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Les dangers de l'entrisme
Publié dans La Gazette du Maroc le 18 - 04 - 2005


Sahara marocain
Les dérapages de Ould Tamek ont longtemps laissé nos politiques et les pouvoirs publics dans une position d'expectative incompréhensible. Au nom de la liberté d'expression et des droits de l'homme, certains essayent d'ouvrir un front séparatiste à l'intérieur de notre pays. Début de réactions.
Un chiffre : 25000, une localité : Missour nous interpellent aujourd'hui plus que jamais sur notre cause nationale qu'est le Sahara marocain. Aujourd'hui, les ennemis de notre intégrité territoriale essayent d'ouvrir une brèche dans le front intérieur pour compenser leur défaite sur les terrains militaire et diplomatique. 25 000 c'est le nombre des martyrs qui sont tombés sur le champ d'honneur pour défendre le Sahara marocain. On n'a jamais fait ce décompte macabre qui semble incroyable sauf que ce chiffre nous a été donné par Brahim Hajjam, le Secrétaire national de l'association des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain. Il sait de quoi il parle, lui qui a perdu son père dans l'une de ces nombreuses batailles qu'ont menées avec bravoure les vaillants soldats des FAR depuis 1975 et jusqu'au cessez-le-feu. Quant à Missour, c'est dans sa prison, tristement célèbre, qu'un grand homme qui s'appelle Abderrahim Bouabid a été privé de liberté pour avoir refusé l'organisation du référendum. Pour le défunt leader socialiste, l'affaire du Sahara marocain a été définitivement réglée par la marche verte et l'accord de Madrid. Et dire qu'aujourd'hui un petit énergumène de l'acabit de Tamek se met à contester la marocanité du Sahara et à soutenir le polisario et la RASD à partir du Maroc et sur les colonnes de nos journaux. Au nom de la démocratie et de la liberté d'expression, on permet à un bougre de bafouer la mémoire des patriotes, morts et vivants... Les martyrs, leurs familles, les prisonniers qui ont passé la moitié de leur vie dans les geôles de Tindouf, les soldats encore détenus, Bouabid et les autres nationalistes n'auraient jamais imaginé cette hérésie médiatique. C'est facile de parler de liberté, de démocratie, mais il faut être à la place de ceux qui ont subi le calvaire des camps de concentration de Tindouf pour comprendre leurs ressentiments envers de tel comportement. À peine libéré le capitaine Najab qui a passé plus de vingt ans de prison a été sidéré par le fait que des journaux publient la photo de Mohamed Abdelaziz. Même quand on lui avait expliqué qu'on le faisait pour démolir toutes ses thèses, il n'a pu admettre cette intrusion d'un traître dans les colonnes de la presse marocaine. C'est dire que le sujet est trop sensible pour qu'il soit réduit à un espace de liberté qui met en prison les principes sacrés d'une nation en l'occurrence son intégrité territoriale. Ce qui est encore plus étonnant, c'est que les politiques, la société civile et les pouvoirs publics ont mis du temps à réagir à cette infiltration de l'intérieur. Pis encore, ils ont été comme figés par la peur de nuire à l'image du Maroc en condamnant les dérapages incontrôlés d'un marocain qui, de surcroît, n'est pas originaire du Sahara marocain. À tel point que certaines personnalités politiques et autres ont du mal à discourir sur ce sujet sans se soucier ce qu'on dira à l'extérieur. Fichtre ! Mais comme le petit Tamek s'est permis autant d'effronterie, on ne voit pas pourquoi une vision différente aurait choqué davantage. Ce ne sont pas les Etats-Unis d'Amérique aussi démocratiques qu'ils sont qui respectent la démocratie et la liberté dans tous les cas de figure. Que ce soit en Irak qu'ils ont envahi avec l'alibi des armes de destruction massive jamais retrouvées. Que ce soit dans la prison d'Abou Ghrib où les Gis ont commis les violations les plus humiliantes sur des détenus dénudés. Que ce soit aussi et surtout à Guantanamo où le non droit a prévalu pour que l'on emprisonne des gens sans accusation, ni procès des années durant avant de les libérer. Au nom de la démocratie et de la liberté, les Américains ont violé les droits les plus élémentaires de l'homme. Au nom de la démocratie et de la liberté au Maroc on permet à Ould Tamek d'insulter le Maroc et les Marocains et l'on met la pression sur l'association des martyrs du Sahara marocain. Le secrétaire national de l'association national des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain, en est naturellement sidéré : “Je ne comprends pas pourquoi on permet à Ould Tamek d'offenser les Marocains dans ce qui de plus cher chez eux sans qu'il ne soit inquiété alors qu'on nous mette la pression parce que nous défendons la mémoire des martyrs et le calvaire des plus vieux prisonniers du monde. Ce qui est encore plus sidérant c'est que le sieur Tamek est originaire de Assa Zag qui une région berbère. Autant dire que l'approche sécuritaire a fait de lui et de biens d'autres des héros à la place des vrais qui ont donné leur vie pour la patrie”. Justement, la première réaction officielle des partis politiques est venue de l'USFP en premier lieu quand Mohamed Elyazghi a dénoncé les sorties médiatiques de Tamek au cours d'une réunion avec la presse dans sa résidence. Le bureau politique du parti l'a suivi en publiant un communiqué très explicite qui dénonce avec vigueur les sorties médiatiques du dénommé Ould Tamek : “Dans le cadre du suivi du dossier de notre intégrité territoriale, le bureau politique condamne les déclarations qu'a accordées Tamek à un magazine hebdomadaire dernièrement. Ces déclarations hostiles à notre intégrité territoriale portent un coup à l'unanimité nationale qui a été exprimée par le peuple marocain à travers toutes ses composantes et ses institutions... Ce qui constitue une sortie de l'unanimité nationale exprimée par le peuple marocain entier à travers la récupération de ses provinces du sud et la consolidation de ses acquis territoriaux. Notre parti ne pourra pas rester tel qu'un spectateur face à la tentative de toucher à cette unité et aux acquis du peuple marocain dans la récupération de ses provinces du sud. Il demande à tous les citoyens de rester vigilants et unis contre toute tentative qui vise à saborder notre cause nationale”. Le ton est ferme et dénote une véritable inquiétude de l'USFP face à cette poussée des séparatistes à l'intérieur de notre pays. Tout en nuançant sa position, le secrétaire général du syndicat national de la presse marocaine, Younes Moujahid, dénonce évidemment l'attitude de Ould Tamek : “la liberté d'expression est une culture universelle que personne ne peut renier. La position du syndicat est connue sur ce sujet, mais quand on est en guerre, il faut savoir gérer cette situation. Je ne crois pas qu'un Sahraoui de Tindouf puisse oser dire un jour en public que le Sahara est marocain. Il serait exécuté sur le champ. Mais j'estime qu'il ne faut pas donner trop d'importance à un homme qui ne possède pas toutes ses facultés mentales. Pour moi, c'est un schizophrène qui essaye par tous les moyens de se faire connaître alors qu'il est originaire d'Assa et qu'il n'a rien à voir avec le polisario. Il faut l'ignorer et il mourra à petit feu” Abdelali Benamor, de la société civile ne se départit pas de son habituelle sérénité pour raisonner avec moins de passion et beaucoup plus de précision; “Il faut traiter ce problème avec beaucoup de précaution et ne pas verser dans l'excès. J'estime que plus on attaque cet individu de front, plus on lui donne de l'importance alors qu'il n'est rien. Il faut éviter toute approche répressive et essayer de lui répondre par des arguments solides pour démolir tout ce qu'il essaye de construire. Il veut devenir un héros, il ne faut surtout pas lui donner l'occasion de réaliser son rêve”. Le Secrétaire général de l'Union Constitutionnelle, Mohamed Abied, affiche une position plus tranchante : “il me semble que les principes fondamentaux de l'unité d'une nation se trouvent menacés par les agissements provocateurs d'un séparatiste déclaré, le silence et le laxisme deviennent tout à fait inadmissibles. C'est pour cela qu'il est de notre devoir aujourd'hui de dénoncer les piètres actions d'un certain Tamek qui au nom d'une conception erronée de la liberté d'expression et des droits de l'homme nuit considérablement à l'image du Maroc. Vous savez qu'on ne peut se suicider au nom de la liberté ! et qu'aucune démocratie au monde aussi performante soit-elle ne peut tolérer de pousser l'exercice des libertés au point de menacer les fondements de sa propre existence”. Ce n'est pas trop verser dans l'excès que de dire qu'il faut remobiliser une classe politique et une population qui s'est endormie sur ses lauriers.


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