La société britannique Xlinks 1 Limited a officiellement retiré sa demande d'autorisation relative au projet de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, introduite en novembre 2024 et reçue pour instruction en décembre de la même année. Dans une lettre adressée à l'autorité d'examen au sein de l'Inspection de l'aménagement du territoire, l'entreprise indique que cette décision fait écho à la déclaration du ministère de la sécurité énergétique et de la neutralité carbone (DESNZ), selon laquelle il n'est «plus question à ce stade de considérer un contrat pour compensation différentielle négocié pour le projet». Xlinks affirme désormais travailler «à vive allure à une voie alternative de mise en œuvre», en concertation étroite avec l'ensemble des acteurs concernés. Un projet que l'entreprise juge toujours fondamental pour le Royaume-Uni Xlinks soutient que le projet conserve, à ses yeux, un caractère stratégique pour le Royaume-Uni. Trois apports essentiels sont mis en avant : «l'afflux de milliards d'investissements verts et la création de centaines d'emplois» ; «la stabilisation et la baisse des prix de gros de l'électricité, en cohérence avec l'objectif gouvernemental de diminution des factures énergétiques» ; et «le renforcement de la résilience énergétique grâce à un approvisionnement dédié, fiable et souple, non exposé aux aléas climatiques britanniques, permettant une réduction effective des émissions de carbone». L'entreprise précise que cette réorientation impose une révision complète du dossier technique, l'actualisation des études de retombées et un dialogue renouvelé avec les parties prenantes. «Nous voudrions que toutes nos parties prenantes disposent d'un véritable espace de réflexion et d'examen approfondi, ce que le calendrier actuel ne permet pas», indique-t-elle, avant d'ajouter : «Nous ne pensons donc pas qu'il soit opportun de poursuivre l'examen à ce stade.» Promesse de concertation continue Xlinks exprime sa reconnaissance envers l'Inspection de l'aménagement du territoire, l'autorité d'examen et l'ensemble des intervenants associés depuis l'origine. «Nous sommes reconnaissants envers l'Inspection de l'aménagement du territoire, l'autorité d'examen et toutes les parties prenantes qui ont travaillé sur le dossier, y compris pour la qualité des observations reçues. Cela nous offre une base solide, nourrie et structurée, à intégrer dans la suite du travail», souligne le courrier. Enfin, Xlinks annonce qu'elle définira ses prochaines étapes dans les semaines à venir, tout en réaffirmant sa volonté de maintenir «une concertation intégrale, sous une autre forme de mise en œuvre, fondée sur le dialogue, l'écoute et les retours de l'ensemble des acteurs concernés».