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Proche-orient : Les choix de nicolas sarkozy
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 07 - 2009

En suggérant au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de limoger son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et de le remplacer par la chef de l'opposition, Tsippi Livni, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à convaincre Netanyahou. Celui-ci ne partage, évidemment pas, les opinions du dirigeant d'Israël Beitenou qui fut longtemps son chef de cabinet.
Le quotidien gratuit Israël Hayom -proche du Likoud- a créé une belle polémique en révélant les propos plutôt sévères du président français Nicolas Sarkozy sur le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman lors de sa rencontre, le 24 juin, avec Benyamin Netanyahou.
Nicolas Sarkozy a déclaré à son interlocuteur : «Débarrasse toi d'Avigdor Lieberman. Je reçois toujours les ministres israéliens des Affaires étrangères, mais avec celui-là, je n'ai pas pu. Je te le répète, débarrasse-toi de lui . Vire-le du gouvernement et prends Tsippi Livni à sa place. Avec elle et avec Ehoud Barak, tu peux faire l'Histoire ». L'affaire a fait d'autant plus scandale que, selon le quotidien gratuit, le Premier ministre israélien n'aurait que très mollement défendu le chef de sa diplomatie. Il s'est contenté de répondre : «Vous ne devriez pas exagérer. Lieberman est quelqu'un de très gentil qui parle tout à fait différemment en privé ».
D'où cette réplique cinglante de Nicolas Sarkozy : «En privé aussi, Jean-Marie Le Pen peut être quelqu'un de très gentil». La rudesse du propos souligne assez le peu d'estime dans lequel le président français tient le ministre israélien des Affaires étrangères dont la nomination a été unanimement regrettée par l'ensemble des chancelleries occidentales.
Celles-ci considèrent que la présence d'Avigdor Lieberman à la tête de la diplomatie israélienne est l'un des principaux obstacles à la relance du processus de paix avec les Palestiniens. Les propos méprisants qu'il avait tenus dans le passé sur certains dirigeants arabes, en particulier sur le président égyptien Hosni Moubarak, le disqualifiaient pour occuper cette fonction. Ce consensus de la communauté internationale sur le «cas Lieberman» pose toutefois problème. Une telle attitude revient en effet à exonérer Benyamin Netanyahou de travers qui sont reprochés à son ministre. Les différences entre Benyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman sont des différences formelles plus que de réelles divergences de fond. Les deux hommes se connaissent bien et ont longtemps travaillé ensemble, puisque Avigdor Lieberman fut, outre le directeur de cabinet de Benyamin Netanyahou, son numéro deux au sein du Likoud avant de créer son propre parti politique, Israël Beitenou, destiné à apporter, au Likoud, les suffrages des électeurs israéliens d'origine russe. Avigdor Lieberman s'est même parfois montré plus souple que Benyamin Netanyahou en ce qui concerne la politique étrangère. C'est ainsi qu'il a siégé dans deux gouvernements, celui d'Ariel Sharon et de Ehoud Olmert. Ils avaient inclus dans leur plateforme politique l'adhésion à la Feuille de Route mise au point par George Bush lors de la seconde Intifada. Une feuille de Route à laquelle Benyamin Netanyahou s'est toujours opposé et continue à s'opposer, au contraire d'Ariel Sharon. Rien ne permet d'affirmer que l'actuel Premier ministre israélien soit réellement et sincèrement converti à la nécessité indispensable de créer un Etat palestinien. Il veut la subordonner à la reconnaissance au préalable du «caractère juif» de l'Etat d'Israël par l'Autorité palestinienne et à l'acceptation du statu-quo dans la partie orientale de Jérusalem.
Reste que Benyamin Netanyahou avait tout intérêt à ce que de providentielles fuites dans la presse fassent état des propos très durs de Nicolas Sarkozy et de la mollesse de sa réaction. C'est un signal indirect qu'il adresse à ceux qui, au sein de Kadima, tel l'ancien ministre Shaül Mofaz, envisagent de se rallier à sa coalition. Ce qui revient à désavouer la stratégie choisie par Tsippi Livni de rester dans l'opposition tant que le processus d'Annapolis ne sera pas remis en œuvre.
En agissant de la sorte, plus que de se battre pour la cause de la paix, Nicolas Sarkozy n'a fait que donner un «coup de main» aux opérations de «cuisine politique intérieure» de Benyamin Netanyahou. Certains affirment que cette conduite serait peut-être le fruit de la discrète pression d'un homme d'affaires juif français, Meyer Habib, très proche des deux hommes. L'activisme de Meyer Habib, très impliqué dans l'organisation de la rencontre à l'Elysée, exaspère d'ailleurs la plupart des diplomates israéliens. Ceux-ci soulignent que cet intermédiaire soutient, en fait, la faction la plus droitière du Likoud, celle qui se sent proche des thèses racistes et xénophobes développées par Avigdor Lieberman.
Peut-être est-il donc responsable de la décision de Benyamin Netanyahou d'interdire à l'ambassadeur israélien en poste à Paris de rapporter à son ministre de Tutelle les propos du président français. ■


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