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Les coups de grâce des rêves
Publié dans La Gazette du Maroc le 19 - 05 - 2003


Guerre, attentats
Ouarzazate accuse la guerre en Irak. Elle avait maudit auparavant les évènements du 11 septembre 2001. Les Ouarzazis attendaient... la fin d'une crise. Les cinq attentats terroristes perpétrés à Casablanca vendredi dernier, l'ont condamnée… à mort! Et pour longtemps!
“Je ne pense pas qu'il existe une étude sur l'industrie cinématographique, ou sur l'impact du cinéma sur l'économie de la ville. Nous ne pourrons vous renseigner !”. Un joli refrain qui ferait peut-être le bonheur d'“ Ahwaches ” ! En compensation à notre requête nous avons droit aux nombres de nuitées, aux activités détaillées des hôtels, restaurants et Cie, mais en haute saison. Aucun lien avec l'apport de cette industrie. Le cinéma ne fait pas partie des prérogatives de la délégation de l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Elle organise des manifestations et des festivités, veille au bon fonctionnement de l'hôtellerie ouarzazie…
Le cinéma relève plutôt des préoccupations du Centre cinématographique marocain. Une précision qui tient à cœur à la Division économique et sociale de la municipalité de Ouarzazate et au Centre régional d'investissement, créé en mars dernier. Un organigramme, une étude sur Ouarzazate se préparent dans les couloirs de ces deux administrations respectives. Nous avons eu droit à une copie de ce document (53 pages) qui réserve deux pages au cinéma, à cette industrie.
A ce stade de l'enquête, peut-on parler d'industrie cinématographique ?
Peut-on parler d'infrastructures, d'organisation, de professionnalisme ? Pourtant, du fonctionnaire au chauffeur de taxi, au barman, Ouarzazate est la ville du cinéma. Elle séduit les réalisateurs et les grandes productions par la diversité de ses sites. Dans “ un rayon de 10 km se côtoient des paysages riches en couleurs : plaines, montagnes, plateaux, gorges, kasbahs, sables, fleuves ”. Elle jouit d'un climat doux et ensoleillé, une luminosité qui assure aux directeurs d'images les conditions idéales. Sa population ethnique offre une diversité telle qu'elle figure dans les productions “italiennes” comme “Tibétaines”. Ces productions bénéficient du concours de l'administration et même des corps des F.A.R… Le tableau est bien rose, mais le revers de la médaille serait une ville dépendante du tourisme et du cinéma. Le tourisme est bien rentable, mais aussi éphémère qu'une activité saisonnière. Quant au cinéma, il est l'épine dorsale de la vie à Ouarzazate. Entre 1997 et 2001, le cinéma génère 90.740 emplois temporaires (figurants, techniciens et administratifs, artisans, particuliers…). En quatre ans, 340 films ont été tournés, toutes catégories confondues (longs-métrages, reportages, documentaires, spots publicitaires, courts métrages) . Les 52 longs métrages tournés ont créé 90.701 emplois pour un budget investi dans la ville de plus d'un milliard de dirhams (1.356.370.000,00 DH). On ne peut nier cette évidence : Ouarzazate vit du cinéma et sans cette industrie, elle se meurt ! Artères, ruelles, restaurants, hôtels, sites, figurants sont plantés dans un décor déserté ! Et l'on attend… On optimise, on parle de futurs projets, de grandioses productions qui risquent d'échouer dans une ville quasi-paralysée. Si les instances contactées refusent l'alarmisme, les gens admettent les faits. Le dernier film tourné à Ouarzazate “Hidalgo”, interprété par Omar Cherif, remonte à janvier dernier. Après cette grosse production suivra “Parfum des roses”, un tournage de 30 jours (19 avril-18 mai), quelques clips vidéo et basta. “Quelques miettes !” disait-on. Mais l'espoir placé dans “Alexandre le grand” frôle le désespoir ! “Les grandes productions ont été reportées ou n'ont pas été confirmées ! Par conséquent, on ne peut parler d'impact de la guerre ou de crise” souligne Mohamed Mrini, Khalifa du Caid.
Pourtant, “La guerre de Troie”, un long métrage interprété par Brad Pitt a plié bagages. Destination le Mexique ! Au CRI, on garde une vision bien optimiste : “Dino De Laurentis compte construire un studio à Ouarzazate. il a acquis 146 hectares. Il compte réaliser Alexandre le Grand et produire 7 à 8 grands films. C'est uniquement une question de temps” nous confie Boutayeb Mohamed. Un temps qui tarde à venir pour les Ouarzazis. Ils entretiennent les chiffres des projets virtuels et affirment que c'est pour bientôt ! “Alexander” finira par arriver en juin,déclare-t-on, mais ce sera celui d'Oliver Stone avec pour vedette Anthony Hopkins. Il aurait une bonne longueur d'avance sur le projet de Dino de Laurentiis “Alexandre le Grand” de Baz Luhrmann avec Leonardo Di Caprio et Nicole Kidman prévu en 2004. Les deux «Alexandres» risquent surtout d'atterrir ailleurs.
Quant aux projets d'Unité America Found (création de studios de 50 à 100 ha pour un investissement de 190 millions DH) et celui d'Albert Lévy (50 ha pour 62 millions DH), ils squatteront à jamais les tiroirs du CRI !
Profession
Guide cinéma !
“ Messieurs -Dames ! Silence, on tourne ! ”. C'est la phrase qu'affectionne Youssef, le jeune guide d' Atlas Corporation Studios. Il est le fameux guide qui s'est fait une bonne réputation par ses réparties cinéphiles : “ C'est la boule derrière laquelle s'est caché Jamal Debbouze ”, ou encore “ là, on a tourné le dernier grand film avec Omar Cherif”. Le nom du film est Hidalgo… Do you know ?…, on guette avant qu'il ne reprenne : “ Il n'est pas sorti ”. Il connaît les studios par cœur, les astuces, les petites histoires de tournage. Lui-même a travaillé comme figurant. “ J'ai joué le rôle d'un jeune prêtre italien pour une production italienne “ Jésus de Nazareth ”. J'ai touché 200 DH par jour. Mais d'autres touchent plus.
Ça dépend des rôles. Réalisateurs, acteurs, décors, tout est gravé sur disque dur ! Il est un garçon des lieux et les préservent. “ SVP, c'est fragile. Ces décors sont à base de plâtre et de bois. It made by local people ”. Sa vie est un film ! “ J'étais cuisinier, maintenant je cuisine les gens. J'ai fait 2 ans d'école de tourisme. On a étudié la polyvalence. Mais je m'intéressais aux films depuis mon jeune âge. Je travaillais dans les films bien avant 16 ans. Je séchais l'école pour être figurant. Je travaillais en parallèle avec mes études en hôtellerie. Je fréquentais tellement les studios qu'on m'a invité un jour à travailler comme guide. J'ai accepté. J'ai une certaine culture cinéphile. Je me sens dans mon élément. Je vois les films avant tout le monde. C'est pas une avant-première ! ”


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