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Il était une voie
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 11 - 2004

Les banalités sont souvent l'ensemble de faits exceptionnels. A y regarder de près et en se plaçant sur un certain plan, on note que les années soixante-dix ont été exceptionnelles pour les pays de la Méditerranée occidentale. Au Portugal, Gaetano, successeur de Salazar a été chassé par ses pairs en 1974, l'année suivante Franco en Espagne n'en finissait pas d'agoniser mais avait fini par rendre l'âme et les provinces sahariennes au Maroc. Cet événement historique, l'Algérie le nie. Parfois pour éclairer des faits historiques, il suffit simplement de les relater. Après le jugement favorable au Maroc de la C.I.J., la “marche verte” avait été organisée et exécutée dans des délais très courts. Des conversations multilatérales avaient eu lieu aussi. La récupération des provinces sahariennes avait engendré naturellement la publication de la nouvelle carte du Maroc, de Tanger à Lagouira. Cette carte serait très intéressante à examiner aujourd'hui. Les frontières sahariennes sont nettes et précises. Par contre, à l'est, les deux pays se fondent. Il n'y avait pas de frontières dessinées, comme si c'était le premier pas vers le Maghreb uni. La réalité est que le Maroc et l'Algérie, ayant trouvé un accord, avaient préféré attendre le moment favorable pour officialiser l'accord. Sur quelle base, personne ne le sait. Il serait vain de lancer une polémique à ce sujet, quand les cartes et les éléments qui les entourent ne sont pas seulement parlants, mais bavards. Quelques années plus tard, nouvelle carte. Cette fois-ci les frontières avec l'Algérie sont dessinées. Ce qui frappe le plus, c'est que Tindouf est devenue définitivement algérienne. Comme le Sahara est une affaire nationale, les frontières aussi. Le “Bulletin officiel” avait publié un texte officialisant ces nouvelles frontières. Cependant, on n'a pas souvenance de séances houleuses à la Chambre des représentants à ce sujet. Ce n'était peut-être pas encore la saison de l'audiovisuel.
Toujours est-il que même l'analyse succincte d'une carte fait apparaître la marocanité des provinces du sud, ne serait-ce que parce qu'elles sont dans le prolongement du nord, sans obstacle d'aucune sorte. C'est aussi le cas de Goa en Inde, un confetti baigné par l'océan, et qui était colonie portugaise. C'était un territoire oublié du monde, sauf des Indiens. La grande décolonisation avait débuté en 1960. En 1962, l'armée indienne avait pris possession de Goa, sans en avertir Salazar. Il n'y avait eu dans ce cas ni jugement international, ni négociation. L'armée portugaise qui s'était épuisée le siècle dernier dans les guerres coloniales au Mozambique, en Angola, en Guinée (Bissau) et au Cap vert, avait décidé d'en finir. Un beau jour de 1974 une junte avait renversé Gaetano et pris provisoirement le pouvoir. Lutte au sommet pour la direction. Finalement, au bout de négociations, les colonies reprirent leur destin en main. L'armée portugaise offrit la démocratie à son pays. C'était tout à fait étonnant, cette “révolution des œillets”. Une armée qui avait abattu la dictature, fait établir une constitution sincère et non pour la façade, devrait être donnée en exemple. D'autant plus qu'une fois sa tâche accomplie, elle avait remis constitutionnellement aux civils le pouvoir, et de même rejoint les casernes. Hausser le ton, menacer, c'est aussi une manière de négocier. C'est comme au poker, il faut garder son sang-froid. Toutefois, comme au poker, il arrive un moment où il faut montrer ses cartes. Mais, plus dangereux que le jeu, parce que les jetons sont remplacés par des armes. Dans des négociations de ce genre, le bluff est évidemment de mise, jusqu'au moment où pour des raisons diverses, la situation n'est plus contrôlée ni contrôlable. Il suffit qu'un provocateur, qui peut être un individu ou un Etat tire une balle pour que tout s'enflamme. Bien sûr, les élections américaines débutent le 2 novembre courant. Cependant, on ne fait pas le compte des conflits sanglants intervenus loin des élections américaines. Dans ce genre de conflits, le pessimisme est de mise. Non sur l'issue, mais sur les moyens de l'éviter. Ceux qui versent déjà des larmes de crocodile -les puissances bien entendu- sont ceux-là même qui proposeraient leurs services au cas où, par malheur, la guerre éclatait. On espère plutôt que le charivari actuel fera aboutir le dialogue souterrain qu'il semble vouloir camoufler.

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