Cours des devises du mardi 25 novembre 2025    Maroc-USA : participation marocaine réussie à la 9e édition du Small business summit    Casablanca‐Settat : lancement du plan régional de gestion des déchets industriels et agricoles    FIFA/FSD: un milliard de dollars pour moderniser les infrastructures sportives des pays en développement    Younes Ebnoutalib attire l'intérêt en Allemagne et en Espagne    Finale CDM U17 : sans nouveau coup de pouce arbitral, le Brésil s'arrête en demi-finales    Foot féminin / Equipe nationale A : Des tests contre le Burkina Faso l' Afrique du Sud    Tourisme : la banque de projets offre désormais plus de 900 opportunités    Le Maroc, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi, est un modèle reconnu en matière d'ouverture et de coopération sécuritaires (Pdt d'INTERPOL)    Parlements africains : La « Déclaration de Laâyoune »    Face aux rumeurs, Barada réaffirme son plein respect de la loi    Le Maroc a connu une transformation industrielle profonde ces deux dernières décennies    Offshoring. Le Maroc lance son Plan 2030    Marrakech accueillera le XIXe Congrès Mondial de l'Eau en décembre 2025    L'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni élu vice-président de la 34eme session de l'assemblée de l'OMI    Banque de projets Tourisme : plus de 900 projets clés en main prêts à l'investissement dans 60 provinces du Royaume    Ukraine : Un « futur accord » de paix devra maintenir son entière « souveraineté »    Tebboune absent du sommet du G20 : un problème de santé derrière le retrait    Suspension de vols vers le Venezuela après un avertissement sécuritaire américain    Cas de grippe aviaire: extension des mesures de prévention à toute la Suisse    Brésil : l'ex-président Bolsonaro va rester en détention provisoire    Réforme électorale : les féministes dénoncent une parité au rabais    Marrakech: Signature d'un mémorandum d'accord entre le Maroc et l'Ethiopie en matière de lutte contre les différentes formes de crimes violents et de crime organisé (DGSN)    Bouaida: Sahara marocain: la résolution 2797 du Conseil de Sécurité marque un "tournant historique"    Séisme d'Al Haouz : plus de 53.000 habitations reconstruites    Süper Lig: En-Nesyri signe une belle performance avec Fenerbahçe contre Rizespor    Hakimi se sent "beaucoup mieux" et veut "disputer la CAN dans les meilleures conditions"    El Mansouri détaille les avancées et les défis du développement rural    Tanger : Le tiktokeur "Moulinex" placé en détention dans l'affaire Benchakroun    Berrada dévoile un plan ambitieux pour moderniser l'école et réduire la surcharge des classes    Narcotrafic : Aux origines de la déferlante de cocaïne sur le Royaume    Décès de la légende du reggae Jimmy Cliff    L'OPM réinvente Shéhérazade : un voyage symphonique entre Orient et Occident    Deux films marocains au Red Sea International Film Festival    Marche Verte et fête de l'indépendance : Vif succès du Gala National organisé par le Syndicat Professionnel Marocain des Créateurs de la Chanson à Tunis    Festival Miss Citrouille des Doukkala : Zahira Talaï sacrée reine de beauté !    Washington : levée des droits de douane sur certains produits agricoles brésiliens    Lancement de la 1ère Foire du Livre en Espagnol de Rabat    Achraf Hakimi donne de ses nouvelles : objectif CAN, coûte que coûte    "santa claus, le lutin et le bonhomme de neige" : Un spectacle féerique pour toute la famille au cœur du pôle nord !    Programme VIA 2025: de jeunes ambassadeurs de la sécurité routière à l'honneur    Nigeria : 50 élèves enlevés d'une école catholique échappent à leurs ravisseurs    Sahara : Boualem Sansal, le bouc émissaire de la croisade vindicative de l'Algérie contre la France (Confessions)    Centres de diagnostic d'Akdital : un projet arrêté, une réflexion nationale qui s'impose    Prévisions météorologiques pour lundi 24 novembre 2025    Archéologie : L'arganier, un savoir-faire né dans la région d'Essaouira depuis plus de 150 000 ans    Doha : le Maroc doublement primé lors de l'événement Fashion Trust Arabia    Rabat : création du Forum Marocain des Sciences de l'Education    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Réformes : Les ruptures de la décennie
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 07 - 2009

Extension du champ des libertés, transparence des élections, respect des droits de l'homme, le bilan ne peut souffrir la controverse.
Dès son premier discours à la nation, le Souverain a affirmé sans ambages ses convictions démocratiques. En permettant le retour d'exil d'Abraham Serfaty et la levée de l'assignation à résidence de Abdeslam Yassine, le symbole était là, signifiant l'engagement d'asseoir une démocratie réelle.
L'extension du champ des libertés est une vérité palpable à chaque instant. Même la barrière de ce que l'on appelait les lignes rouges est tombée. Toutes les sensibilités politiques s'expriment librement y compris les extrêmes. Le droit de manifester n'a jamais été aussi utilisé dans l'histoire du Maroc. Ce qui avait fait dire à l'ancien Premier ministre, Youssoufi, que le Maroc vit un mai 68 permanent.
Il faut une grande dose de mauvaise foi pour soutenir que la liberté de la presse est en danger. Le Souverain s'est interdit toute poursuite contre un journal. Les procès mettent souvent les journaux contre des personnes privées autour de délits de presse courants. Le seul procès de nature politique est celui intenté à Nadia Yassine, qui est d'ailleurs en liberté depuis le début de la procédure.
De manière institutionnelle, le Maroc a adopté une loi contre la torture et initié la culture des droits de l'homme dans toutes les administrations. Cette démarche volontariste est aussi la conséquence du travail de mémoire et de justice transitionnelle, effectué par l'IER.
Plus jamais ça !
L'expérience de l'IER est un fait marquant de la décennie. Le Souverain a associé dans sa démarche les partis politiques, les associations, les victimes et les familles de victimes. L'objectif recherché était le rétablissement des victimes de violations de droit de l'Homme dans leurs droits, l'énoncé de la vérité, sans pour autant rechercher la vengeance.
L'exercice a été mené à bien. L'Etat a reconnu l'existence de violations graves des droits de l'Homme, concernant des individus, des groupes, des régions. C'est extrêmement important parce que l'on rompait avec la logique de «la légitime défense».
Ensuite il a fallu recenser tous les cas, ce qui a été fait minutieusement. Les disparitions forcées, à part quelques exceptions, ont été solutionnées et les familles ont pu, parfois, retrouver une dépouille. L'indemnisation et l'assistance médicale ne sont pas les éléments les plus importants du processus.
Les victimes ont été rétablies dans leur statut de victimes et l'Etat a assumé ses responsabilités. Les audiences publiques télévisées ont permis un travail de mémoire collective. L'IER a surtout tiré de ses conclusions des recommandations dont le CCDH assure la mise en œuvre. La finalité de l'exercice, c'est de s'assurer que le respect des droits de l'homme est un acquis pérennisé, définitif. C'est dans ce sens que bien avant de terminer sa mission, l'IER a accompagné la loi contre la torture qui responsabilise les individus et ne permet plus de se cacher derrière les ordres. D'ailleurs, des policiers ont déjà été condamnés en vertu de cette loi.
Enfin la transparence !
L'ère de S.M Mohammed VI est aussi celle de la transparence des élections. Les partis politiques, mais aussi les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent la sincérité des résultats de toutes les consultations depuis 2002, alors que toutes les élections ont été truquées depuis l'indépendance.
C'est un acquis d'une extrême importance. D'abord parce que c'est un facteur de confiance des citoyens dans la construction démocratique, ensuite parce qu'il crédibilise les institutions élues, crédibilité dont la recherche, pour le Souverain, est permanente.
Le Roi a souvent mis en exergue la nécessité de partis forts et appelé de ses vœux le regroupement, les alliances permettant de dégager des pôles, pour pouvoir faire jouer une véritable alternance démocratique.
Les mesures législatives allant dans le sens de la mise à niveau des partis politiques sont nombreuses. Le financement public est désormais codifié, transparent et plus conséquent. En s'engageant publiquement à respecter la démarche démocratique et à nommer le Premier ministre en fonction des résultats des élections, parmi la majorité, le Roi est dans la logique de la crédibilisation des institutions.
Favoriser la citoyenneté
Cette décennie se caractérise aussi par l'institutionnalisation de la société civile. Non seulement celle-ci est encouragée, financée y compris sur les deniers privés du Roi, mais elle est promue au statut de partenaire des politiques publiques.
Cette démarche permet d'avoir plusieurs affluents dans la préparation de la décision, le suivi de l'application et l'évaluation. C'est un enrichissement de l'action publique, mais c'est surtout une plus grande implication citoyenne.
Certains se sont trompés, au début, sur le sens de la démarche en y voyant un affaiblissement du rôle des partis. Il est clair aujourd'hui qu'il s'agit d'une vision tendant à créer des synergies entre toutes les potentialités et non à les opposer les unes contre les autres.
Aujourd'hui, les autorités locales ont appris à compter avec le tissu associatif et à l'insérer dans le dispositif ou tout au moins à l'écouter. C'est cette démarche qui a facilité la mise en place de l'INDH par exemple. Les associations de développement sont devenues un acteur incontournable, surtout dans le milieu rural.
Le même encouragement de la citoyenneté est proposé aux MRE. Le Conseil dédié aux Marocains résidant à l'Etranger est venu conforter une démarche Royale initiée dès le début du règne.
Là aussi c'est une rupture avec le passé, les MRE sont sollicités pour être étroitement associés au processus de développement mais aussi de démocratisation. Ils ne sont plus uniquement des pourvoyeurs de devises, mais des citoyens à part entière appelés à s'inscrire dans toutes les affaires du pays.
L'autre rupture de taille de cette décennie (en dehors du rôle de la femme et du Sahara traités par ailleurs) concerne le champ religieux. Après le traumatisme du 16 mai 2003, il est apparu urgent de remettre de l'ordre dans ce champ. La revalorisation de l'Islam réel, tolérant, ouvert, fraternel, a guidé cette action. Les mosquées clandestines ont disparu. Un corps de prédicatrices, les morchidates a été créé. La mosquée est aussi utilisée pour l'alphabétisation. Cette démarche est accompagnée par tous les oulémas qui la soutiennent de toutes leurs forces. Cela a permis de mettre hors-jeu les pratiques et les idées importées. C'est une reconquête essentielle pour l'avenir.
Toutes ces ruptures et bien d'autres son évidentes. Le Maroc d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui de feu Hassan II. Les défis de l'avenir sont encore plus exaltants, ardus aussi certainement. Mais le cap est fixé, la vitesse de croisière trouvée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.