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Du haut de l'échelle
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 05 - 2004

Il arrive parfois que des décisions néfastes soient prises de bonne foi à partir du simple constat de certains faits. Lorsqu'on prend conscience de l'erreur, il est trop tard. On ne peut rapporter des lois à tout bout de champ.
Il est plus sage d'étudier les faits en question, les approfondir, car parfois on peut atteindre l'objectif fixé en s'abstenant d'agir. En l'occurrence, les hauts salaires seraient visés, et l'on formerait le projet de les réduire, selon des informations concordantes. Ce serait une grave erreur. Evidemment, quand on apprend que des salaires peuvent atteindre des sommes considérables, sans les primes et les avantages, on peut avoir un sentiment légitime d'injustice. Réaction épidermique dont il faut se méfier. Garder la tête froide et analyser la situation afin de déterminer son impact sur l'économie du pays. Si les économistes ne s'en préoccupent pas, c'est que cela ne relève pas d'une science mais de la vie quotidienne. Tout d'abord ces hautes rétributions constituent la récompense d'une technicité pointue et performante. Il y a lieu de préciser ensuite que les bénéficiaires se trouvent dans une situation légale et n'ont pillé ni banque, ni un quelconque organisme de crédit ou tout autre institution. En outre, ce qu'il convient de souligner c'est qu'ils contribuent à l'épanouissement de l'économie nationale en pérennisant un pan de cette économie invisible et inquantifiable. Ce qui est hors de portée des salaires au SMIG et moins. D'une certaine manière, les bénéficiaires sont les bienfaiteurs du pays, sans fanfaronnades et dans une discrétion qui les honore. Voyons les choses de plus près. Ces hauts cadres, qu'ils soient du privé ou du secteur public, apportent une substantielle participation au budget de l'Etat en subissant sans rechigner des prélèvements mensuels sur leurs salaires. On ne les a jamais entendus se plaindre d'un Etat-mafia qui les taxe chaque mois. Ces cadres supposés être des privilégiés apportent aussi leur aide pour la résorption du chômage. On ne fait pas allusion aux employés sous leurs ordres rémunérés par les organismes qu'ils dirigent, mais, par exemple, à la domesticité qu'ils salarient et entretiennent dans leurs résidences. Car les hauts cadres résident et les autres habitent. Sans leur intervention, ces domestiques resteraient chômeurs et seraient aspirés par la délinquance. On entend d'ici dire que ces employés sont sous-payés et non déclarés. La question est de savoir s'il vaut mieux avoir un employé à tout faire rémunéré au SMIG ou plusieurs à des salaires, disons modestes. Dans le même esprit, ces supposés privilégiés s'obligent à se déplacer en limousines importées de la lointaine Asie et qui coûtent fort cher. En réalité, ils font coup double dans l'intérêt du pays. Même si le véhicule appartient à l'institution qu'ils dirigent, ils acquittent directement ou indirectement des taxes bien accueillies par le Trésor public. Il en est de même pour le carburant, ce qui explique leurs nombreux déplacements privés. Par ailleurs, cela facilite l'exportation de nos produits vers ces pays lointains. Cependant, c'est de leurs propres deniers qu'ils font l'acquisition d'un second véhicule pour le marché et pour conduire les enfants à l'école, ces enfants qui seront l'élite du pays. Pour rester dans le domaine familial, ils apportent un coup de pouce à la promotion de la femme partant du principe qu'une épouse n'est pas seulement au service de sa famille mais doit aussi contribuer à la prospérité de l'économie nationale. Dans cette perspective, ils offrent à leurs épouses des boutiques qui exposent non des produits de luxe comme on le dit méchamment mais de haut de gamme. Cela fait la joie des chalands et des percepteurs. Outre le chômage, ils pallient aussi les insuffisances de l'Etat en matière de logement. Avec leurs primes souvent substantielles, ils font l'acquisition d'immeubles tout de suite habitables. Dans ce domaine aussi ils renflouent pour une part le Trésor public. Tout ceci n'est pas exhaustif mais suffisant pour inviter ceux qui rêvent de niveler par le bas à réfléchir et à proposer l'exonération des hauts salaires de toute retenue. Le PIB s'en porterait mieux.
Ces considérations sont confortées par une information non vérifiée ni recoupée. Chacun sait la déconvenue de notre pays à Zurich siège de la FIFA, concernant l'organisation en 2010 de la coupe du monde. Le Maroc avait investi financièrement et moralement pour l'obtention de cet honneur. A la suite de manœuvres dignes de notre chambre des représentants, la FIFA nous a spoliés, on peut le dire. Il n'y a pas recours puisque le coup est légal. On comprend qu'il faille faire quelque chose. Mais quoi ? Il ne reste que les mesures de rétorsion.
Cela serait fait, déjà. D'un seul élan, les Marocains que le destin a favorisés, et qui disposeraient de comptes numérotés dans les banques de Zurich, auraient immédiatement soldé leurs comptes et transféré leurs capitaux à Vaduz au Liechtenstein.
Ces capitaux assureraient les arrières en devises du pays. Si cette information se confirmait, on s'honorerait en distinguant ce geste patriotique et sportif à la fois. Chez nous, la solidarité n'est pas un vain mot.


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