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L'affaire O'hana L'héritière «déshéritée» veut toujours sa part
Publié dans La Gazette du Maroc le 02 - 07 - 2009

Tout le monde se souvient de ce «Dallas à la Marocaine» qui défraya la chronique et dont la bataille juridique se poursuit encore pour le partage d'un fabuleux héritage. Alya, la fille unique , légitime, du fameux Jo, le patriarche de la famille, le faiseur de la fortune des O'hana, poursuit ses actions en justice contre ses cousins . Rappel des faits et révélations sur un dossier brûlant.
D'abord le nom. O'hana. Le O', une forme de titre de noblesse à l'irlandaise, alors qu'à l'origine, il s'agit bien sûr de Ohana, un nom juif de Meknés, et celui d'un homme, Jo, parti de rien, simple coursier paraît-il, qui réussit à bâtir un empire financier dans le sucre, le papier, le cartonnage, l'immobilier, etc... Le personnage est un génie des affaires, un businessman né. Tout ce qu'il touche, se convertit en or. Dans son ombre, son frère, Jacques, moins doué, mais habile homme de confiance. Et une seule épouse officielle, une casablancaise d'origine sicilienne et catholique, Paola, qu'il rencontre à 55 ans et dont il divorcera un an plus tard. Mais de ce mariage, née une fille. Alya. L'unique enfant légitime du richissime Jo, car celui-ci ne se remariera jamais. Après une vie digne d'un roman passionnant, accumulant richesses et maîtresses, le vieux play boy s'éteint en 1995, à 78 ans, la mémoire défaillante et l'esprit diminué, et signe devant notaires, en présence de son frère Jacques , un testament tout à la faveur de ce dernier et de ses enfants: Jean Claude, Steve et Linda.
Quand les rabbins s'en mêlent
Alya n'a que 19 ans à l'époque et approuve un «arrangement» dans lequel elle reçoit quelques 20 millions de dollars. L' appartement avenue Foch à Paris, dans le quartier le plus cher de la capitale française, et un diamant de 12 carats que lui aurait offert son père seront d'ailleurs sujet de litige. Quant à la luxueuse villa hispano-mauresque (2800 m2) d'Aïn Diab à Casablanca, elle est toujours sous scellée et fera l'objet d'un procès prochainement...
Mais la jeune fille un peu éloignée du clan familial
(elle faisait alors des études d'art aux Etats-Unis) se fâche sérieusement quand elle apprend que la fortune de son père est beaucoup plus considérable qu'elle ne le supposait, et qu'elle n'a perçu qu'une infime compensation pour la mettre à l'écart du véritable pactole. Elle décide donc de contre-attaquer et de poursuivre son oncle et ses cousins en justice pour abus de confiance et escroquerie ainsi que faux en écritures contre les auteurs du testament.
Le procès à Casablanca fait scandale. Les rabbins s'en mêlent, la déclarant non juive au moment de sa conception, bien que sa mère se soit ensuite convertie au judaïsme pour pouvoir se marier, et qu'elle, Alya, ne peut donc prétendre à ses droits sur l'héritage.
Jacques et Steve gagnent leur bataille juridique au Maroc le 6 juin 2000. L'arrêt est confirmé par la Cour Supême, mais Alya décide de continuer la guerre.
Quelques 600 millions de dollars en jeu
Elle se retourne du côté des tribunaux européens, espérant y trouver une conception moins «jésuitique» du droit, mais le tribunal de Grande Instance de Paris déclare, le 14 mars 2001, «irrecevable» l'action d'Alya. Elle s'adresse alors aux tribunaux au Luxembourg et en Suisse, où la famille O'hana possède des comptes en banques et des biens. Les jugement se suivent, la bataille fait rage. Quelques uns des avocats d'Alya, parmi les meilleurs de France, ne lâchent pas l'affaire.
Pendant ce temps, la richesse des O'hana s'est accrue. Steve, surtout, est un brasseur d'affaires remarquable. C'est lui qui a géré au mieux la fortune familiale et l'a fait prospérer. Alya, elle, a dilapidé en avocats et procès les 20 millions de dollars reçus, mais a épousé un riche américain et vit entre l'Australie, la France et les Etats-Unis. Ce qui n'a pas apaisé sa soif de vengeance , elle tient à sa revanche sur ceux qui, selon elle, l'ont trompée. Elle ne démord pas de sa version selon laquelle son oncle Jacques et son cousin Steve ont profité de l'état de santé de son père qui n'avait plus toute sa raison, pour le manipuler psychologiquement et lui faire signer des actes qu'il n'était pas à même de comprendre. Elle parle même de 50 milliards de dirhams en espèces dans divers comptes au Maroc hors héritage qui auraient disparu. Et de quelque 600 millions de dollars en jeu actuellement.
Affaire à suivre donc...
Des personnages de roman
L'Onassis marocain
Le jour de l'enterrement de Jo O'Hana, toute l'élite du royaume chérifien se presse dans le petit cimetière juif de Casablanca. Musulmans, chrétiens, israélites. Des personnalités sont venues du monde entier. Son ami Jacques Attali , conseiller de Mitterand, est présent pour rendre hommage à celui que le Président français avait décoré de la légion d'honneur. Jo étaitl le seul député juif du monde arabe, l'homme considéré comme le plus riche du Maroc. On parlait de 3 milliards de francs à l'époque, mais il a tant de comptes invérifiables, qu'on ne sait plus à quel chiffre astronomique évaluer sa richesse. En plus de ses affaires florissantes, il collectionne les villas magnifiques et les oeuvres d'art, aussi bien ici au Maroc qu'en France et en Suisse.
Comment cet individu en est-il arrivé là ?
La légende veut qu'il ait commencé au bas de l'échelle pour finir
dans la peau d'un magnat. Une espèce d'Onassis marocain. La vérité, c'est qu'il avait au départ une petite fabrique de papier et carton, dont il s'occupait avec son frère Jacques, et que sa bosse du commerce l'aurait amené à en faire une affaire prospère au niveau national.
Ensuite, il y eut le coup de pouce des audacieux, des entrepreneurs nés, qui s'attaquent à tout ce qui rapporte. Peu à peu, il se fait des relations, dans tous les milieux, car ce monsieur a du charme en société, et il se mêle même de politique, s'embarquant dans des accointances avec un certain Mehdi Ben Barka. A l'assassinat de celui-ci à Paris, Jo est obligé de quitter le Maroc et de s'exiler pendant 5 ans en Jamaïque. C'est Feu Hassan II qui, le rencontrant à New York, lui permet de revenir dans son pays natal. L'homme ne se le fera pas dire deux fois. Il revient, et recommence à s'enrichir.
DIABOLIQUEMENT SEDUISANT
Dans le privé, c'est un séducteur. Son unique femme, la belle Paola Tramonte, ira jusqu'à se convertir au judaïsme pour se faire épouser. Elle dira longtemps après: «il était diaboliquement séduisant. On murmurait qu'Ava Gardner (la célèbre actrice américaine) avait été sa maîtresse, et j'en étais follement amoureuse».Mais Jo aimait trop les femmes pour n'en avoir qu'une. Cette idylle ne dura que le temps que Paola mette son enfant au monde. Une fille qui, selon elle, resta toujours en bon terme avec son père «il était très tendre avec moi». Et bien que dans sa jeunesse elle ne fut pas toujours proche de lui, elle se considérait néanmoins comme son unique héritière légitime et jure qu'elle ne mourra pas sans avoir profité elle aussi de sa part du gâteau.
STEVE O'HANA
C'est lui le cerveau des nouveaux business du groupe. Il a su gérer et multiplier les gains déjà énormes de son oncle JO. il connaît toutes les ficelles des lois et des droits, et Alya aura du mal à trouver une faille dans les arguments pour la défense de sa version. C'est lui, paraît-il, qui aurait fait acheter tous les exemplaires d'un hebdomadaire marocain qui avait parlé de «captation d'héritage». «Des brigades de vigiles ont sillonné notamment Casablanca pour empêcher les lecteurs de prendre connaissance de notre enquête» écrit le même magazine, accusant la famille O'hana de vouloir étouffer l'information en achetant toutes les revues disponibles.


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