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L'Etat déterminé à lutter contre la corruption
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 12 - 2003


Assainissement
Selon un avis unanime, le ministre de la Justice a réussi son passage à l'émission “ Fi Al Wajiha ”, programmée mercredi dernier sur la deuxième chaîne. En effet, tout au long des 60 minutes qu'a duré sa prestation, Mohamed Bouzoubaâ n'a à aucun moment perdu de son assurance, en dépit de la sensibilité des dossiers sur lesquels il était interpellé par quatre journalistes professionnels qui n'avaient aucunement l'intention de le ménager. Il a réitéré sa détermination à aller jusqu'au bout de sa mission d'assainissement du système judicaire, et de lutter contre le fléau de la corruption. A l'évidence, le ministre de la Justice mérite le titre de l'homme de l'année.
Si l'on devait classer par ordre de mérite les membres du gouvernement de Driss Jettou, Mohamed Bouzoubaâ serait largement en tête. Il surclasserait nombre de ses collègues qui donnent l'impression de se contenter de faire de la figuration sur leur fauteuil ministériel, à tel point que l'opinion publique arrive difficilement à retenir le nom de nombre d'entre eux. A l'inverse, le ministre de la Justice a choisi le chemin le plus ardu en ouvrant plusieurs fronts de bataille à la fois. Il donne des instructions fermes pour traquer les fraudeurs lors du scrutin communal de septembre dernier ; il appelle ensuite à ouvrir une instruction judiciaire sur les parlementaires qui ont changé de partis, vraisemblalement contre espèces sonnantes et trébuchantes ; enfin, il n'hésite pas à mettre à l'ombre cinq magistrats et d'autres hauts fonctionnaires de la police et de l'armée convaincus de corruption dans le dossier du baron de la drogue Mounir Erramach.
Ainsi, le ministre de la Justice n'a pas craint de faire face aux épreuves pour tenter d'assainir un secteur pointé du doigt aussi bien au Maroc qu'à l'extérieur du pays. Les rapports de la Banque mondiale ainsi que d'autres organisations internationales viennent régulièrement tirer la sonnette d'alarme pour pousser les pouvoirs publics marocains à réagir en vue de réformer notre système judiciaire. C'est une évidence que le développement d'un pays est intimement lié aux efforts qu'il fait pour assainir les rouages de l'Etat, notamment en matière de lutte contre le fléau de la corruption. Les pouvoirs publics ont beau multiplier les Centres régionaux d'investissement, édicter chartes et autres mesures d'encouragement, lancer de grands travaux d'infrastructures, l'économie marocaine ne redémarre pas. Les investisseurs n'ont pas confiance plus particulièrement dans un pays où certains tribunaux continuent de prononcer des jugements entachés d'irrégularités. Désormais, le mot corruption n'est plus tabou car la réalité a fini par s'imposer. En quelques années, et en dépit de l'arrivée du gouvernement de l'alternance, le Maroc a dégringolé sur l'indice de la corruption établi annuellement par Transparency International, l'Organisation mondiale qui supervise la lutte contre la corruption à l'échelle mondiale. Le Maroc est ainsi passé de la 38 ème place à la 74 ème en 2003, étant entendu que les pays qui sont classés aux premiers rangs du tableau sont ceux qui ont réussi à juguler le fléau.
Les leçons du 16 mai
Ceci permet de comprendre les actions de l'Etat, menées en son nom par le ministre de la Justice, qui soulèvent actuellement une levée de boucliers dans certains milieux. Aujourd'hui, le Maroc est engagé dans une nouvelle ère incarnée par un nouveau Roi, déterminé à mettre un terme aux multiples dysfonctionnements et autres archaïsmes qui empêchent son pays d'intégrer le convoi des pays développés. Les terribles attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, qui ont servi entre autres à ouvrir les yeux des responsables sur les inégalités et injustices flagrantes dont souffrent certaines franges de la population marocaine, ont donné le signal d'alarme. La situation a atteint un seuil plus que critique et des mesures de redressement s'imposent d'extrême urgence. Comment interpréter autrement, en effet, l'état de désespoir qui a poussé de jeunes Marocains à se faire exploser en tuant du même coup d'autres Marocains dont le seul tort aura été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ? Evidemment, le bourrage de crâne dont ont été victimes ces suicidés-assassins a contribué à cet état de faits, mais l'obscurantisme n'aurait certainement jamais pu prendre prise s'il n'avait trouvé le terrain fertile de la pauvreté et de la marginalisation.
Par conséquent, le corps de la société marocaine est malade et nécessite des remèdes radicaux. Et la justice est la base fondamentale pour la stabilité sociale. Jusqu'ici, les ministres qui se sont succédé à la tête de ce département ont reculé dès que les premières mesures d'assainissement qu'ils ont voulu engager ont soulevé des réactions de rejet de la part des milieux incriminés. Ce n'est, semble-t-il, pas le cas de Mohamed Bouzoubaâ qui proclame sa détermination à aller jusqu'au bout pour guérir le mal, ou tout au moins en réduire les effets. Trois raisons nous amènent à lui faire confiance. D'abord, c'est un homme de conviction décidé à aller jusqu'au bout de la mission qui lui a été confiée. Ensuite, il connaît à fond les dysfonctionnements du système judiciaire de par sa fonction d'avocat qu'il exerce depuis trois décennies. Enfin, et surtout, il bénéficie de la volonté politique exprimée au plus haut niveau de l'Etat, un atout qui avait fait défaut à ses prédecesseurs.


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