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Festival de Casablanca : une sixième édition au-delà de la musique
Publié dans La Vie éco le 26 - 07 - 2010

En 4 jours, du 15 au 18 juillet, le festival qui s'est déroulé sur une vingtaine de sites, a rassemblé près de 2,8 millions de spectateurs.
Le traditionnel feu d'artifices de clôture a rassemblé plus de 400Â 000 festivaliers.
Ne dites plus Casa Music mais le Festival de Casablanca, car, pour fêter sa sixième édition, l'événement s'est ouvert à d'autres genres artistiques. Dans la programmation de cette année, en effet, en plus de la musique, il y avait des ballades, des promenades sensorielles au passage Sumica, des contes interactifs et des rencontres d'improvisation théâtrale. Le jardin de l'école des Beaux-arts a accueilli des rencontres thématiques, «Regards sur Casablanca» où se sont retrouvés écrivains, artistes et architectes. L'Institut Goethe s'est également associé à cette manifestation qui reste profondément urbaine où «des étudiants de l'université de Berlin en architecture paysagiste et en planification des espaces ouverts ont imaginé Casablanca ville verte», expliquent les organisateurs. Autre particularité de cette édition : une initiation au Taï Chi et des projections vidéos. Comme «Arbre de mika noir» créée par l'artiste Maria Karim, un hymne à l'écologie, projeté sur la façade de l'ex-cathédrale du Sacré-Cœur. Le festival se met ainsi au vert et mise sur des actions citoyennes… D'autres acteurs de la vie artistique casablancaise ont participé au Festival bidaoui. L'boulevard a proposé des ateliers de percussions avec Jauk Armal et des ateliers itinérants de Slam. Parallèlement à toutes ces activités, a été également programmé un tournoi de breakdance qui s'est soldé par la victoire des Casablancais Salama Crew à la fabrique culturelle des abattoirs. A Casablanca, pendant ces journées festives, il y avait aussi «Big Band» sur la corniche avec des promenades musicales au bord de l'Océan. L'événement tourne autour de la ville, la contourne, la serre. De ces étreintes on gardera probablement la ballade au cœur de la médina de Casablanca proposée par Casa Mémoire. «Les deux premiers jours nous avions accueilli 200 personnes», confient les organisateurs. Par ces temps caniculaires, un vent de fraîcheur a soufflé sur Casablanca du 15 au 18 juillet. Le festival ne craint plus les comparaisons. Il se démarque de plus en plus. Dans sa programmation diversifiée, il y a une unité. Le Festival de Casablanca porte les couleurs de la ville, ses humeurs et ses contradictions. Parmi ces contradictions : le public. De plus en plus exigeant, hétéroclite et qui nous prend souvent à contre-pied. Qui d'entre nous n'a pas entendu cette phrase leitmotiv, «il y a trop de festivals au Maroc». De toute évidence, ceux qui le disent ne le pensent pas ou alors ce n'était pas les mêmes qui chantaient et dansaient dans les rues casablancaises autour de la scène El Hank, à la place Rachidi ou encore à Sidi Bernoussi et à Ben M'sik.
Les concerts ont évolué entre gestes excités et enlacements
Le Festival de Casablanca est une preuve que les musiques peuvent parfaitement coexister. Pureté vocale, surprise rythmique, parfois plus brutale et plus crue, la musique a rassemblé un public dont le nombre croît d'année en année. Sean Paul, Lee Fiels and the Expressions, Hindi Zahra, Karim Ziad et Hamid Kasri, Ribab Fusion, Nass El Ghiwane, Jil Jilala, VV Brown…, dans ce festival, il n'y avait pas de seconds rôles, de petites scènes. L'événement casablancais a joué sur les équilibres.
Par équilibre, il faut entendre également cette recherche du centre de gravité. C'est à cet exercice que se sont astreints les funambules du Cirque de Marseille qui ont donné un spectacle époustouflant en ouverture du festival. Des anges ont survolé le ciel casablancais, réalisant des acrobaties à couper le souffle. La place Mohammed V et le boulevard Hassan II se sont transformés en quartiers de spectacles. Tout comme l'année dernière lorsqu'un aquarium composé de magnifiques créatures marines a habité la ville. Les enfants sont revenus avec les mêmes attentes et ils ont été bien servis. Le ciel casablancais était tout blanc. Les anges acrobates y ont laissé quelques millions de plumes, d'autres fois c'est à coups de canons qu'on les propulsait. Un doux rêve qu'on a eu du mal à abandonner. Lorsqu'on se rend à un concert de musique, on cherche souvent l'effet de surprise. Il faut dire qu'il n'y en avait pas beaucoup non plus. L'heure était à la bonne humeur, parfois au défoulement. Et Mazagan ont malheureusement misé davantage sur ce dernier effet que sur la musique.
Dans ce festival, ce sont 22 groupes marocains qui se sont produits. Des groupes anciens partagent la vedette aux formations montantes. Nass El Ghiwane, Jijl Jilala et Lemchaheb se sont produits à côté de Wachmn Hit, Ribab Fusion et Sahara génération. Les générations se côtoient sans émules.
Mais lorsque a commencé le concert de Nass El Ghiwane, on ne pouvait que s'incliner devant l'expertise et la singularité du jeu de Hamid Batma et son guembri, de l'enthousiasme de son frère Rachid aux percussions sous l'œil attentif du vétéran du groupe Omar Sayed. La légende est toujours debout et continue de rassembler un public de tous les âges. Leur ont succédé Lemchaheb dont l'essoufflement de certains de ses membres contrastait avec la fraîcheur de Saïda Birouk l'une des fondatrices du groupe.
Véritable star montante de la world Music, Hindi Zahra est arrivée sur la scène casablancaise après avoir emporté un grand succès à Timitar, il y a à peine quelques jours. Même accueil pour Bent leblad, et son Handmade à la capitale économique. La chanteuse a tout de suite séduit son public le soir de la clôture au boulevard Rachidi, dimanche 18. Pendant tout le concert, l'artiste s'est montrée à son meilleur niveau, fraîche et inventive. Hindi Zahra est musicalement subtile. Elle est aussi tactile et sensuelle. Sur scène les parties instrumentales, la démonstration et la danse fusaient parfaitement. «C'est le plus beau concert de tout le festival», clame un inconditionnel de la chanteuse. En contrepoint de ce rythme parfois rock, d'autres fois oriental ou jazzy, de la musique endiablée des gnaoua qui a fusionné avec le jazz. Nguyen Lê a accompagné Hamid El Kasri et Karim Ziad laissant des corps enfiévrés à même le sol après leur passage.
Dans un tout autre répertoire, Hayfa Wahbi a déplacé 250 000 spectateurs sur la scène de Ben M'Sick mais aussi de nombreux policiers ! La sécurité a été spécialement renforcée pour accueillir la starlette libanaise. Le chanteur Daoudi a réalisé le même score en misant sur les valeurs sûres : le chaâbi si cher au cœur des Bidaouis.
Sean Paul, le chanteur jamaïcain, véritable star du dancehall (musique reggae jamaïcaine) flanqué de ses danseuses, a troqué ses tresses contre une crête et a enflammé le public sans grande peine. L'artiste a souhaité A good night (la célèbre chanson des Black Eyed Peas), à ses fans qui étaient nombreux à venir l'applaudir, et semble avoir donné le mot à VV Brown qui a également interprété ce même succès. La chanteuse à l'énergie débordante a électrifié la scène Rachidi tout comme la reine du hip hop Missy Eliott. Pour rester dans les rythmes endiablés, il faudrait citer le chanteur Lee Fields qui était accompagné de The expressions. Celui qu'on dénomme «little JB», pour désigner James Brown, a non seulement un physique proche de celui de la star de la soul et du funk mais aussi une voix et une présence sur scène qui ont galvanisé la foule. Son concert a évolué entre rythmes et rapidité.
L'artiste chantait avec une joie déconcertante. Jump, jump, criait Lee Fields. D'un seul et même élan la foule se déplaçait, formant une belle chorégraphie. Après avoir passé plus d'une heure en compagnie de l'ex-chanteur de Kool and the Gang, on en sort zen mais épuisé.
S'il est permis de parler dans ce festival de nouveauté et de recherche musicale, on ne peut passer outre Ribab fusion. La formation a misé sur un retour aux sources (Ribab) et un mélange avec les musiques lointaines comme le country américain. Le groupe formé en 2008 est en pleine ascension et s'annonce prometteur.
Cependant, le Festival de Casablanca n'était pas non plus à l'abri des erreurs. Les organisateurs ont été moins regardants concernant les présentateurs qui se trompaient sur les styles musicaux des chanteurs qu'ils annonçaient.


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