de l'échec du premier tour du congrès (juin 2008). Le mode de scrutin de liste, ayant pourtant fait l'objet d'une tendresse réelle de la part de la direction sortante, n'avait pu être adopté à cause de graves divergences entre les différents clans qui se déchirent pour la succession d'Elyazghi. L'élection du premier secrétaire du parti se fera directement par les congressistes. Un mode électoral qui bénéficiera au candidat qui aura le plus grand nombre de voix qui raflera ainsi automatiquement le strapontin de premier secrétaire du parti. Quant aux membres du bureau politique, ils gagneront leur place de la même manière que le premier secrétaire, c'est-à-dire après avoir été choisis directement par les 1.365 congressistes.


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