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Bourse de Casa : + 15,5% en cinq mois, une reprise durable ?
Publié dans La Vie éco le 31 - 05 - 2010

Dynamique créée par la fusion Ona-Sni, résultats annuels, redémarrage de l'économie, plusieurs facteurs ont concouru au regain de confiance.
10 valeurs seulement sur les 75 de la cote affichent des progressions négatives. Le cours de plusieurs actions a pris près de 40%.
Pour les analystes, la Bourse est entrée dans un cycle haussier pérenne.
Alors que les Bourses étrangères sont quasiment toutes dans le rouge sous l'effet des craintes liées à la crise budgétaire grecque, la place de Casablanca affiche une performance pour le moins exceptionnelle. Le Masi, indice de toutes les valeurs cotées, est en effet à 15,5% de progression depuis le début de l'année, à la clôture de la séance du 24 mai. Le baromètre des titres les plus liquides, Madex, affiche lui une variation de plus de 16%.
Quel sens donner à cette performance réalisée dans un contexte international toujours marqué par la crise ? La Bourse de Casablanca a-t-elle mis fin, de manière pérenne, au cycle baissier qui la marquait depuis mars 2008 ? Selon les professionnels du marché, la régularité de croissance réalisée depuis le début de l'année montre bien que la reprise de fond est en train de s'installer progressivement. Plusieurs indicateurs techniques et économiques confirment cette hypothèse. Cela dit, ils recommandent de rester prudent et de ne pas opérer de changements brusques au niveau des positions acquises en Bourse. La progression de 15% qu'a réalisée le marché casablancais n'est pas en effet totalement justifiée par un regain d'optimisme des investisseurs et par de meilleures perspectives économiques.
Des prises de bénéfices peuvent ralentir la tendance haussière
Durant le mois de janvier, le Masi a enregistré une croissance de 4,6%, et ce, après un second semestre 2009 fortement baissier en raison du désengagement de plusieurs investisseurs, locaux et étrangers, de certaines grandes valeurs de la cote. Ces mêmes investisseurs reprenaient position en début d'année, et vu la faible liquidité du marché en cette période, ils devaient proposer d'importantes primes à l'achat pour exécuter leurs ordres, ce qui a fait monter les cours et abouti à une performance de 4,6% pour le Masi.
Il s'agit donc d'un effet de rattrapage par rapport à 2009 qui a rapidement cédé la place à une tendance moins claire mais toujours haussière. En février, le marché a réalisé une progression de 1,54% seulement et les volumes de transactions ont considérablement baissé. «Les investisseurs ont marqué le pas pendant ce mois en attendant d'avoir plus de visibilité sur l'évolution de l'économie», explique un analyste. Mais en mars, la croissance a repris et le Masi a clôturé le mois avec une croissance de près de 3%, ce qui a porté sa performance annuelle à plus de 9%. Il faut dire que c'était la période de publication des résultats annuels des sociétés cotées, et que les réalisations étaient globalement bonnes malgré les indicateurs en retrait de certaines valeurs. Il convient également de noter que le mois de mars a été marqué par l'annonce du méga projet de fusion entre les deux holdings cotés, Ona et Sni, événement qui a créé un engouement sans précédent sur la place casablancaise compte tenu du projet de développement du nouvel ensemble et de son impact favorable sur le marché (cession du contrôle de plusieurs filiales, notamment Lesieur, Cosumar et Centrale Laitière). Mais cette dynamique a été interrompue suite à la suspension de cotation des titres Ona et Sni ainsi que ceux de leurs filiales.
En avril, la suspension de la cotation de ces actions a été levée. Ce retour de cotation a agi comme un catalyseur sur l'ensemble des valeurs de la place en propulsant l'indice du marché de 7,6% pour atteindre une performance annuelle de 17,6%. Depuis, le Masi a évolué en dents de scie avant de céder quelques points et ramener sa progression depuis le début de l'année à 15,5% le 24 mai.
Ce sont donc plusieurs éléments qui expliquent l'évolution favorable de la Bourse de Casablanca depuis le début de l'année, dont des facteurs techniques (repositionnement des investisseurs en début d'année), d'autres exceptionnels (fusion Ona-Sni), mais aussi un retour progressif de la confiance suite aux bonnes réalisations des sociétés cotées au titre de 2009. Cette reprise sera-t-elle durable ? Les professionnels sont plutôt confiants.
Des introductions en Bourse sont attendues durant le second semestre
Sur un plan purement technique, l'accélération de la hausse suite à l'annonce de la fusion Ona-Sni a entraîné la rupture de la principale résistance du canal dans lequel évoluait le Masi depuis le début de l'année. Ce franchissement à la hausse a invalidé le scénario des analystes qui tablaient sur un potentiel additionnel de baisse du marché avant toute reprise durable, et confirmé celui de la poursuite du rebond, permettant d'inscrire le marché dans une dynamique haussière confirmée. De plus, l'importance des volumes de transactions sur le marché centrale appuie davantage l'hypothèse d'une reprise de fond. A fin avril, le volume annuel a atteint 34 milliards de DH, soit 25,36% de plus par rapport à avril 2009. Cela dit, à court terme, certains spécialistes anticipent des mouvements de prises de bénéfices qui peuvent interrompre ou ralentir la tendance haussière du marché. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé le 24 mai, le Masi ayant perdu 2% en une seule séance sur fond de prises de bénéfice.
Au niveau des fondamentaux, le redressement de plusieurs indicateurs économiques au premier trimestre conforte les investisseurs dans leur regain d'optimisme. «La croissance des principaux pays partenaires du Maroc reste encore timide et une reprise vigoureuse de l'économie ne serait envisageable qu'à partir de 2011. Malgré cela, les investisseurs sont plutôt optimistes et réagissent favorablement à toute bonne nouvelle sur le plan de l'économie», rapporte un analyste.
En outre, et malgré un contexte toujours difficile, les sociétés cotées devraient réaliser une croissance bénéficiaire honorable en 2010, sur une base récurrente, ce qui rassure les investisseurs qui commencent déjà à encaisser les dividendes de l'exercice 2009. Par ailleurs, la reprise prévue des introductions en Bourse durant le second semestre encourage les opérateurs à rester dynamiques en Bourse. Plusieurs dossiers d'offres publiques seraient en effet en cours de finalisation auprès des banques d'affaires de la place, ce qui nourrit les anticipations et pousse les investisseurs à se positionner sur certains secteurs stratégiques.
D'ailleurs, ceux qui ont misé sur les principales valeurs cotées en début d'année n'ont pas à le regretter. Seuls dix actions sur les 75 de la cote affichent des variations annuelles négatives au 21 avril. Sur le reste, 13 principales valeurs ont généré plus des trois quarts de la performance réalisée par le Masi depuis le début de l'année. La raison est que leur poids dans l'indice est significatif par rapport aux autres. Maroc Telecom est la valeur qui contribue le plus à la progression du Masi, avec une performance de 18,9% et un poids dans l'indice 17,74%. Elle est suivie par Attijariwafa bank qui pèse 10,7% dans le Masi et qui a réalisé une hausse de 19,44%. Ona a bien entendu tiré profit de son projet de fusion avec Sni pour augmenter son cours de 25,76%. Les valeurs bancaires, immobilières et celles du ciment et matériaux de construction lui succèdent selon le niveau de leur poids dans l'indice du marché et de leur performance annuelle.
Au vu de ces gains, certains investisseurs pourraient être tentés d'abandonner leurs placements défensifs pour profiter de la tendance. Les professionnels du marché tiennent à cet effet à les mettre en garde.
«Nous pensons qu'il est encore prématuré d'opérer une rotation sectorielle de grande ampleur», estime un analyste. Pour lui, il serait plus judicieux de concilier entre les valeurs anti-cycliques et de rendement telles que les sociétés de l'agroalimentaire, et un renforcement des pondérations des valeurs de croissance de qualité et des titres plus cycliques tels que les sociétés minières, immobilières et industrielles afin de profiter de la hausse du marché.


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