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Le Maroc, avocat “vert” des PVD
Publié dans La Gazette du Maroc le 08 - 12 - 2003


Leader régional à la COP 9
Durant sa récente visite au Maroc, Roselyne Bachelot, ministre française de l'Ecologie et du développement durable au Maroc a eu des entretiens avec les responsables gouvernementaux intéressés dont le ministre Mohamed Elyazghi et les secrétaires d'Etat chargés respectivement de l'Eau et de l'Environnement, Morabit et Zahoud. Ces entretiens ont permis d'évaluer les positions respectives et communes à la veille de la Conférence des parties sur les changements climatiques qui s'est ouverte à Milan.
Une certitude, le Royaume a gagné ses galons de leader régional et est sérieusement consulté sur les actions à entreprendre pour l'environnement et le développement durable à l'échelle de la planète.
La COP 9 qui s'est ouverte cette semaine à Milan au niveau ministériel a vu les deux partenaires français et marocain, respectivement acteur central UE et président du G 77 + la Chine, coordonner leurs positions en réaffirmant leur attachement au protocole de Kyoto. Un protocole ratifié par la majorité des Etats membres dont la mise en œuvre est bloquée par la non-ratification par la Russie, gros émetteur de gaz à effets de serre avec les Etats-Unis qui ne ménagent toujours pas leurs dépassements en ne respectant pas les normes de pollution atmosphérique.Rappelons que la COP 7, tenue à Marrakech du 29 octobre au 9 novembre 2001, avait suscité beaucoup d'optimisme et d'espoir sur les bonnes intentions manifestées par les grandes puissances développées et émergentes. Cet élan a été freiné par le constat d'échec de la 8ème conférence des parties qui lui a succédé dans la capitale indienne. “Chacun doit cultiver son jardin...”
Les deux pays plaident pour la transformation du Programme onusien en institution internationale selon le vœu formulé par le Président français, Jacques Chirac. Les deux parties s'engagent à entreprendre des actions de formation de cadres régionaux en Afrique et affirment œuvrer pour “la mise en œuvre du Plan d'action national pour l'environnement (PANE) et l'élaboration d'une stratégie méditerranéenne de développement durable ambitieuse”. Roselyne Bachelot a reconnu le rôle utile joué par le Royaume en sa qualité de leader actuel du groupe des 77 + la Chine, une présidence assurée par Mohamed Elyazghi: “Le Maroc n'est pas pour rien dans l'évolution positive des négociations. Un pays comme le Venezuela, de même que le Qatar et le Yémen, qui étaient réticents au protocole de Kyoto, ont manifesté leur intention de ratifier le protocole. Et ceci grâce au Maroc. La présidence du Maroc a été capitale dans cette évolution et le restera pour le travail qui va être effectué à Milan”.
Au plan bilatéral, le Royaume est considéré par le gouvernement français comme “un interlocuteur privilégié” dans la multiplicité des domaines de coopération s'offrant en matière de développement durable. Dynamiser le PANE avec une approche “Penser global et agir local” est maintenant un souci également partagé par la France. Ce plan est inspiré par les 5 thèmes retenus au 2ème Sommet de la terre de Johannesburg en 2002, 10 ans après celui de Rio : l'eau, l'énergie, la santé, l'agriculture et la biodiversité. Elyazghi a réaffirmé lundi dernier 1er décembre que le Royaume a mobilisé ses ressources pour la mise en œuvre du PANE qui entre dans la nouvelle stratégie écologique du secrétariat d'Etat en charge de l'environnement : “l'action domestique est menée parallèlement à l'action internationale dans le respect des engagements universels et conventionnels”. Et la meilleure façon de servir la Convention de Kyoto est justement de s'en tenir à la sagesse voltairienne : “chacun doit cultiver son jardin”. Autrement dit, charité bien ordonnée commence par soi-même. Ainsi, le Maroc veut donner l'exemple à suivre en mettant au point un Plan national à travers "un processus d'action et de renforcement des capacités qui a visé à assurer l'intégration des préoccupations environnementales dans la dynamique du développement économique et social en vue de réaliser les objectifs d'un développement durable du pays", affirment nos responsables.
Etat alarmant de la planète
Les changements climatiques compromettent le développement durable de la planète qui compte 6,3 milliards d'habitants, 8 milliards en 2025 et 9,3 milliards en 2050 et supporte l'émission annuelle de 23.000 millions de tonnes de CO2 qui agressent l'atmosphère du globe terrestre. Auxquelles s'ajoutent les 100 millions de tonnes de dioxyde de soufre, 70 millions de tonnes d'oxyde d'azote, 200 millions de tonnes de monoxyde de carbone et 60 millions de tonnes de particules en suspension. La consommation mondiale d'énergie dépasse les 9.000 millions de tonnes équivalent pétrole et plus de 680 millions de véhicules sillonnent les routes de la planète. Ce sont bien entendu les pays les moins favorisés qui en supportent la lourde facture et les difficultés d'une politique de prévention efficace persistent puisque le Sommet de Monterrey a échoué dans la tentative de faire avaliser une augmentation de l'aide publique au développement équivalente à 0,7% du PIB des nations industrialisées. Quant au protocole de Kyoto, l'accord de décembre 1997 prévoit la réduction des émissions de gaz à effets de serre auquel devront se conformer 39 pays parmi les plus industrialisés. Les refus de s'y conformer exprimés par les USA, l'Australie, le Canada et la Russie n'ont cessé de compliquer les difficiles négociations qui font qu'à l'heure actuelle, le taux préconisé de 55% pour l'application du protocole par les Etats membres n'en est qu'à 45%. Les observateurs s'inquiètent de ces tergiversations qui hypothèquent l'émergence d'une conscience collective mondiale : “le monde, la biosphère dans lesquels nous vivons, ne peut pas supporter encore très longtemps l'actuel modèle de développement insoutenable avec les terribles inégalités sociales et la dégradation de l'environnement”. Une mise en garde sévère contre les agissements outranciers des nations avancées qui continuent "leur insoutenable mode de vie consumériste et gaspilleur, même s'il en coûte d'affecter de façon irréversible le climat de la planète et, surtout, les populations les plus pauvres du tiers-monde", déplorent les analystes et experts en la matière.


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