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La BNDE pourra-t-elle, à terme, surmonter ses déboires financiers ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 03 - 06 - 2002

Après sa transformation en une banque des PME et PMI
En attendant l'approbation par les pouvoirs publics de son projet de transformation en une banque exclusivement dédiée aux PME et PMI, la BNDE souffre d'un manque patent de fonds propres. Afin d'y remédier, son dernier et récent conseil d'administration a entériné la décision d'inciter les actionnaires à réaliser un apport en fonds propres de 500 millions de dirhams. Autre mesure approuvée : se débarrasser de la BMAO, qu'elle détient à 90%.
Le chiffre est extravagant : 1,2 milliard de dirhams. Malgré les problèmes financiers, fort médiatisés, qu'elle avait rencontrés avant le changement de sa direction, la BNDE n'était pas tout à fait prête à endosser un tel niveau de pertes. Un seul élément, de taille, a provoqué ce revers :
la constitution d'importantes provisions, financièrement nécessaires pour atténuer l'ampleur des créances en souffrance. Pour ces dernières, la BNDE a constaté dans ses registres comptables, une provision de 842 millions de dirhams, dans l'attente de l'aboutissement des procédures judiciaires qu'elle a entamées à l'encontre de tous ses débiteurs. Un autre maillon faible fait perdre à la banque beaucoup d'argent : sa participation dans la BMAO (Banque marocaine pour l'Afrique et l'Orient). Parce que celle-ci souffre d'une crise financière aiguë en raison de son réseau commercial très dégradé, la BNDE a réalisé une provision comptable de 390 millions de dirhams. Cette opération a davantage enfoncé dans le rouge les comptes de la banque et ouvert la voie à la possibilité, évoquée par Khalid El Kadiri, président de la BNDE, de se désengager complètement de cette participation. “Les tractations pour sa cession n'ont pas encore commencé”, précise le président de la banque, qui affirme qu'une assemblée générale sera bientôt convoquée pour prendre la décision de revenir sur le projet de fusion programmé entre la BNDE et la BMAO, à l'époque de Farid Dellero, ancien patron de la première. Rappelons qu'en 1999, la BNDE avait proposé une offre financière qualifiée de “ridicule” aux actionnaires minoritaires de la BMAO. À un prix de 14 dirhams l'action, les minoritaires de cette banque, que chacun estime sinistrée, étaient incités par la BNDE à vendre les titres BMAO qu'ils détiennent depuis de nombreuses années. Mais ces actionnaires n'ont pas cédé aux pressions des dirigeants de la BNDE. Aussitôt rendue publique, cette opération a été portée devant la justice par les minoritaires de la BMAO, qui constituent un bloc représentant 10% du capital de la banque. À deux reprises, ils ont obtenu gain de cause. Résultat : le projet de fusion est bloqué depuis maintenant trois ans. Aujourd'hui, le nouveau président de la BNDE avance la possibilité d'une cession de la BMAO, considérée dans le microcosme bancaire comme non seulement déficitaire, mais “quasiment morte”. Sa cession espérée par la BNDE pourrait connaître quelques difficultés. D'abord, la situation financière de la banque est presque désespérée. Ensuite, quand la BNDE avait proposé à la vente les actions BMAO, le prix était de 14 dirhams. Aujourd'hui, dans le sillage d'une forte baisse de ses parts de marché, la BMAO vaut moins encore. Certains analystes avancent qu'elle sera vendue au dirham symbolique.
En attendant, la BNDE entame sa mue.
Elle veut se transformer en une banque exclusivement dédiée aux PME et PMI. Pour cela, un projet est en cours d'élaboration et de discussion au niveau des pouvoirs publics. “Suite à cette transformation, la BNDE va s'occuper uniquement des PME et PMI dans un cadre non concurrentiel”, explique Khalid El Kadiri, en ajoutant que cette nouvelle mission sera menée en partenariat avec de nombreuses banques de la place, dans le cadre de co-financements. Ceci renvoie à beaucoup plus tard la privatisation de la BNDE, que l'Etat marocain avait tenté de réaliser, mais en vain. À plusieurs reprises, les appels d'offres lancés trois ans plus tôt ont été déclarés “infructueux”. Et pour cause, les 34% détenus par les pouvoirs publics n'offrent pas la possibilité aux futurs repreneurs de contrôler la gestion de la banque. D'où l'échec de la privatisation, aujourd'hui, renvoyée aux calendes grecques. Sur le plan financier, la BNDE souffre d'un manque patent de fonds propres. Son conseil d'administration récemment tenu avait approuvé la décision signifiée aux actionnaires de réaliser un apport en fonds propres de 500 millions de dirhams. À cette fin, le président de la banque se propose de démarcher les banques commerciales afin qu'elles fassent partie du futur tour de table. Dans ce même ordre d'idées, le nouveau management de la BNDE souhaite qu'elle devienne une institution de la place dans laquelle seraient représentées les banques commerciales privées.
Mais, pour financer les PME et PMI, d'aucuns estiment qu'il faut accorder des crédits à des taux préférentiels pour, au moins, se distinguer des autres banques commerciales qui proposent des taux souvent prohibitifs au regard de la faible situation financière de ce type d'entreprises. Or, la BNDE collecte très peu de dépôts, en raison de l'étroitesse de son réseau d'agences commerciales. L'antique décision de fusionner la BMAO avec la BNDE s'inscrivait dans l'objectif d'améliorer le réseau commercial du groupe, ce qui s'est révélé plus tard sans résultats significatifs sur les ressources de la banque. Pour compenser ce manque de ressources, la BNDE recourt souvent, presque chaque année, au marché des capitaux pour lever les fonds nécessaires à son exploitation. Pas moins de 600 millions de dirhams sont systématiquement collectés. Cette solution financière n'arrangera point les PME et PMI qui se verront octroyer des crédits à des taux que les analystes financiers jugent probablement excessifs. En revanche, la solution de co-financement proposée par le président de la banque pourrait s'avérer bénéfique pour les entreprises.


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